La température interne d'un patient immergé dans l'eau, sans bouger, suit régulièrement celle du bain.
Les bains chauds provoquent une action sédative générale avec sensation de bien être, un relâchement
du tonus musculaire qui facilite la mobilisation, une élévation du seuil de la douleur permettant la
réalisation d'exercices qui seraient trop douloureux à sec, une activation de la circulation sanguine et
un réchauffement des masses musculaires indispensable à toute séance de rééducation.
L'échelle des températures auxquelles se donnent habituellement les bains est la suivante:
De 0 à 5 degrés: température glacée.
De 5 à 10 degrés: température très froide
De 10 à 15 degrés: température froide
De 15 à 22 degrés: température fraîche
De 22 à 27 degrés: température légèrement tiède
De 27 à 32 degrés: température tiède
De 32 à 34 degrés: température neutre.
De 34 à 37 degrés: température chaude
De 37 à 42 degrés: température très chaude
De 42 à 45 degrés: température brûlante.
La température de 35 degrés est définie comme la température indifférente du milieu ambiant de
l'organisme. C-à-d celle où ce dernier ne ressent ni sensation de chaud ni de froid.
C'est également à cette température que la consommation d'oxygène est minimale, ainsi que la
ventilation.
Les échanges caloriques et les réactions physiologiques de thermorégulation sont variables dans leur
modalité et dans leur intensité selon que la température du bain s'écarte vers le froid ou vers le chaud à
partir de 25 degrés, valeur de la température indifférente. Une nouvelle situation se présente lorsque le
sujet au lieu de rester immobile dans le bain exécute différents mouvements.
En effet, les contractions musculaires s'effectuent avec un très faible rendement mécanique, les 4/5 de
l'énergie étant dissipés en calories. La chaleur métabolique s'accroît proportionnellement à l'intensité
de l'effort et le bilan thermique peut être d'ailleurs être fortement bouleversé.
La perte de chaleur par la voie pulmonaire reste faible, malgré l'hyperventilation d'effort, par ailleurs,
la vaporisation de la sueur est limitée. Ainsi, une hyperthermie corporelle apparaît durant l'exercice,
d'où l'installation de fatigue.