Laffont Pauline
Hatchondo Laura
LUTTE CONTRE LES INFECTIONS VIRALES
Rappel : 2 volets de réponse du système immunitaire (SI) :
- inné : non adaptatif, pas de mémoire, réponse identique à chaque fois
- adaptative : mémorisation, lors d’une rencontre ultérieure utilisation de cellules mémoires B ou T
(LB production d’Ac ; LT réponse cytotoxique)
I LES VIRUS :
= Micro-organisme particulier ne pouvant vivre qu’en parasitisme cad ne peut se reproduire que lorsque il
parasite une cellule hôte.
Plusieurs types Classifications nombreuses
2 grandes classes : virus à ARN & virus à ADN
(autre classification : enveloppés & nus)
Les virus sont très variés.
L’infection virale se fait sur un mode intracellulaire. Un virus à l’extérieur d’une cellule est attaqué. Lorsqu’il
parasite une cellule, celle-ci est reconnue comme cellule cible par le SI et sera détruite.
Le problème est que pour annihiler l’infection il faut tuer la cellule hôte dégâts au sein de l’organisme !
Ex : Hépatite fulminante (rare) virus de l’hépatite B : ne tue pas par lui-même ms si le virus colonise
suffisamment d’hépatocytes avant la réponse immunitaire (RI), lorsqu’aura lieu la RI Disparition ~ totale du
parenchyme hépatique, l’infection disparaît mais l’individu meurt d’insuffisance hépatique grave. Le seul
traitement est alors la greffe de foie.
Ex : Virus Herpès Simplex (HSV) : virus neurotrope
Il colonise facilement les neurones cérébraux et provoque des encéphalites car la RI contre le virus cause la
destruction des neurones.
Le seul moyen de lutter contre un virus est de tuer les cellules infectées.
- si RI rapide : elle est efficace, tue les quelques cellules infectées infection brève
- si + tardive : il y a de nombreuses cellules infectées donc si la RI est puissante nombreux dégâts
De plus si le SI a élaboré des armes contre un virus, le virus a la capacité de s’adapter et arrive à lutter contre le
SI. Il est capable de contourner le SI par des mécanismes sophistiqués et très variés.
La virologie est de + en + importante mais le plus important est de respecter une bonne hygiène.
Le problème est que l’on a pas trouvé beaucoup d’antiviraux et de + ils sont souvent toxiques pour l’organisme.
Ex : SIDA maladie mortelle mais s’y ajoutent également des maladies iatrogènes provoquées par les
médicament contre le SIDA.
Un vaccin ne peut être conçu qu’après l’apparition du virus (pour le vaccin contre la grippe, on se base sur le
virus de la grippe de l’année précédente).
Il n’existe pas de cas général pour les virus mais uniquement des cas particuliers.
Le pouvoir pathogène (= ce qui déclenche la maladie) est présent :
- dans le virus lui-même l’infection détruit la cellule
- dans la RI que le virus provoque les phénomènes inflammatoires lèsent voire détruisent les cellules
infectées ( mort cellulaire immunitaire)
II LE ROLE DU SYSTEME IMMUNITAIRE INNÉ :
Dans le volet de l’immunité non spécifique, on retrouve les interférons, ils sont de 2 types :
- type I
- type = interférons immuns = IFNγ
Dans les types I :
- IFN = médicament antiviral contre lhépatite C, certaines tumeurs et leucémies lymphoïdes chroniques.
Nombreux IF : dizaine de gènes proches avec quelques subtiles variations les” IFNα
- IFNβ : 1 seul gène
Médicament contre les rechutes de sclérose en plaques
Rôle +++ important dans la régulation des RI
Les IFN de types I sont produits par de nombreuses cellules.
Ex : IFNβ est sécrété sous forme soluble par toute cellule stressée ou infectée.
Les récepteurs aux IFN et aux IFNβ sont identiques = 1 récepteur unique.
L’IFNγ a son propre récepteur spécifique.
IFNγ nest produit que par les LT activés.
LIFNγ stimule l’action cytotoxique des cellules NK lutte antivirale.
Il provoque : - une augmentation de l’expression des molécules HLA de classe I
- l’induction de l’expression des molécules HLA de classe II à la surface de certaines cellules
de lorganisme (ex : cellules dendritiques)
ce qui également participe à la RI via les LT.
