ACTE 1 - WAGNER Jean Paul

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Il y a encore des fraises à sucrer…
Les personnages :
Mesdames :
GARIGUETTE
MARA des BOIS
SELVA
Mademoiselle :
ELSANTA
Messieurs :
DARSELECT
CHENDLER
Divers sujets qui pourraient être abordé ( questions posées lors de la présentation aux réunions
d’information) : sexualité, symptômes, causes ).
La décoration :
Cabinet du neurologue : une pièce avec bureau-table informatique, 1 fauteuil en ‘’cuir’’ sur
roulettes pour le spécialiste sur le dos du siège est inscrit : Dct NEU. En face de lui, deux
autres sièges l’un inscrit sous patient et l’autre aide accompagnant.
L’ensemble de la pièce donne une impression de rangement, privilégiant l’essentiel : un petit
tableau abstrait au mur, un petit meuble bibliothèque
SCENE 1 : CHEZ LE NEUROLOGUE
Bureau du spécialiste des nerfs ::son mobilier de bureau est placé de biais pour que les
spectateurs puissent voir comment le docteur en neurologie se tient sur et sous le bureau. Il a
un PC portable sur le coin droit de son bureau . Ce matériel est connecté à une imprimante et
avec la s2curité sociale par carte vitale.
Sur le côté gauche du bureau sont disponibles : un tensiomètre, un téléphone et une pile de
dossiers médicaux dont sur le dessus au nom du patient cours de consultation.
Les murs sont blancs, la moquette est grise. . Deux chaises sont placées elles aussi de biais.
Sur le dos de ces mobiliers est inscrit « PATIENT » pour l’une et « ACCOMPAGNANT
Tél. : 0143223446
Jean-Paul WAGNER
54, boulevard de Vaugirard
75015 Paris
[email protected]
Il y a encore des fraises à sucrer…
pour l’autre.. Le fauteuil dans lequel le médecin est assis est marqué par « Docteur
Neurologue Ron NEU » - cela se prononce Rone NEU ou NEU Rone !
ACTE 1 :
Le rideau se lève sur le bureau de consultation . Le docteur Ron NEU se lève en pivotant son
fauteuil pour ouvre la porte donnant sur la salle d’attente et dit :
- Monsieur ( ou Madame) GARIGUETTE … Venez.
Il s’efface pour laisser passer son client et lui désigne la chaise sur laquelle s’asseoir. Le dct
NEU et le patient restent un long moment à s’observer. Plus le temps passe plus le patient se
met à trembler puis s’arrête lorsque le dct prend la parole et dit en plaçant ses mains sur le
clavier de l’ordinateur prêt à noter : :
- Je vous écoute
Perplexité du consulté, l’interlocuteur ouvre la bouche puis la referme claquant des dents
pour finalement sortir « comment ? Qu’est ce que vous voulez savoir ? - traduire par en
aparté qu’est ce que je vais lui dire – je n’ai rien à lui dire.
- Comment allez vous ? Racontez moi vos journées.
- Vous voyez bien … Je vais et viens comme un parkinsonien Je ne me sens pas bien. Je
tremble, je suis comme paralysé et en même temps je tremble ne serait ce pas une paralysie
agitante ?
Le neurologue regarde son patient de manière désabusée – il ne faut pas confondre les rôles.
Je suis le médecin, lui c’est le malade. On ne lui demande pas de réfléchir, à ce dernier –Le
docteur imperturbable reste un moment silencieux puis dit :
- Levez vous et marchez !
Gariguette se lève à contrecœur, essaie de mettre un pied devant l’autre, marche péniblement,
titube et manque de tomber. Le docteur le rattrape et profite pour demander ::
- Bien, bien … Dites moi combien font 5 + 3 + 6 ?
- Allons bon, maintenant il me demande de faire du calcul mental – dit tout haut la
patiente qui tremble de plus en plus, intriguée d’être traitée comme une écolière !Elle réflechit
et dit comptant sur ses doigts et dit fièrement : 15
- Non c’est faux ; Cela fait 14 !
Gariguette est secouée de tous ses membres jambe droite, main droite, mpin guche, bouche
ouverte , claque des dents. Le médecin n’en a cure :
- Voyons un peu de calcul mental: combien fait 7 +4
- 11 !
- Bien. Vous tombez juste, pile poil.
- Dites à présent : 333, rue Ledru Rolin
- Pourquoi dirais je 333, rue Ledru Rollin ?
- Vous voyez vous venez de le dire juste !
- Continuons !: dessinez moi une échelle.
- Quoi ? Ais je bien entendu ? Vous me demandez un dessin, comme à l’école maternelle ?
J’ai dû drôlement régresser !!
- Allons, allons. Ne discutez pas. Je suis neurologue, vous savez. Prenez ce stylo et dessinez
moi sur ce papier une échelle. Ensuite, sur cette autre feuille vous me ferez des ronds, voyons,
faites moi donc des spirales, du genre coquille d’escargots, vous voyez ?.
Gariguette s’exécute, s’applique à dessiner ; Malheureusement les dessins sont mal
proportionnées, non droits
Tél. : 0143223446
Jean-Paul WAGNER
54, boulevard de Vaugirard
75015 Paris
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Il y a encore des fraises à sucrer…
Bien, vous allez maintenant et pour terminer les exercices intellectuels m’écrire un petit mot.
Deux à trois lignes tout au plus. Sur n’importe quoi ! sur l’actualité, un fait divers, une
opinion politique ou philosophique. A vous de voir !
