Mesurer la lumière des étoiles Ariane Lançon [email protected] ● ● ● ● ● Photométrie et physique stellaire Magnitudes Observations photométriques Exploitation des observations Quelques techniques modernes Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Photographie couleur de la Voie Lactée et des Nuages de Magellan, prise du sol (hémisphère sud). Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Etoiles de champ (dans notre galaxie) Diagramme couleur-magnitude de 15700 étoiles proches (et suffisamment lumineuses), après correction de distance. [Satellite Hipparcos, 1989-1993] Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Deux régions du Grand Nuage de Magellan (galaxie naine proche) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Diagramme couleur-magnitude typique des amas globulaires de la Voie Lactée. Grande diversité : effets de l'âge, des abondances de surface, de la rotation stellaire, de la fraction d'étoiles binaires, etc... NB : ● Le bruit augmente pour les sources plus faibles ● Limite de complétude ● Parfois contamination par les étoiles hors-amas Isochrones : lieu des étoiles d'âge donné dans le diagramme couleur-magnitude Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● La technique d'ajustement d'isochrones, fondamentale, permet de dater et de caractériser les amas (premières versions : années 1950). Elle permet aussi de tester et de faire progresser les théories de l'évolution stellaire. Photométrie et physique stellaire ● ● L'ajustement d'isochrones sert aussi à dater les épisodes de formation d'étoiles successifs des galaxies. Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Image sol Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Diagramme couleur-magnitude théorique pour des populations d'âges divers [les couleurs donnent l'âge en milliards d'années]. Les amas sont omniprésents et leur formation est intimement liée à la formation d'étoiles dans l'univers. Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes La photométrie des amas distants est une technique similaire à la photométrie d'étoiles individuelles proches. Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Les Antennes (galaxies en cours de fusion) Images HST/WFPC Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● De très nombreux amas stellaires gravitent autour de galaxies elliptiques géantes comme Messier 87. En astronomie, on utilise traditionnellement les magnitudes pour exprimer les mesures de photométrie à bande large. Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Le ciel est observé à travers un télescope, un instrument imageur, un filtre. Et souvent l'atmosphère terrestre. On s'applique à bien caractériser la transmission de l'ensemble, et à produire pour divers télescopes des systèmes à transmissions semblables. Filtres les plus courants pour le visible : U,B,V,R,I Longueurs d'ondes centrales : 350, 450, 550, 650, 800 nm Largeurs à mi-hauteur typiques : 80-110 nm. Quelques filtres à bande large courants. Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Girardi et al. 2002 Des filtres de même nom sont proches mais distincts suivant le système (télescope+instrument). ● Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Les filtres sont plus larges que les signatures spectrales présentes dans les spectres stellaires. ● Le rapport des flux mesurés à travers deux filtres informe sur la nature de l'étoile observée. ● Magnitudes (exemple du filtre V : centré sur le vert) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes mV = −2.5 log10 S / S 0 = −2.5 log10 S constante Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes S est une mesure de l'émission reçue à travers le filtre (et le reste). Unité typique : W/nm/m2 [ou plutôt erg/s/A/cm2, avec 1 erg/s = 10-7 W] ● L'échelle est logarithmique. Raisons historiques: on a initialement numéroté de 1 à 6 les classes de brillance des étoiles observées à l'oeil nu. Il y a un signe moins et un facteur 2.5. Pour une émission 10 fois plus brillante, la magnitude est réduite de 2.5 unités. Intérêt du facteur 2.5 : interprétation des petits changements de magnitudes. m = −2.5 log10 S = − 2.5 S ln S ≈ − 2.3 S Donc : si on passe par exemple de m=10 à m=10.05, l'émission détectée est réduite d'environ 5%. Magnitudes (exemple du filtre V : centré sur le vert) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes mV = −2.5 log10 S / S 0 = −2.5 log10 S constante Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● La constante est purement conventionnelle. Il n'est pas interdit d'utiliser pour le même jeu de filtres plusieurs conventions distinctes : les “systèmes photométriques” consistent des transmissions et des constantes associées. Magnitudes (exemple du filtre V : centré sur le vert) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques mV = −2.5 log10 S / S 0 = −2.5 log10 S constante ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Précisions sur S. Première photométrie : photomultiplicateurs. Ces