Linteraction IFNα/IFNβ avec leur récepteur provoque la stimulation de l’expression par les cellules infectées de
certains gènes (une centaine), notamment l’expression d’une enzyme : la 2,5 adénylate synthétase (2,5 AS).
Cette enzyme provoque lactivation dendoribonucléases qui découpent l’ARN viral. Cela donne lieu à des
phénomènes dinterférence : lorsqu’a lieu une infection, la cellule réagit en exprimant la 2,5 AS, donc en
activant des ribonucléases, ce qui permet d’éviter dautres éventuelles infections par un autre virus qui pourraient
se surajouter (d’où la production d’IFN de type I).
Les cellules dendritiques plasmocytoïdes au microscope ressemblent aux plasmocytes. Elles sont présentes dans
le sang en très faible nombre et existent aussi dans les tissus. Dans le sang, elles sont les seules à produire de
l’IFNα.
Ces cellules possèdent un récepteur de l’immunité innée de type TLR (Toll Like Receptor), il en existe 9 types
chez lhomme, mais ces cellules n’expriment que le TLR9. Il s’agit d’un récepteur spécifique qui reconnaît
lADN en double brin quand celui-ci possède des motifs particuliers appelés « îlots CpG » (ex : CGCGCG …) et
+ il y a de CG, + le récepteur est stimulé.
La plupart du temps, les CpG sont méthylés sur la cytosine chez l’homme et ne sont pas méthylés chez les virus,
donc lADN reconnu par le TLR9 est non humain.
Lorsqu’il y a stimulation du TLR9 il y a synthèse d’IFNα (via de nombreuses réactions en cascade)
Le récepteur TLR9 est présent dans le compartiment endosomal, ce qui signifie que le virus doit pénétrer dans la
cellule pour stimuler le TLR9.
D’autres TLR interviennent dans la lutte antivirale : le TLR7 par les cellules dendritiques médullaires, le TLR8
par les cellules dendritiques myéloïdes. Ils sont stimulés par l’ARN viral. Il s’en suit une cascade de transduction
qui donne lieu à la production d’IFNβ et à lactivation des cellules dendritiques myéloïdes qui deviennent
d’excellentes CPA professionnelles.
Les virus luttent contre les interférons.
Certains bloquent la cascade d’activation et donc bloquent la synthèse d’IFNα/β ils deviennent résistants.
Dans l’immunité humaine, les cellules NK ont 2 types de récepteurs : activateurs et inhibiteurs. Les récepteurs
inhibiteurs sont sensibles à la diminution des molécules HLA de classe I, donc lorsqu’il y a diminution de
l’expression des molécules HLA de classe I, il y a levée de l’inhibition les cellules NK deviennent
cytotoxiques pour les cellules cibles. Les récepteurs activateurs sont capables de reconnaître plusieurs éléments à
la surface de cellules infectées notamment certaines glycoprotéines virales.
Le complément qui appartient également au SI inné agit en complément des Ac dans la lutte antivirale.
III LE ROLE DU SYSTEME IMMUNITAIRE ADAPTATIF
1) Les LB
production d’Ac contre les virus
Les Ac se complexent aux molécules virales à la surface des cellules infectées puis il y a activation du
complément inactivation du virus :
- Ac directement neutralisant empêche l’adhésion et la pénétration du virus
- Ac indirectement neutralisant par le biais du complément
Sérologie virale : observation des Ac : on regarde s’il y a déjà eu infection.
Les 1e Ac à apparaître son les IgM puis il y a commutation de classe vers des IgG, A, donc on étudie les
classes et sous-classes des Ac présents dans le sérum.
A savoir que - infection primaire +++ IgM
- infection secondaire +++ IgG, IgA
Chez la femme enceinte : attention à la rubéole : si sa sérologie présente des IgG et IgA, il sagit d’une réponse
secondaire et le fœtus ne risque rien car le virus sera neutralisé par les Ac de la mère et ne pourra pas passer la
barrière placentaire.
Autre moyen d’action des Ac : ADCC = Cytotoxicité cellulaire dépendante des Ac
Certains Ac augmentent l’activité des cellules tueuses : les cellules NK (qui ont des récepteurs aux IgG1 et
IgG3), les LT activés et les macrophages.
La cible est recouverte d’Ac spécifiques, elle est tué par les cellules cytotoxiques qui libèrent de la perforine et
du granzyme B lorsqu’elles reconnaissent la cellule cible.