Gariguette stupéfait, au regard incrédule obtempère néanmoins sur injonction de l feuille
blanche qui lui est tendue avec un index qui dit « Là ! Allons un petit effort ! Gariguette
réfléchit les yeux levés sur un coin du plafond, puis mordille le stylo et enfin se met à écrire.
Après avoir terminé sa rédaction, elle rends sa copie au dcteur qui après une lecture rapide,
dit : vous écrivez trop petit surtout la fin de vos phrases. C’est illisible ! De rage il jette l’écrit
à la poubelle. Puis se ravisant, il le reprend et l’inclut dans le dossier médical ( il faut garder
les pièces à conviction).
Maintenant faisons un peu d’exercices physiques au pluriel. Faites comme moi, après moi :
comme ça. Il montre les gestes :un doigt va du genou au nez et dit :
Le doigt va vers le nez en rythme , gauche - droite, comme cela. Non pas le doigt
dans le nez ! Le doigt touche la narine puis revient sur le genou. Comme cela ! Il faut tout
vous dire ? Allons dépêchons ! Voilà. Continuez encore. Bien encore deux fois. , puis nous
pouvons passer à l’exercice suivant.
Veuillez taper du pied gauche puis droit de la pointe des pieds se soulèvent bien en rythme
Continuons par des mouvements des mains ( il lève les mains les fait tourner en disant « hunhun… » comme dans le Colaroshow des années 70.
Bien bien vous voyez lorsque vous le voulez vous pouvez !
Oui, jeux de mains, jeux de vilains !!!
Bon, un dernier exercice de coordination : lever votre bras et votre main vers le haut l’un
après l’autre Ainsi font font les gentilles marionnettes !!!
- Voyez vous, je vous explique, ces exercices ne sont pas anodins, mais rassure vous.
Vous ne manifestez aucun signe alarmant de la MDP.
de quoi ?
oui la MDP est la contraction de maladie de Parkinson. Vous n’avez rien ! Tout au plus,
quelques symptômes qui peuvent constituer un prodrome et certainement pas un syndrome.
- Mais dites moi quelle est la différence entre un prodrome et un symptôme ?
Le médecin répond agacé sèchement. : vous n’avez pas fait de grec antique ! Un symptôme
commence par ‘’syn’’ = ‘’ sun’’ qui se traduit par ensemble. Donc c’est l’ensemble des signes
qui déterminent une maladie. Le prodrome, lui, ne concerne qu’un signe unique avant-coureur
d’une maladie. Mais là n’est pas l’essentiel. Il vous faut quand même continuer à prendre des
pilules pour être à l’aise…
?????
Aussi je vous prescrit de continuer de prendre des médicaments. Tout en discutant, il prend
une feuille et rédige pendant un temps interminable. Perplexité du patient…
Il a encore deux ou trois questions à poser. Il tente d’interrompre le médecin qui lui jette un
regard réprobateur. Finalement ne tenant plus, il s’exprime :
Il ne faut pas prendre à la légère la rédaction d’une ordonnance. C’est un acte médical, vous
savez !!C »est là où s’exprime tout l’art du neurologue. Bien sûr, le diagnostic de la maladie
de Parkinson est facile a faire. On ne peut pas se tromper. Un parkinsonien se remarque tout
de suite. Le spécialiste le voit d’un seul coup d’œil. Mais, délivrer une ordonnance est tout
autre. Il s’agit pour moi de vous prescrire les médicaments les plus efficaces, ceux qui
agissent le mieux sur votre maladie. Bref, le diagnostic est facile, le remède est difficile. Il
s’agit de doser au milligramme près, au nano près. C’est la raison pour laquelle
l’ établissement de la prescription est si compliquée. Je vous l’établit à court terme, pour un
mois. Ensuite on verra :ce sera pour 3 mois généralement, ou éventuellement pour six mois,
Tél. : 0143223446
Jean-Paul WAGNER
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75015 Paris
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Il y a encore des fraises à sucrer…
au grand maximum.. Vous comprenez je veux vous voir régulièrement pour constater
l’évolution de la maladie.
Gariguette ne peut s’empêcher de remarquer :
Oui et cela vous fait un fonds garanti de clientèle, captif en termes économique et de
marketing.
Pour toute réponse, le praticien répond : Votre carte vitale s’il vous plaît. Cela vous fait 80
euros.
Il dit en aparté :
- comme le temps passe vite, j’ai pris beaucoup de temps avec ce patient. Je n’ai pas fait
attention aux minutes qui passent. Il reste encore des fraises à sucrer. Avec les prochains
patients je serais beaucoup plus rapide.
Après avoir encaissé la somme, il se lève et devient soudain aimable :raccompagnant
poliment son patient jusqu’à la porte du cabinet médical , lui souhaitant même une bonne
journée sans oublier de lui rappeler son prochain rendez vous à très bientôt..
ACTE 2 :
Au suivant !
Monsieur DARSELECT comment ça va ??
Consultation très rapide, ne lance aucun regard sur le malade, l’affaire est vite traitée : je vous
renouvelle votre ordonnance et on se revoit dans 3 mois.
SCENE 2 :
MICRO TROTTOIR
Nous sommes dans un parc près de la pharmacie.
Des gens se promènent, certains sont assis sur un banc.
Il y a deux bien portants et un qui est park….
Dialogue :
C’est une saloperie
Un monstre
Que fait la recherche
SCENE 3 :
les jeux parkinsoniens
Amusements
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Jean-Paul WAGNER
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