région dorsale que dans les régions latérale ou ventrale de l'embryon. D'ailleurs, la migration
des cellules mésodermiques jusqu'au point ventral de l'embryon n'est pas achevée. Chez les
amniotes, les feuillets fondamentaux sont empilés et l'archentéron n'est pas encore délimité
mais le deviendra fort graduellement par la formation de la tige vitelline.
Très tôt, la région dorsomédiane de la plaque chordamésodermique se condense et se détache
du reste de la plaque: c'est la notochorde, présente du niveau du mésencéphale jusqu'au
niveau du cloaque, environ, sous le tube neural en formation.
Au niveau du tronc, le mésoderme situé de part et d'autre de la notochorde se distingue en
trois portions: mésoderme dorsal, mésoderme intermédiaire et mésoderme latéral. Le
mésoderme dorsal, séparé de la notochorde mais encore rattaché au mésoderme intermédiaire,
commence à se segmenter, indice de la formation des somites. En se métamérisant, les
somites se séparent graduellement du reste du mésoderme mais demeurent rattachés entre eux
dorsalement pendant un certain temps. Le mésoderme intermédiaire lui aussi tend à se
segmenter, mais un peu plus lentement que les somites et de façon moins marquée. Le
mésoderme latéral demeure non segmenté et rattaché temporairement au mésoderme
intermédiaire.
La différenciation du mésoderme en ces trois portions débute dès que s'amorce la neurulation
à un segment donné et obéit à un gradient médio-latéral. Nous verrons que le mésoderme de la
tête se différencie autrement. Donc, la segmentation du mésoderme se poursuit selon un
gradient rostro-caudal à partir de la région pharyngienne. Pendant ce temps l'embryon
s'allonge antéro-postérieurement et s'aplatit dorso-ventralement sans toutefois augmenter
considérablement son volume total. Sa portion antérieure est plus large que la postérieure. La
région postérieure au cloaque s'allonge et définit le rudiment de la queue, dans lequel les trois
feuillets fondamentaux ne sont pas encore distincts histologiquement. L'âge embryonnaire est
souvent exprimé en nombre de somites.
Au niveau céphalique, le mésoderme diffère. Rostralement aux somites et jusqu'au niveau de
la vésicule optique, se forme par condensation le mésoderme parachordal qui, comme
l'indique son nom, se situe de part et d'autre de la notochorde et un peu plus rostralement. Il
consiste en "somites" incomplètement segmentés, auxquels on donne le nom de somitomères,
pour éviter la confusion avec les somites véritables. On compte 7 paires de somitomères,
numérotées de rostral à caudal. Nous aurions pu mentionner, dans le cadre du développement
du système nerveux, que le rhombencéphale aussi se métamérise incomplètement en 7 ou 8
paires de rhombomères, transitoires. Contrairement à la moelle épinière, dont la
"métamérisation" (incomplète) succède à celle des somites, la métamérisation (incomplète) du
rhombencéphale précède celle des somitomères.
Franchement rostral à la notochorde, le mésoderme préchordal chevauche partiellement le
mésoderme parachordal, médian aux deux premiers somitomères, et s'étend rostralement sans
toutefois atteindre le point le plus rostral de la tête.
Dans la tête, le mésoderme intermédiaire est inexistant au niveau du mésoderme parachordal
et préchordal. On retrouve du mésoderme latéral, scindé en deux feuillets par un coelome,
comme dans le tronc, mais ne se rendant pas très rostralement.
Le reste des cellules occupant l'espace entre les feuillets ectodermique et endodermique, au
niveau de la tête et particulièrement dans sa région la plus rostrale, et qui subissent un sort