Eléments de correction pour le sujet de composition
L’Europe dans la guerre froide (1945-1961)
Ex. de problématique : En quoi l’Europe constitue-t-elle dès 1945 l’épicentre des tensions entre Etats-Unis et URSS
conduisant à la guerre froide ? Dans quelle mesure le territoire européen est-il alors, jusqu’en 1961, un enjeu des luttes
idéologiques et des conflits entre Etats-Unis et URSS ?
Proposition de plan :
I) L’Europe en 1945 : année zéro
A) Une Europe divisée lors de la libération et des conférences ( Yalta et Postdam)
1) Le problème de l’Allemagne
Occupation quadripartite de l’Allmagne.Des objectifs précis :dénazification, reconstruction .
Le cas de Berlin
2 ) la fin de la grande Alliance
Les tensions entre les vainqueurs
le discours de Fulton ( Churchill) " le rideau de fer"
B) Une Europe écartelée entre deux modèles idéologiques
1) Un fossé et une concurrence officialisés
- Doctrine Truman en mars 1947 : « Containment », plan Marshall. Exclusion des ministres communistes des gouvernements des pays
démocratiques d’Europe de l’Ouest.
-Doctrine Jdanov en octobre 1947 : le monde est divisé en deux camps antagonistes.
2) La constitution des blocs entérine la scission du continent
- Formation du bloc de l’Ouest : OECE en 1948, cadre économique du plan Marshall ; CIA en 1947, service d’espionnage et contre-
espionnage ; et OTAN, alliance militaire en 1949.
- Formation du bloc soviétique : CAEM en 1949, cadre économique entre l’URSS et les démocraties populaires ; KGB, service
d’espionnage et contre-espionnage en 1954.
Le terme « Europe » constitue une
délimitation spatiale du sujet. Elle est un
enjeu de la Guerre froide et est au cœur de
l’affrontement est-ouest, avec notamment
le « rideau de fer » qui partage dès 1946
l’Europe en deux parties : une Europe
occidentale intégrée au bloc occidental, liée
aux Etats-Unis, la reconstruction est
accélérée par le plan Marshall et le
libéralisme et la démocratie en vigueur ; de
l’autre côté du « rideau de fer », une
Europe orientale (libérée par l’Armée Rouge
en 1945), des régimes communistes sont
portés au pouvoir, liés à l’URSS et au PCUS.
Les pays d’Europe de l’Est intègrent alors le
bloc communiste. Les deux modèles
antagonistes s’expriment donc au sein d’une
Europe divisée, à différentes échelles
(Europe / Allemagne/ Berlin)
La « Guerre froide » renvoie
à l’affrontement indirect et
protéiforme des puissances
américaines et soviétique et
à l’antagonisme de 2 blocs
(occidental et communiste)
dans un monde bipolaire,
entre 1947 et 1991.
La période à étudier ici ne comprend qu’une partie de
l’affrontement est-ouest qui perdure jusqu’en 1991.
Il s’agit ici de montrer comment dès 1945 (libération de
l’Europe du joug de l’Allemagne nazie par les troupes
alliées, conférences de Yalta et de Potsdam le sort
de l’Europe et de l’Allemagne est au cœur des
pourparlers…) l’Europe est au cœur de la division
progressive entre E.U. et URSS qui déclenche la mise en
place des blocs antagonistes et les débuts de la guerre
froide.
Entre 1945 et 1961, les évènements et crises de la
Guerre Froide sont en grande partie européennes (4
zones d’occupation en Allemagne, pays d’Europe de l’Est
satellisés par l’URSS et qui deviennent des démocraties
populaires, crise de Berlin et naissance de la RFA et de
la RDA…)
1961 correspond à l’édification du Mur de Berlin,
symbole de la coupure est-ouest et de la persistance
d’un antagonisme et de tensions très vives malgré la
« coexistence pacifique » entre les 2 Grands après la
mort de Staline en 1953.
Ce sujet invite donc à étudier les débuts de la guerre froide au prisme de l’Europe. La chronologie indiquée oblige à rappeler la
situation de l’Europe aux lendemains de la 2nde guerre mondiale, et à croiser une analyse sur la « bipolarisation » de l’Europe coupée
en deux par le rideau de fer (des systèmes politiques et économiques, des modes de vie antagonistes y sont donc en place de part
et d’autre du rideau de fer) avec une analyse des crises européennes liées à la guerre froide jusqu’en 1961.
II) L’Europe, laboratoire du monde bipolaire (1947-1961)
A) Une rivalité idéologique traduite par des crises
1) Une Europe définitivement muselée
-Coup de Prague en 1948 : l’URSS renforce son emprise en Tchécoslovaquie en renversant un gouvernement d’union nationale et en
imposant les communistes.
- La satellisation des pays d’Europe de l’Est est presque totale : seule la Yougoslavie de Tito et la Finlande réussissent à imposer le
non-alignement vis-à-vis de Moscou.
2) Berlin et l’Allemagne, thermomètres de la guerre froide
-Blocus de Berlin (juin 1948-mai 1949 déjoué le pont aérien américain. Staline tente d’asphyxier Berlin-Ouest, enclave occidentale
en Allemagne de l’Est.
- Cette crise aboutit à la division du territoire allemand en deux nouveaux Etats : création de la RFA en mai 1949 (partie occidentale)
et de la RDA en novembre 19409 (partie orientale).
B) L’Europe confrontée aux illusions de la « coexistence pacifique »
1) Un renforcement de la tutelle soviétique en Europe de l’Est
- Création du Pacte de Varsovie en 1955, alliance militaire dirigée par Moscou regroupant les démocraties populaires.
- La déstalinisation initiée par Khrouchtchev laisse espérer un assouplissement de la tutelle soviétique, amis répression de
l’insurrection de Budapest en Hongrie par les chars de l’Armée Rouge.
2) Berlin au coeur de la déchirure
- Août 1961 : la RDA sous ordre moscovite érige un mur séparant définitivement les deux parties de la ville. Le mur de Berlin doit être
un glacis hermétique.
Entre 1947 et 1961, l’Europe apparaît comme un continent pris en coup par la rivalité Est-Ouest.
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