détecteurs sont sensibles à l'énergie lumineuse reçue (énergie transportée par les photons). Photométrie moderne : CCD. Ces détecteurs sont sensibles au nombre de photons reçus. Suivant le détecteur utilisé, la signification de “ces deux étoiles produisent le même signal” varie ! S pour un détecteur d'énergie lumineuse : Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques S = ● Exploitation des données ● ∫ F T d ∫ T d où Fλ est une densité spectrale de flux [ W/nm/m2 ou erg/s/cm2/Å ] et T est la transmission du système (le dénominateur normalise). Techniques modernes ● S pour un compteur de photons : La densité spectral de flux de photons est Fλ /(ην) , mais on a choisi de ne pas changer d'unité pour S. S = ∫ F T d ∫ T d Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Exemple : Si une étoile E1 froide transmet autant d'énergie qu'une étoile E2 chaude à travers le filtre I, elle transmet davantage de photons. Observations photométriques : objectif Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Présenter des mesures les moins bruitées possibles, en magnitudes dans un système standard, hors atmosphère. Estimer les incertitudes. Observations photométriques : objectif Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Présenter des mesures les moins bruitées possibles, en magnitudes dans un système standard, hors atmosphère. Estimer les incertitudes. Exploitation des données ● Techniques modernes ● Système standard : Par convention, on fixe les magnitudes d'une liste donnée d'étoiles (proches de l'équateur céleste) : les “standards photométriques” du système adopté. Toute séquence d'observations photométriques (étoiles, amas, galaxies, etc.) doit comporter des observations de standards photométriques de couleurs diverses ! Observations photométriques (CCD) : une nuit typique Photométrie et physique stellaire ● ● On suppose la nuit “photométrique” : aucun nuage. Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes 1. Obtention du biais du CCD ● 2. Obtention du courant d'obscurité (tous temps de pose) 3. Obtention du pré-flash éventuel (tout filtre) 4. Obtention du flatfield (tout filtre) 5. Observation d'un champ de standards photométriques, à plusieurs masses d'air, donc plusieurs fois dans la nuit (tout filtre) 6. Observation des cibles scientifiques (et du ciel) 7. Réobservation des biais, courant d'obscurité, flatfield. 1. Obtention du biais (ou offset) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Origine: tension constante (approx.) additionnée au signal électrique de chaque pixel pour éviter les valeurs numériques négatives avant la conversion analogique → digital (codage sur 216 entiers positifs, en général). Exploitation des données ● Techniques modernes ● Acquisition : on peut parfois utiliser les régions non-exposées du détecteur et supposer le biais indépendant du pixel; sinon, au moins 5 poses obsturateur fermé, temps de pose nul ou minimal. Remarque : le biais est souvent très stable pour les détecteurs modernes. Biais pour une caméra CCD dont les 4 quadrants sont lus par 4 ports distincts. Chaque quadrant a son biais. VLT/FORS2 (avant 2005) Exemple d'histogramme de biais Unités digitales (DN ou ADU) Si par exemple le gain g est de 1.0 (+/-0.02) e- par ADU, on estime le bruit de lecture à 8 e(NB: on donne parfois le facteur de conversion en ADU par e-, plutôt qu'en e- par ADU). Exemple d'histogramme de biais Unités digitales (DN ou ADU) Si par exemple le gain g est de 1.0 (+/-0.02) e- par ADU, on estime le bruit de lecture à 8 e... sauf si une partie de la dispersion vient de structures reproductibles dans le biais, auquel cas il faut soustraire une médiane ou moyenne “clippée” d'un grand nombre de biais avant de refaire l'histogramme. Pourquoi médiane? Rayons cosmiques... ●Pourquoi grand nombre? Gain en racine de N sur l'estimation des structures. ● 2. Obtention du courant d'obscurité (ou “dark”) Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Origine: à température non nulle, les électrons sont mobiles et peuvent s'accumuler dans les pixels du CCD même en l'absence de tout impact de photon. Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Acquisition : au moins 5 poses de tempsde pose donné. A refaire pour chaque temps de pose prévisible. Remarques : ● Ne varie pas nécessairement linéairement avec le temps de pose. ● Dépend de la température du détecteur. ● Souvent négligeable pour les détecteurs modernes. “Dark”. Pour ce CCD relativement moderne, la valeur moyenne est de 3 ADU en 4 fois 2 h (soit ~ 0.4 ADU / h) VLT/FORS2 (avant 2005) 3. Obtention du pré-flash Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Origine: lorsque la réponse n'est pas linéaire aux petits flux de photons, on peut parfois pré-éclairer le CCD. Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Acquisition : au moins 5 poses au temps de pose minimal, avec pré-flash. Remarque : ● Rarement utilisé, car le bruit de photons associé au pré-flash est pénalisant. 