Octobre rose 2016 :
La Ligue contre le cancer s’alarme : « Attention au Pinkwashing *»
Recentrons le message d’Octobre rose sur LE DÉPISTAGE
Paris, le 29 septembre 2016 – Octobre rose a su s’imposer comme un rendez-vous grand public
permettant, de sensibiliser, de mobiliser contre le cancer du sein et de collecter des fonds c’est une
première victoire. Mais, victime de son succès, Octobre rose tend à devenir une manifestation fourre-
tout, prétexte aux communications opportunistes et démagogiques. La multitude des acteurs rendent
peu à peu l’objet de cette manifestation illisible. Pourtant cette manifestation a bien un sens premier :
lutter contre le cancer du sein et un objectif clair : favoriser l’accès et la participation au
D.E.P.I.S.T.A.G.E.
Un cancer du sein détecté à un stade précoce peut être guéri dans plus de 9 cas sur 101 ! Pourtant,
aujourd’hui, avec plus de 54 000 nouveaux cas par an et plus de 11 900 décès en 2015, le cancer du sein
se place au premier rang des décès par cancer chez la femme. Malgré la notoriété et la mobilisation
d’Octobre rose, le taux de dépistage ne croît pas depuis 10 ans. Recentrer le message, permettrait à
toutes les femmes, quels que soient leur revenu, leur origine sociale, leur religion, leur lieu d’habitation
d’avoir accès à l’information et de se faire dépister ; tel est l’objectif que se fixe la Ligue contre le cancer
pour Octobre rose 2016. Comment réussir à recentrer ce mois de sensibilisation sur l’essentiel ? La Ligue
se mobilise pour fédérer l’ensemble des acteurs à réfléchir ensemble… et parce que la campagne
d’Octobre rose est internationale, la Ligue portera cette question lors du Congrès mondial contre le
cancer, organisé par l’Union internationale contre le cancer avec l’aide de la Ligue contre le cancer, à
Paris du 31 octobre au 3 novembre 2016.
OCTOBRE ROSE, VICTIME DE SON SUCCES ?
Le mouvement initié aux Etats-Unis avait à l’origine pour objectif de sensibiliser les femmes au dépistage
du cancer du sein. En quelques années, de nombreuses entités institutionnelles, privées et associatives
se sont emparées du mouvement pour collecter des fonds, informer, changer l’image sociétale du
cancer du sein.
En France, la campagne d’Octobre rose ne trouve plus d’écho : malgré cette campagne, le taux de
participation des femmes concernées par le dépistage organisé n’augmente pas.
COMMENT REPLACER LE DEPISTAGE AU CENTRE D’OCTOBRE ROSE ?
Généralisé à l’ensemble du territoire français depuis 2004, le programme de dépistage organisé propose
gratuitement, aux 9 millions de femmes âgées de 50 à 74 ans une mammographie avec double lecture.
Efficace, fiable et indispensable, la seconde lecture a permis de dépister environ 6 à 7% des cas de
cancers du sein en 2012.
Mais le constat est sans appel : seulement 51.5% des femmes concernées se font dépister et ce taux
reste stable depuis 10 ans. Pour y remédier, la Ligue réaffirme les recommandations qu’elle a portées
lors de la « concertation citoyenne » autour du dépistage du cancer du sein organisée par le ministère
de la Santé en 2016 :
améliorer l’information éclairée des femmes et en faire une préoccupation des professionnels ;