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Les interventions non médicamenteuses
Elles deviennent incontournables petit à petit pour améliorer la qualité de vie et
parfois la durée de vie pour des personnes souffrant de maladies chroniques. La
Haute Autorité de Santé(*) classe les interventions non médicamenteuses en trois
catégories :
a) Les règles hygiéno-diététiques qui comprennent les régimes diététiques, les
activités physiques et sportives, les changements de comportements
alimentaires, les règles d’hygiène ;
b) Les traitements psychologiques avec les thérapies d’inspiration analytique, les
thérapies cognitivo-comportementales ;
c) Les thérapies physiques dont les techniques physiques (kinésithérapie,
ergothérpie).
(*) HAS, rapport d’orientation avril 2011 : développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées.
Quelle efficacité pour les médecines complémentaires ?
Chacun de nous connait une personne qui a ressenti un bénéfice de ces médecines.
Cependant la satisfaction personnelle n’a pas valeur de preuve car elle peut être due
à un effet placebo. De même est-elle transposable d’une personne à
une autre ?
Des problèmes restent à ce jour non résolus : ces médecines sont-
elles des produits de consommation, des produits de santé, des
services à la personne, des soins, des dispositifs médicaux ? Doit-on
les vendre librement ou les faire prescrire par des médecins ? Visent-
elles à guérir, à soigner, à améliorer la qualité de vie ? Si oui, doit-on
les rembourser ? Y a-t-il contre indication avec les traitements biologiques ?
En conclusion, la satisfaction procurée par les médecines complémentaires dans le
soin d’une maladie ou dans la prévention d’un risque sur la santé n’est pas
une preuve d’efficacité.
Qui consulte et qui pratique ?
70% des habitants de l’Union Européenne ont fait appel à une thérapie
complémentaire au moins une fois dans leur vie et 25% y recourent tous les ans.
39% des français se tournent vers ces thérapies complémentaires pourtant à la
charge financière des patients et de leurs assurances complémentaires quand elles
participent. Elles s’adressent à l’homéopathie, l’ostéopathie, et la phytothérapie en
priorité. On voit donc qu’en majorité les patients essaient de prendre moins de
médicaments et d’en éviter les inconvénients et les effets secondaires.