4. Obtention du flatfield Photométrie et physique stellaire Origine: réponse (efficacité quantique : e-/photon) variable d'un pixel au voisin. ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Acquisition : au moins 5 poses, assez longues pour un bon rapport S/N (bruit de Poisson), sur une partie blanche de la coupole éclairée ou sur le ciel en demi-teinte. Techniques modernes ● Remarques : Dépend de la forme du spectre de la source (la lampe de la coupole n'est pas nécessairement adaptée). Exemple des “franges”. ● La coupole, cible proche, peut donner lieu à des réflexions internes à l'instrument distinctes de celles que l'on obtient pour les cibles lointaines ● ● Des poussieres sur les optiques peuvent modifier le “flatfield” 500 nm “Flatfield” 750 nm 950 nm VLT/FORS2 (avant 2005) 5. Standards photométriques. Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Correction de l'absorption atmosphérique pour une photométrie “hors atmosphère”. z Exploitation des données ● Techniques modernes Masse d'air : 1 pour z=0 1/cos(z) pour z>0 ● observateur Absorption : S obs = S source e − /cos z car pour chaque couche d'épaisseur dh traversée par la lumière : dh S sortant =S entrant −S entrant ×a × [a ×h total= ] cos z a dS = − . dh S cos z Donc : tracer log(S) en fonction de la masse d'air 1/cos(z), puis extrapoler jusqu'à z=0. Produit des incertitudes de quelques pourcent. Fort argument en faveur des observations spatiales. 5. Standards photométriques. Photométrie et physique stellaire ● ● Passage du système local à un système standard (pour comparaison avec d'autres auteurs!) Magnitudes Observations photométriques ● ESO/WFI Exploitation des données ● Techniques modernes ● HST/WFPC Résidus : souvent qques % 4. Observation des cibles scientifiques Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Les images d'étoiles (sources ponctuelles) sont le résultat d'une double convolution. Image = Dirac seeing PSF instrumentale Exploitation des données ● Techniques modernes ● Effets de la turbulence dans l'atmosphère terrestre (obs. du sol). Typiquement 1 arcsec, ou 0.5 pour un bon site. “point spread function” caractéristique de l'instrument et de la longueur d'onde Idéal : tache d'Airy (TF d'une pupille circulaire). En réalité : tache d'Airy + figure de diffraction des supports du miroir secondaire + distortions optiques (parfois chromatiques) en bord d'image + défauts de focalisation de l'instrument + ... Variations de la PSF en fonction de la position dans le champ (différence entre PSF moyenne et PSF locale) Modèle réalisé pour ESO/2.2m/WFI par Anderson et al. 2006 (bande V) La réponse spatiale (seeing+PSF) doit être échantillonnée en respectant le critère de Shannon (plus de 2 pixels par élément résolu). Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Sinon... penser à prendre des images multiples décalées de fractions de pixels : cela permettra de reconstruire l'information. Exploitation des données ● Techniques modernes ● HST/WFC, 3x3 dither HST/NIC3, 3x3 dither T.Lauer, 1999 Traitement de base des données Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● 1. Soustraction du biais, du courant d'obscurité, du pré-flash de toutes les autres poses (flatfield compris) 2. Normalisation du flatfield (division par sa valeur moyenne ou une approximation polynômiale de bas degré) 3. Division de toutes les images par le flatfield normalisé 4. Vérification de la linéarité de la réponse 5. Division des images par leur temps de pose (→ flux par seconde), ou correction plus fine si non-linéaire 6. Combinaison entre elles d'images de la même cible, par le même filtre Traitement de base des données Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● 1. Soustraction du biais, du courant d'obscurité, du pré-flash de toutes les autres poses (flatfield compris) 2. Normalisation du flatfield (division par sa valeur moyenne ou une approximation polynômiale de bas degré) 3. Division de toutes les images par le flatfield normalisé 4. Vérification de la linéarité de la réponse 5. Division des images par leur temps de pose (→ flux par seconde), ou correction plus fine si non-linéaire 6. Combinaison entre elles d'images de la même cible, par le même filtre Pour 6: ● Moyenne pondérée si les temps de pose diffèrent Toujours un algorithme de réjection des valeurs déviantes en raison des impacts de rayons cosmiques (“sigma-clipping”) ● Décalages/ré-échantillonnages si les poses individuelles ne sont pas co-spatiales (“drizzle”). ● Photométrie d'ouverture Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Idée générale : Optimiser la pondération des pixels dont on somme les ADU ● ● Exploitation des données ● Optimiser la soustraction du fond Techniques modernes ● Exemple : Fond de ciel en V à Paranal = 21.6 magnitudes pour 1 arcsec2. Pour comparasion : ● Seul le centre des galaxies spirales est plus brillant que cette valeur. ● Une étoile comme le soleil tombe à cette valeur si elle se situe à 23 kiloparsec (rayon de