Aide-mémoire …
…pour éviter les erreurs de grammaire et d’orthographe
Accord du participe passé :
Le participe passé employé sans auxiliaire s’accorde comme un adjectif : Une caricature bien dessinée.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde avec le sujet : Cette caricature est bien dessinée.
Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » ne s’accorde jamais avec le sujet ; lorsqu’il n’y a pas
d’objet direct, il reste invariable : Elle a beaucoup joué.
Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde avec l’objet direct, si l’objet direct est placé
avant : Les années qu’il a perdues. Il a perdu des années.
Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » reste invariable si l’objet direct est placé après : Elle a
nettoyé tous les bocaux. Tous les bocaux qu’elle a nettoyés.
a/à ; est/et ; ont/on ; sont/son :
Dans les quatre cas, quand on peut conjuguer, il s’agit du verbe : a/est/ont/sont ; sinon, il faut écrire : à/et/on/son
Il a un chien (il avait un chien). Il a écrit (il avait écrit). Va à la cave (* Va avait la cave : impossible)
Il est parti (il était parti). Du pain et du fromage (* du pain était du fromage : impossible)
Ils ont bien écouté (ils avaient bien écouté). On avait sonné (* avaient avait sonné : impossible)
Ils sont gentils (ils étaient gentils). Il appelle son chien (* il appelle était chien : impossible)
ce/se ; c’est/s’est ; sais/sait :
Quand on peut conjuguer (je me/m’ ; tu te/t’ ; il se/s’), on écrit se/s’ : Jean se lave (Je me lave)
Quand on ne peut pas conjuguer, on écrit ce/c’ : C’est à moi. Ce sont les siens. Ce plat.
Pour distinguer le verbe savoir, il faut remplacer par la 1ère personne du pluriel : Il sait rire (nous savons rire).
ces/ses :
Il suffit de mettre la phrase au singulier :
Si on peut remplacer par son ou sa, il faut écrire ses : ses enfants sont sages (son enfant est sage) ; possessif
Si on peut remplacer par ce, cette, cet, il faut écrire ces : ces enfants sont sages (cet enfant est sage) ; démonstratif
on/ on n’ :
Pour distinguer on de on n’, il faut mettre le verbe à une autre personne pour voir s’il est à la forme affirmative ou
négative : On voit des avions (nous voyons des avions). On n’écoute pas (nous n’écoutons pas).
ou/où :
Lorsqu’on peut remplacer par « ou bien », on écrit ou ; sinon on écrit où : C’est toi ou moi (c’est toi ou bien moi) ; où
vas-tu ? (* ou bien vas-tu : impossible)
quel/ quelle ; quels/ quelles ; qu’elle/ qu’elles :
quel, quelle, quels, quelles sont accompagnés d’un nom, tandis que qu’elle, qu’elles sont suivies d’un verbe : Quelle
couleur aimes-tu ? - Quels jolis dessins ! – Il ne faut plus qu’elle revienne aujourd’hui.
Verbes terminés par –é/-er/-ez ; -i/-is/-it ; -u/-us/-ut :
Quand on peut remplacer par blanchi ou vendu, on écrit –é : il a mangé (il a blanchi, il a vendu)
Quand on peut remplacer par blanchir ou vendre, on écrit –er : il va manger (il va blanchir, il va vendre)
Quand on peut remplacer par blanchissez ou vendez, on écrit –ez : vous mangez (vous blanchissez, vous vendez)
-i ou –u, c’est le participe passé précédé de l’auxiliaire : j’ai poli, j’ai su.
-is ou –us, c’est la 1ère ou la 2ème personne du singulier, sans auxiliaire : je polis, tu ris, je reçus, tu sus.
-it ou –ut, c’est la 3ème personne du singulier, sans auxiliaire : il écrit, il vit, il reçut, il sut.
Aucun/aucune/chacun/chacune s’emploient toujours au singulier : aucun livre ; aucune table ; chacun rangea ;
chacune aida
De part est une forme lourde et incorrecte ; en effet il faut distinguer la préposition par (qui indique la provenance, la
cause…) et le substantif féminin part, qu’on retrouve notamment dans l’expression « de la part de… ». On écrira donc par
exemple : Il n’est pas venu par paresse ; voici ce livre de sa part.
Malgré que est incorrect ; il faut employer soit la conjonction bien que (suivie d’un verbe et/ou d’une proposition), soit
la préposition malgré (suivie d’un nom) : Bien qu’il soit en retard, je l’attends encore./Malgré son retard, je l’attends
encore.