Production Ac anti-polio, d’Ac anti-hépatite C Ac efficace
Cependant parfois la seule production d’Ac ne suffit pas.
2) Les LT
La lutte antivirale implique l’activation des LT surtout CD8. Ces cellules vont alors tuer les cellules infectées par
reconnaissance des peptides viraux chargés par les molécules HLA de classe I qui vont interagir avec le TCR
spécifique du peptide viral.
Les LT après la réponse quittent les organes lymphoïdes périphériques (OLP) pour passer dans la circulation
générale. Après quoi peut avoir lieu la reconnaissance des cellules des tissus atteints par le processus
inflammatoire. Lorsque les LT sont au contact des cellules infectées qui expriment les Ag viraux, il y a
activation des LT CD8 qui tuent la cellule infectée par sécrétion de perforine et de granzyme B.
Or le problème est que de nombreux virus diminuent l’expression des molécules HLA de classe I.
Ex : Virus Herpès Simplex de type I et II (HSV) produit de l’ICP 47 qui est une protéine qui inhibe le transport
actif des peptides par les TAP dans le RE. Ainsi la cellule infectée ne peuvent plus se présenter comme cellule
cible. Cependant la diminution de lexpression des molécules HLA de classe I provoquent l’augmentation de
laction des cellules NK (rôle +++ dans la lutte contre tous les virus du groupe Herpès).
Les LT CD4 ont aussi un rôle dans la RI en reconnaissant les peptides logés dans la gouttière des molécules
HLA de classe II. L’interaction entre le peptide viral et leur TCR spécifique les active ce qui provoque la
production d’interleukines (IL) par les LT CD4 qui vont permettre la régulation de la RI. Les LT CD4 peuvent
également lutter contre les infections virales en détruisant les cellules infectées par activation de la voie Fas / Fas
ligand (Fas est porté par le LT / Fas ligand est porté par la cellule infectée).
En fait, contre le virus Herpès, au sein de la population des LT, ce sont les CD4 qui jouent le plus grand le
étant donné que laction des CD8 est bloquée par la diminution de l’expression des molécules HLA de classe I.
Les IL les plus importantes dans la lutte antivirale sont : - IFNγ
- IL 12
- IL 18
Rq : IL 12 et IL18 stimulent la production dIFNγ.
Chez lhomme, il existe 2 déficits immunitaires : - déficit en récepteur pour l’IFNγ
- déficit de production d’IL12
Les 2 donnent lieu à un blocage de la RI contre les virus et causent donc, chez les personnes atteintes, une
augmentation de la sensibilité aux virus aux micobactéries (ex : tuberculose).
IV MECANISMES UTILISÉS PAR LES VIRUS POUR ECHAPPER A LA RI
Blocage de la voie des IFN virus +/- naturellement résistants
Inhibition de la synthèse des molécules HLA de classe I
Ex : HSV bloque l’activité des molécules TAP
Inhibition du complément certaines molécules virales interfèrent avec le complément et inhibe son action
Ex : - la molécule C4b portée par la Vaccine interfère avec le complément
- une glycoprotéine de HSV est capable de se lier à la fraction C3 du complément et d’inhiber son
action
Système de mimétisme le virus mime une action pour diminuer la RI
Ex : le virus Epstein Barr produit une protéine qui se lie à lIL10 suppression de la réponse via Th1
or les Th1 sont chargés de la production d’IL2 et d’IFNγ et oriente la RI vers la voie cellulaire
donc le virus Epstein Barr bloque la réponse cellulaire
Les cellules dendritiques myéloïdes infectées sont un bon véhicule pour le virus car elles cheminent dans
tout l’organisme et sont un moyen pour le virus de diminuer la présentation dAg aux cellules de
limmunité.
Ex : infection par les virus : HSV, HIV, de lhépatite C ou B
Variation antigénique
Les virus ont une grande capacité de mutation au niveau de leur génome codant pour leurs protéines
Incapacité du SI de reconnaître les variants dun virus
Les pandémies sont causées par des virus nés de mutations par recombinaison génétique avec des virus
animaux.
Ex : - virus de la grippe
- virus HIV chez un individu atteint il existe des milliers de virus différents épuisement du SI
pour lutter contre tous ces variants
les LT CD8 cytotoxiques tuent les LT CD4 infectés diminution des capacités
fensives
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