Excès inattendu de Jupiter chauds au sein d'un amas d'étoiles
Une équipe scientifique internationale à laquelle contribue un chercheur CNRS de
l'Observatoire de Paris établit une statistique originale : l'amas d'étoiles Messier 67,
contiendrait bien plus de planètes de type « Jupiter chaud » qu'attendu. Cet excès de Jupiter
chauds pourrait s'expliquer par la densité stellaire d'un amas. Ce résultat fait l'objet d'un
article paru dans la revue Astronomy and Astrophysics, en date du 17 juin 2016.
L'amas ouvert Messier 67 se situe à environ 2 500 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cancer (le
Crabe) et contient quelque 500 étoiles. Ces étoiles présentent l'intérêt d'avoir le même âge et composition chimique
que le Soleil.
Messier 67 constitue en outre un environnement dense, au sein duquel les étoiles et leurs systèmes planétaires ont
dû se former.
L'amas d'étoiles Messier 67 dans la constellation du Cancer. © ESO, IAU and Sky & Telescope
À l'aide de divers instruments, notamment le spectrographe HARPS à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili ou
encore l'instrument SOPHIE qui équipe le télescope de 1,93 m à l'Observatoire de Haute-Provence, une équipe
internationale
d'astronomes collecte, depuis plusieurs années déjà, des mesures très précises concernant un échantillons de 88
étoiles de Messier 67. De l'étude des variations des vitesses radiales des étoiles, peut en effet être déduite la
présence d'un objet massif situé à proximité.
Grâce à cette méthode, deux exoplanètes dans l'amas ouvert Messier 67 ont pu être identifiéee en 2016, venant
s'ajouter aux trois autres déjà connues depuis 2014. Ces objets s'apparentent à Jupiter, avec des masses comprises
entre 0,4 et 2 fois celle de notre planète géante.
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