la Voie Lactée : 15 kpc =55 000 années-lumière) [pour seeing 1 arcsec] Spectre d'émission du ciel nocturne (domaine visible – La Palma) Pollution humaine Photométrie d'ouverture Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Estimation du fond : anneau autour de l'étoile Si l'anneau contient N pixels, avec une moyenne de m ADU/pix, alors le fond estimé (en e-/pix) vaut : g est le facteur de conversion (e-/ADU) c = gm Exploitation des données ● Techniques modernes ● L'incertitude sur cette valeur est estimée à (tout en e- : statistiques de Poisson) : c= ≈ 1 N 2 phot 2 2 2 N. lect N. dark N. flat 1 1 2 phot = N N c N c = N ... d'où : prendre un anneau aussi grand que possible (éviter les contaminations, ou choisir un algorithme de réjection des valeurs déviantes) (expression simplifiée : les statistiques sur des rapports sont complexes!) Photométrie d'ouverture Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données Somme pondérée des flux dans un masque circulaire (“aperture”) : N ciel + étoile pix s=∑ W i d i −ci 1 (tout exprimer en e-) ciel Poids optimaux (pour maximiser signal/bruit, à masque donné) : ● W i= Techniques modernes ● PSF i / i (PSF inclut le seeing) 2 ∑ PSF i / i i i= d i = 2 avec obj c lect 2 Incertitude sur s: N pix =∑ W i [ d i c i ] 2 s 2 2 2 i=1 Rapport Signal/Bruit optimal : Choisir une ouverture telle que partout d i −ci ci (masque plus petit pour étoiles plus faibles) 2 i 2 i i Photométrie d'ouverture Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Correction d'ouverture : Choisir une/plusieurs étoiles brillantes pour déterminer le rapport entre flux dans un masque (rayon R) et flux total (figure de diffraction comprise). Exploitation des données ● Techniques modernes ● Estimer l'incertitude sur cette correction en multipliant les étoiles brillantes traitées. Remarque : il existe des méthodes qui optimisent l'estimation des flux stellaires à PSF connue (ex: “Richardson-Lucy deconvolution”), ou qui estiment en même temps la PSF et les flux des étoiles (ex: “inversion aveugle”) Exemple de PSF : HST/ACS/WFC/F814W Original (a) et trois modélisations (Jee et al. 2007, PASP) Photométrie d'ouverture Photométrie et physique stellaire ● ● Problèmes liés aux champs encombrés Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Galaxie naine ESO540-032 en V et I (VLT/FORS, Jerjen & Rejkuba 2002) Photométrie d'ouverture – techniques modernes Photométrie et physique stellaire ● ● Problèmes liés aux champs encombrés Magnitudes Fond: utiliser l'ensemble de l'image plutôt que des anneaux (itérations après soustraction des étoiles détectées) Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Complétude : simuler des étoiles artificielles, et compter pour chaque brillance quelle fraction est retrouvée. → Permet de corriger les distributions de luminosités observées. Objectif ici: “tip of the RGB” puis distance Fonction de luminosité observée et corrigée. Gradient (par filtre Sobolev) I(tip)=23.48 contre -4.2 pour des étoiles à 10 pc. Extinction d'avant-plan A(I)=0.04. → Distance =3.4 Mpc (10 millions d'années-lumière). Combinaison d'images décalées pour améliorer la résolution Photométrie et physique stellaire ● ● Technique dite “drizzle” (Fruchter & Hook, 2002) Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● 1. Définir la grille des pixels de sortie 2. Rétrécir les pixels d'entrée (pour éviter perte de résolution) → “drops” bleus 3. Laisser ces “gouttes” tomber sur le pixels de sortie 4. Recommencer 2 et 3 pour toute image d'entrée Combinaison d'images décalées pour améliorer la résolution Photométrie et physique stellaire ● ● Magnitudes Observations photométriques ● Exploitation des données ● Techniques modernes ● Remarques : Il faut assez d'images en entrée pour toucher tous les pixels de sortie. ● Un bruit indépendant entre pixels devient corrélé. Le prendre en compte dans l'analyse de l'image finale. ● Exemple: Elimination des rayons cosmiques (gauche : 1 pose HST/WFPC2 de 2400s), réduction du bruit et amélioration de la résolution, par combinaison de 12 images décalées) Fruchter & Hook 2002 Etapes : 1. Premier drizzle de chaque image sur une même grille de sortie sans rétrécir le pixel d'entrée 2. Mediane des images de sortie ainsi obtenues : cosmiques éliminés 3. Interpolation vers les formats des diverses images d'entrée 4. Elimination des cosmiques par comparaison à l'image propre 5. Nouveau drizzle après élimination → une image fusionnée Image finale (près de la galaxie du Sombrero) Carte des poids Zoom sur l'image finale Zoom sur une des image originale Koekemoer 2005 A peu près ce qu'on fait de mieux avec “drizzle” (si nécessaire) puis modélisation itérative de PSF. La précision passe de 1 à 0.01 secondes d'arc ! Anderson & King 2000 Anderson et al. 2006 Application de la page précédente : Séparation des étoiles membres et des contaminants (Voie Lactée) par des observations de positions à 3 ans d'intervalle ← 1 pixel ESO/WFI = 0.238 secondes d'arc