Chapitre I Sociologie : Classes, stratifications et mobilité sociales 1.1

Chapitre I Sociologie : Classes, stratifications et mobilité sociales
1.1 Comment analyser la structure sociale ?
Inégalité = différence entre les individus ou groupes sociaux qui se traduisent en termes
d’avantage ou de désavantage pour l’accès à des ressources socialement valorisées et
qui fondent des hiérarchies entre ces individus ou groupes sociaux.
Revenu primaire = revenu que les ménages tirent de l’activité économique, issu du
partage de la valeur ajoutée.
Revenu disponible = revenu dont disposent les ménages après redistribution et
disponible pour consommer ou épargner.
Pauvre = personne ayant un revenu 50% inférieur au revenu médian
Structure sociale = répartition de la population en groupes sociaux différents
Stratification sociale = schéma d’organisation sociale, économique et politique de la
société en catégories sociales, groupes présentant une homogénéité mais hiérarchisés.
Elle résulte de l’ensemble des différences sociales associées aux inégalités en termes de
richesse, pouvoir et prestige.
Groupe sociale = unité de personnes qui ont la même homogénéité, avec des liens
durables et une conscience collective
Caste = stratification de la société reposant sur la pureté vis-à-vis de la religion
Ordre = groupes sociaux hiérarchisés en fonction de l’estime qu’on porte aux différentes
fonctions sociales
Classe sociale = groupe social de grande taille, relativement homogène avec une certaine
unité de situation (même niveau de prestige social, professions comparables, modes de
vie proches…) avec une conscience collective et un sentiment d’appartenance
Groupe de statut = ensemble des individus qui ont le même niveau de prestige dans la
société
Prestige = niveau de considération rattaché au statut dont jouit un individu
Classe moyenne = (déf subjective) font partie des classes moyennes ceux qui déclarent
appartenir aux classes moyennes (environ 2/3 de la population)
(déf sociologique, par les PCS) font partie des classes moyennes les professions
intermédiaires, une partie des employés, une partie des cadres et des commerçants et
artisans
(déf éco) font partie des classes moyennes les individus dont le revenu est entre 0,75
fois et 1,5 fois le revenu médian.
la classe moyenne varie entre 30% et 65% de la population selon la déf
Niveau de vie = quantité et qualité de biens et services qu’un revenu peut procurer, c’est
une mesure de la richesse et de la prospérité de la population
Reproduction sociale = pour Bourdieu c’est le fait que les enfants occupent dans la
société la même position sociale que celle occupée par leurs parents, ou une position
sociale analogue
Habitus de classe = ensemble de pratiques, manières de penser ou de faire, une vision du
monde, communes à une classe sociale
A. Comment mesurer les inégalités de revenu et de patrimoine ?
Avec la Révolution française : les inégalités de droits disparaissent avec les 3 ordres
mais des inégalités de fait persistent (revenus, patrimoine, instruction, accès aux soins,
devant la mort etc)
Il existe 3 outils pour mesurer les inégalités :
revenu primaire : permet de mesurer les inégalités avant redistribution,
inégalités par rapport à l’activité productive uniquement
revenu disponible brut (RDB) : permet d’observer les inégalités après
redistribution, de voir à quel point les inégalités ont été réduites.
RDB = revenu primaire prélèvements obligatoires + revenus de transfert
!! il ne prend pas compte de la taille des ménages et donc du niveau de vie
Pour la moyenne des ménages, le RDB est + faible que le revenu primaire car la
redistribution ne profite pas à la moyenne de la population mais aux 20% les + pauvres.
niveau de vie : il est mesuré par unité de consommation (UC). Ces UC peuvent
être affectées d’un coefficient différent car :
- les dépenses ne sont pas les mêmes selon l’âge
- il y a un certain nombre de biens et services qui sont consommés collectivement
(voiture, électroménager…)
Les inégalités posent des pb de méthode :
Le choix des inégalités à étudier repose sur un jugement normatif (de valeurs),
généralement sur celui de l’enquêteur (les pratiques les + valorisées sont celles
des catégories supérieures)
Le choix de la population à étudier : choix d’étudier les différents ménages, les
différentes PCS… si on fait l’étude des ménages alors il y a une perte de 1,5
millions de personnes (SDF) et il peut y avoir des inégalités au sein d’une même
PCS.
Le choix du type d’outils choisi :
o Par dispersion : écart entre des valeurs extrêmes dans une population
statistique comparaison des revenus des 10% les +riches avec ceux des
10% les riches.
LIMITES : on ne compare que les extrêmes et les revenus les plus élevés sont souvent
mal comptabilisés.
o Par disparité : écart entre des valeurs centrales (moyenne ou médiane) de
2 populations statistiques différentes
LIMITES : une moyenne peut cacher des inégalités importantes et les niveaux de vie sont
différents selon le lieu où l’on habite
les inégalités sont difficiles à mesurer et les choix à faire changent la perception des
inégalités et de leur évolution.
Les inégalités de patrimoine sont supérieures aux inégalités de revenu :
Patrimoine = stock qui génère flux de revenus (il augmente selon la PCS et l’âge)
Revenus = flux qui peuvent augmenter le stock de patrimoine
cercle vertueux qui se prolonge à travers les générations par l’héritage
Courbe de Lorenz :
B. Comment mesurer les inégalités sociales ?
Inégalités devant la mort
L’espérance de vie de cadres est + élevée que celle des ouvriers (environ 6ans d’écart)
Cela est dû à :
Conditions de travail : elles sont moins bonnes et plus dangereuses (+
d’accidents, de maladies, de handicaps etc.)
