Ainsi, le XXIe siècle pourrait connaître une augmentation des températures moyennes de trois
degrés d'ici la fin du XXIe siècle. Ce réchauffement climatique aura des conséquences
importantes sur les ressources en Eau douce, l'environnement, la santé et l'économie [3].
Le continent africain est potentiellement le plus exposé aux conséquences négatives des
changements climatiques prévus par les rapports du Groupe intergouvernemental sur l'évolution
du climat (GIEC)
L’adaptation à la sécheresse et à la désertification pourrait reposer alors sur la création de
systèmes de production diversifiés.
Par ailleurs, il faut noter une augmentation de la température moyenne de 1° C suffirait à
provoquer des changements climatiques régionaux susceptibles d’affecter les réserves en Eau, la
capacité de croissance etde régénération des forêts, quand on sait que celles-ci ont une
importance particulière dans la lutte contre la désertification.
En zone sèche, le climat a des incidences sur le sol, la végétation, les ressources en eau et
l’exploitation du sol par l’homme. Une augmentation de l’aridité des sols conduirait à la
dégradation du couvert végétal, l’augmentation des feux de brousse, l’érosion éolienne, l’érosion
due à l’eau de pluie, etc., qui à leur tour, pourraient accentuer les changements climatiques.
IV- Impacts d’activités humaines
Les pressions directes dues à des activités humaines telles que le surpâturage, la surexploitation
des terres et le déboisement vont conduire à leur tour à une réduction du couvert végétal,
exposant les sols vulnérables à l’érosion. La diminution de la végétation risque d’étendre
davantage encore la dégradation des sols par rétroaction entrela surface du sol et l’atmosphère.
En effet, la réduction du couvert végétal augmente la rugosité du sol et l’albedo, c’est-à-dire
l’accroissement du rayonnement de la surface qui se réfléchit vers l’atmosphère, provoquant
ainsi un refroidissement de la surface. Il s’agit là d’un processus complexe qui va avoir des
conséquences en chaîne contribuant à l’aggravation des conditions climatiques.
Les processus physiques des changements climatiques et de la désertification sont intimement
liés. Les changements climatiques provoquent la dégradation des terres, et la dégradation des
terres aggrave les changements climatiques. D’une part, les changements climatiques réduisent le
potentiel des sols, et d’autre part la désertification exacerbe les changements climatiques à cause
de la réduction de la végétation qui constitue un puits pour le dioxyde de carbone, le gaz à effet
de serre de loin le plus important.
V- Liens entre le Climat et la désertification
Dans son Deuxième Rapport d’Evaluation, le GIEC a souligné le lien entre les changements
climatiques, la régression des réserves d’Eau, et la désertification. Dans le cas de l’Afrique, les
prédictions sont d’autant plus alarmantes que les zones arides occupent 65% de la surface du
continent. L’Afrique, comme la plupart des régions en développement, serait plus
particulièrement vulnérable aux impacts potentiels des changements climatiques. Ceux-ci
accentueront la désertification et ses effets dans les zones arides avec des conséquences dans le
système de production agricole qui accuse déjà un déficit chronique, l’approvisionnement en eau,
les régimes des vents, etc.
VI- Prise de conscience pour l’Eau et l’Environnement
La prospective, c'est-à-dire les études et recherches sur les évolutions futures à long terme des
systèmes sociaux et naturels, concerne, donc, tous les acteurs de l’Eau et de l’Environnement.