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Par exemple, le nombre de réseaux de «business angels» a presque doublé en
1998 et 1999, atteignant le niveau de 110 réseaux actifs. En ce qui concerne le
capital-risque plus structuré, on relève en 1999 une augmentation de 70% par
rapport à 1998 et on passe d’un investissement d’environ 7 milliards d’euros en
1998 à quelque 12 milliards d’euros en 1999. Le nombre de sociétés financées a
été d’environ 7.300, soit une hausse de 44% par rapport à 1998.
Malgré ces progrès, le marché du capital-risque en Europe reste fragmenté et
modeste par rapport à notre grand partenaire que sont les Etats Unis. C’est
particulièrement vrai pour les investissements de départ («early stage») et les
investissements dans les secteurs technologiques. En effet, aux Etats Unis,
l’investissement en capital-risque s’est élevé à 33 milliards d’euros en 1999, soit
une augmentation de 150% par rapport à 1998. Sur ce total, 13 milliards
correspondent à des capitaux de départ, soit un montant supérieur à la totalité des
investissements en capital-risque dans l’Union européenne et quatre fois plus
important que les investissements en capital de départ dans l’Union. En un mot,
l’Europe dépense, approximativement, par tête d’habitant, un cinquième de l’effort
consenti par les Etats Unis.
Afin de combler l’écart considérable avec les Etats-Unis et d’être en mesure
d’atteindre l’objectif stratégique «2010» fixé à Lisbonne, il nous faut agir dans
plusieurs domaines.
Que nous reste-t-il à faire ?
Dans sa communication sur le capital-risque, approuvée en octobre dernier, la
Commission européenne a retenu trois types de mesures prioritaires, visant à :
Accélérer l’intégration du marché européen;
Accélérer les réformes structurelles nécessaires pour alléger les contraintes
d’origine nationale;
Promouvoir l’esprit d’entreprise.
Afin d’atteindre l’objectif d’intégration du marché financier européen, la Commission
met tout en œuvre pour la réalisation de son plan d’action sur les services
financiers, d’ici 2005, comme l’a souhaité le Conseil européen de Lisbonne.
A titre d’exemple, le 11 octobre dernier, la Commission a adopté une proposition de
Directive concernant la surveillance prudentielle des institutions de retraite
complémentaires, qui garantit à la fois un haut niveau de sécurité aux futurs
retraités et une liberté suffisante de gestion aux institutions de retraite
complémentaires. D’autres mesures seront prises dans un futur prochepour
encourager l’intégration des marchés de gros, telles que l’amélioration des
procédures transfrontalières relatives aux prospectus d’émission, l’adoption de
règles comptables communes, ou des mesures visant à contrer la manipulation des
marchés.
Enfin, le «Comité des Sages» présidé par M. Lamfalussy et créé à l’initiative de la
Présidence et de la Commission pour analyser la régulation des marchés boursiers
européens a rédigé un rapport d’étape qui a reçu un très bon accueil au Conseil
ECOFIN du 27 novembre dernier. Le Comité rendra son rapport définitif à la mi-
février 2001, en vue d’une adoption au Conseil européen de Stockholm en mars
2001.