Hommage – Alfred Witte et Friedrich Sieggrün
Pour quiconque s’intéresse à l’astrologie uranienne, il est intéressant de connaître les thèmes des
fondateurs de l’École de Hambourg et des découvreurs des Transneptuniens. Nous nous limiterons ici
aux seuls cas d’Alfred Witte et de Friedrich Sieggrün, nous réservant de revenir ultérieurement sur
d’autres personnalités (tels que Ludwig et Udo Rudolph, Hermann Lefeld, Hans Niggemann et
d’autres). Et nous nous limiterons également, dans l’analyse de ces thèmes, à un aspect particulier,
unique mais fondamental : la qualité d’astrologue et l’orientation des intérêts vers ce domaine de
connaissance. Ce faisant, nous prenons appui sur une étude passionnante et fort bien documentée de
Denis Koutaliov, astrologue russe pratiquant et enseignant les méthodes de l’École de Hambourg, qui
présente sur son site (en russe) un article daté du 19 avril 2003 (à Serguei Possad) et intitulé « Thèmes
d’astrologues avec les positions de l’École de Hambourg »1.
Denis Koutaliov aborde d’abord l’aspect théorique de la question suivante : quels sont, dans un
thème, les facteurs explicatifs de l’intérêt pour l’astrologie. Et il apporte une réponse qui prend appui
sur l’approche propre à l’astrologie uranienne, qui consiste à concentrer l’analyse sur la combinaison
des énergies planétaires (ou factorielles) résultant de figures symétriques (axes ou mi-points). De
prime abord, l’astrologie est considérée comme liée avant tout avec Uranus. Encore faut-il disposer
d’éléments supplémentaires pour pouvoir pronostiquer une orientation probable vers l’astrologie.
Quels sont les facteurs qui doivent être pris en compte dans une combinaison avec Uranus ?
Pour l’astrologie uranienne, il importe d’abord de déterminer la combinaison des planètes [ou
des facteurs2] qui sont les significateurs de l’astrologie et de son application. Après cela, il
suffit d’examiner l’axe déterminé par ces planètes [ou facteurs] et l’on pourra conclure avec
sûreté si tel ou tel individu peut devenir astrologue, rencontrer dans cette activité succès et
popularité, mais également si telle ou telle personne est favorable ou hostile à l’astrologie.
La question se précise ainsi : comment décrire un individu qui s’occupe d’astrologie, quels sont
les traits essentiels qui le caractérisent ? Denis Koutaliov définit d’abord l’astrologie comme un moyen
d’apporter à autrui une connaissance de soi susceptible d’élargir son horizon et de permettre une plus
grande liberté d’action. Il conclut en estimant que toutes les caractéristiques qui vont définir les
compétences pour l’astrologie sont réunies dans la combinaison entre Uranus et Apollon. On peut
donc considérer l’axe Uranus/Apollon (UR/AP) comme « l’axe de l’astrologie ». Ainsi, si l’on veut
définir un engagement personnel dans le domaine de l’astrologie, faut-il que le mi-point
Uranus/Apollon soit fortement aspecté. Le plus souvent, dans des thèmes d’astrologues, l’axe
Uranus/Apollon est relié à un point personnel ou à un axe entre deux points personnels. Par exemple,
un lien avec l’axe Soleil/Mars indiquera une activité personnelle, une vocation ; le lien semble
fréquent, chez les astrologues avec Jupiter (indice de succès) ou avec Kronos (indicateur de hautes
réalisations). Denis Koutaliov présente un tableau succinct de la combinaison de divers facteurs avec
l’axe Uranus/Apollon et de leur signification :
UR/AP=MC : être astrologue
UR/AP=SO : personne donnant la preuve qu’il est astrologue
UR/AP=ME : pensée astrologique
UR/AP=MA : activité astrologique
UR/AP=JU : excitation heureuse grâce au succès en astrologie
UR/AP=SA : astrologie prévisionnelle
UR/AP=HA : détestation de l’astrologie
UR/AP=VU : les plus grands succès en astrologie
1 KOUTALIOV Denis, « Thèmes d’astrologues avec les positions de l’École de Hambourg » - site astrologic.ru (en russe).
2 Étant donné que nous considérons les Transneptuniens non comme des « planètes », mais comme des « foyers
énergétiques », des « centres actifs », nous les considérons comme des « facteurs » entrant de plein droit dans la constitution
des paires planétaires de l’École de Hambourg, au même titre que les planètes proprement dites. Par commodité, on pourra
employer le terme de « planètes » pour désigner aussi bien les planètes « classiques » que les facteurs Transneptuniens.