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LE PASSAGE DU GOIS
Le passage du Gois est une chaussée submersible selon la
marée, située dans la baie de Bourgneuf, où elle relie l'île
de Noirmoutier (commune de Barbâtre) au continent
(commune de Beauvoir-sur-Mer), dans le département
français de la Vendée. Le passage est praticable en voiture
lors de la basse mer et est inondé deux fois par jour à marée
haute. Il existe d'autres sites de ce type, mais le caractère
unique du Gois est son exceptionnelle longueur : 4,5 km.
La hauteur d'eau qui le recouvre à marée haute varie de
1,30 mètre à 4 mètres, suivant le coefficient de la marée.
Depuis 1971, le pont de Noirmoutier reliant l'île au continent est une alternative au Gois.
Histoire
Le nom de Gois (Goy en ancien français) remonte à environ 1577.
Il vient du verbe goiser qui signifie marcher en mouillant ses
sabots. Le mot gois pourrait aussi être une déformation du mot
gué. On fait référence à ce passage depuis bien plus longtemps,
alors que Noirmoutier s'appelait l'île d'Her. Le gois est pratiqué
surtout par les passages « de pied » et les animaux depuis le
XVIIIe siècle et était à l'époque beaucoup plus long car les
anciennes digues étaient plus loin de la côte. C'est en 1701 que ce
passage reliant le continent à l'île est pour la première fois
mentionné sur une carte géographique. La tradition orale veut
qu'il aurait été traversé pour la première fois en 1766 par un
tailleur de Barbâtre nommé Gauvrit.
Cette curiosité quasiment unique au monde existe depuis l'effondrement du plateau ayant
donné naissance à la baie de Bourgneuf au début de l'ère quaternaire. Il y a plus de mille ans,
la rencontre de deux courants marins venant du nord et du sud et se heurtant dans la baie a
donné naissance à un banc de hauts-fonds qui s'est continuellement déplacé avant de se
stabiliser il y a environ un siècle à l'emplacement actuel
Plus tard, des travaux de stabilisation sont réalisés, afin d'empêcher les bancs de sable de se
déplacer. Ce sont eux qui ont permis l'installation de la voirie actuelle. Vers 1840, une ligne
régulière est assurée par une voiture à cheval.Aujourd'hui, de nombreuses balises permettent
aux promeneurs surpris de se réfugier. Malgré de très nombreux panneaux indiquant les
horaires de marée, il y a chaque année des incidents, mais très rarement mortels. Face au
nombre croissant d'accidents, le gois est stabilisé, balisé puis empierré dès 1924. Des balises
jalons sont plantées tous les cent mètres. Six balises dites « mâts de perroquets » et trois
balises équipées de cages offrent une sécurité relative depuis la fin du XIXe siècle.
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