Revenus : ils sont plus faibles pour les ouvriers qui ont moins d’accès aux soins,
qui disposent moins souvent d’une mutuelle etc.
Influence des modes de vie : alimentation des cadres est + variée, ils ont + de
moyens pour pratiquer des activités etc.
L’état de santé joue sur la mobilité sociale (obésité = pathologie de pauvres et
entraîne une discrimination)
Inégalités face à l’éducation
Enfants de cadres sont majoritairement (77%) en filière générale, contre 50% des
enfants d’ouvriers. Or un bac général amène à des études + valorisées accès
différencié aux études. Cela s’explique par la typologie de Bourdieu :
Capital éco permet de payer une école privée, des voyages linguistiques, des profs
particuliers etc.
+ les courbes de revenu et de patrimoine
s’éloignent de la bissectrice (droite d’équi-
répartition) + les inégalités sont fortes
Capital culturel car la maîtrise de la langue est très importante en filière général,
les enfants de cadres ont une + gde proximité avec le monde culturel et les
ressources socialement valorisées, et les parents avec des diplômes + élevés sont
plus aptes à suivre et aider leurs enfants.
Capital social car un réseau fournit des infos, des « ruses » qui permettent la
réussite, et un réseau de relations sociales aide pour les stages, emplois etc.
aboutit à la reproduction sociale
Inégalités face à l’emploi
Etre immigré entraîne un risque de chômage + élevé, mais les enfants d’immigrés sont
svt diplômés.
!! la principale raison est que leur origine sociale est + modeste que la moyenne, c’est dc
un effet de la structure sociale les enfants d’ouvriers immigrés ont le même destin
que les enfants d’ouvriers français (sur le plan scolaire), il n’y a pas moins
d’investissement ds les études au contraire il y a un léger surinvestissement.
!! ce n’est pas la même chose pour l’emploi car ce n’est pas le même destin à niveau de
diplôme équivalent (à cause de la maitrise des codes sociaux, de la langue…) Il y a une
discrimination à l’embauche.
L’origine nationale fait varier le tx de chômage, mais il y a aussi l’âge, le niv
d’expérience, le niv de diplôme, la position géographique…
Inégalités de fréquentation des équipements culturels
Les cadres fréquentent + les équipements culturels que les ouvriers, ce qui est dû à :
les 3 capitaux, mais surtout le capital culturel
la fréquentation des musées n’est pas rentable pour les ouvriers, alors que pour
les PCS supérieures oui (permet une culture supplémentaire utile pour eux, et fait
partie des codes sociaux que l’on doit maîtriser fréquentation des musées est
valorisée)
Les inégalités se sont creusées car les ouvriers vont de moins en moins au musée, mais
les cadres également car :
diversification des élites (elles ne sont plus toutes issues des mêmes milieux
sociaux
offre culturelle plus diversifiée (concerts, cinéma etc.)
moindre rentabilité sociale des pratiques culturelles traditionnelles (on valorise
moins la culture G dans les concours par ex)
Inégalités devant la politique
Il y a un certain « cens caché » car il y a une barrière symbolique qui empêche les gens
de voter. Avant, la barrière était éco (le « cens » était l’impôt à payer), aujdh elle est
culturelle.
idée de la compétence : les personnes issues des classes populaires ne sont (ou ne se
sentent) pas compétentes sur le plan politique, elles se déshabilitent. Au contraire, les
classes supérieures peuvent parfois se surestimées sur le plan politique et se sentir « +
que compétentes ». Du coup, les catégories sociales les + faibles portent d’attention à la
vie politique.
Il y a un lien très fort entre la hiérarchie sociale et l’investissement dans la vie politique
et associative.
Polarisation des inégalités
La polarisation des inégalités signifie que les avantages des + favorisés se renforcent et
les désavantages des favorisés aussi donc les écarts se creusent.
Les inégalités de situation des parents constituent des inégalités des chances pr les
enfants conduit à la reproduction sociale
C. Comparer les inégalités dans le temps et dans l’espace
Dans l’espace :
Coefficient de Gini = indicateur de concentration des inégalités et on le calcule à partir
de la courbe de Lorenz. Le résultat est tjs compris entre 0 et 1, + le résultat est proche de
0 + les inégalités sont faibles et inversement. Il est calculé à partir de la courbe de
Lorenz, c’est le rapport A / (A+B) (voir schéma de la courbe de Lorenz à la fin du A)
Les inégalités sont importantes au sein de l’OCDE et les situations sont très différentes, il
y a de gdes disparités entre les pays. Le taux d’inégalités est + faible en France que pour
la moyenne des pays de l’OCDE car il y a forte protection sociale et redistribution.
Dans le temps :
L’écart entre le niveau de vie des 10% les + riches et celui des 10% les – moins riches a
baissé de 1970 à 1990, puis a réaugmenté et aujdh le revenu de D9 est 3,5x > au revenu
de D1.
Dans les années 1960, il y a eu un investissement massif (forte accumulation du capital),
ce qui a bénéficié à ceux qui avaient investi, donc les + riches.
Fin des années 60 : dvppt de l’Etat-Providence donc baisse des inégalités
courbe de Kuznets :
Mais pendant les années 1980 :
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