question du changement climatique (en remplaçant le mot par vulnérabilité
climatique) ? Comment le pays le plus puissant du monde, si fier de son
système démocratique et du soutien qu'il apporte à des pays à travers le
monde - hum hum - peut-il se permettre de pervertir toute discussion ? Eco
demande instamment aux délégués de bien mesurer le sens des
interventions états-uniennes d'aujourd'hui. S'ils font autant pour le climat qu'ils
le prétendent, alors pourquoi ne le mettent-ils pas en avant dans les autres
négociations ? Peut-être craignent-ils que si l'on établit un lien entre le
changement climatique et les catastrophes dans une conférence officielle, la
mise en cause de leur responsabilité devienne plus probable. Qui sait ? Ce
que nous savons, c'est que ce type de position est immoral. Est-ce que les
Etats-Unis seront prêts à payer pour le déplacement des populations des
petits Etats insulaire quand le temps sera venu, ou seront-ils trop occupés à
saper toute discussion possible ?
Heureusement que certains pays ne les laissent pas se tirer d'affaire, et
suivent de près M. Watson. Continuez ! Le Club de Kyoto, composé de pays
d'Afrique, d'Amérique, d'Asie, des petits Etats insulaires, des Européens et
d'autres est en train d'insuffler un peu de vie dans ces réunions. En attendant
mieux.
Ne tuons pas l'adaptation dans l´œuf !
Enfin ! L´adaptation est explicitement à l´ordre du jour de la COP. Il n’aura
fallu pas moins de 7 COP pour y arriver ! La voix de ceux qui subissent de
plein fouet les impacts du changement climatique se fait clairement entendre,
malgré les dissensions au sein du groupe des G77 & Chine. Dans leurs
déclarations à la séance d´ouverture hier, les PMA et le Groupe africain ont
réitéré leur besoin, non pas d'un processus (encore un), mais d'actions
concrètes en matière d´adaptation. Ils ont exprimé leur préoccupation quant à
la lenteur de la mise en œuvre du financement des PANA par les agences
d´exécution. En dehors de la Mauritanie, aucun pays francophone n´a encore
préparé son PANA !
Les promesses de financement des programmes d´adaptation (UE
notamment) ne doivent pas être conditionnées à un quelconque engagement
des pays non-Annexe I à des réductions d'émissions pour la deuxième
période d'engagement.
En même temps, au sein du G77 & Chine, on doit cesser de lier l'adaptation
aux mesures de réponse, quoi qu'en pensent les Saoudiens.
Les pays Annexe I ont suffisamment occupé l'attention des COP (depuis
COP3) pour trouver des solutions économiques à l'atténuation. Il est grand
temps que les pays les plus atteints par les impacts des changements
climatiques bénéficient à leur tour de l'attention des futures COP pour que des
solutions soient trouvées à leurs problèmes d'adaptation, qui sont parfois des
questions de survie.
COP10 offre une chance à la Communauté internationale de mettre en œuvre
le principe des responsabilités différenciées. Le G77 & Chine et les pays de
l'annexe I doivent tout faire pour ne pas tuer l’adaptation dans l'œuf !