Viro – Adéno, parvoviridae – page 2/5
Dans l’ensemble on observe un cycle lytique rapide dans les cellules permissives (cellules où le
virus peut se multiplier).
Un des récepteurs bien connus permettant l’entrée du virus dans la cellule par endocytose est
le CAR (coxsachie adénovirus récepteur). L’intégrine joue également un rôle dans l’étape de
pénétration. La particule virale se « déshabille » dans une vésicule d’endocytose, la nucléocapside
est libérée dans le cytoplasme, étape qui est pH dépendante. Ensuite, elle migre vers le noyau grâce
aux microtubules. Comme chez tous les virus à ADN (sauf les Poxvirus) le cycle passe par le noyau
car les constituants nucléaires sont nécessaires à sa multiplication. L’ADN pénètre par les pores
nucléaires. On observe d’abord une transcription précoce puis une transcription tardive. Le cycle
viral est dans l’ensemble toujours cytolytique, dans les cellules permissives. Dans les cellules moins
permissives, le cycle peut être abortif ou oncogène, en particulier chez les espèces non cibles. Le
cycle dure de 20 à 24h. Les effets cytopathiques se traduisent par des corps d’inclusion
intranucléaires qui sont assez gros et forment une sorte de cœur entouré de pétales (image en fleur
de marguerite). Les corps d’inclusion contiennent la particule virale et les protéines associées. Ils
sont visibles à l’histologie suite à une coloration à l’hemalun éosine. Ensuite le virus est libéré et la
cellule est lysée (jusqu’à 105 virions / cellule lysée). Une grande partie des particules virales
produites sont défectives, c'est-à-dire vides.
Propriétés physico chimiques :
Le virus est nu donc assez résistant dans le milieu extérieur, d’où possibilité de
contamination directe ++ et indirecte. Il faut donc bien désinfecter pour l’éliminer (il résiste aux
solvants des lipides et à la trypsine). Il est stable à -20°c et à pH acide 5-6. Sa température
d’inactivation est de 56°c, pendant 10 minutes.
Propriétés biologiques :
Tous les Adenoviridae sont hémagglutinants grâce à leurs fibres (ce qui a permis un typage
par inhibition de l’hémagglutination). Ils infectent les oiseaux, les mammifères, les reptiles et les
batraciens. Le spectre d’hôte est étroit en général sauf chez le chien où le virus infecte aussi les
canidés en général et l’ours. Il en est de même pour certains adénovirus des oiseaux. Il n’y a pas ou
peu d’infection interspécifique, pas de zoonose connue due aux Adenovirus donc une bonne
sécurité d’emploi dans le cadre de la thérapie génique. Il n’y a pas de vecteur arthropode, la
transmission est directe ou indirecte via l’environnement.
La porte d’entrée est oro-nasale (nourriture, eau de boisson, aérosols). Les premiers sites
de réplication sont les nœuds lymphatiques. L’infection est digestive (gastro-intestinale) et
respiratoire avec les signes cliniques associés. Le plus souvent l’infection est asymptomatique ou
bénigne : de type rhume/pharyngite. L’infection est fréquente car le virus est très répandu mais
entraine peu de maladies. En plus des infections lytiques il peut y avoir persistance dans les
lymphocytes (cycle abortif persistant). Ceci est mis à profit pour la thérapie génique. En effet le
virus a potentiellement un pouvoir transformant chez les immunodéprimés et les espèces non
cibles : par exemple, on a induit une transformation en cellules cancéreuses et la formation de
tumeurs chez des rongeurs de laboratoire et in vitro. Pour induire des tumeurs, il faut un cycle
abortif persistant donc une persistance virale.
Le genre des Mastadénovirus :
Il infecte de nombreuses espèces de mammifères. L’antigénicité croisée existe (ce qui peut gêner le
diagnostic sérologique), mais il n’y a pas de protection croisée pour les vaccins.
Chez l’homme il y a plusieurs groupes de A à F, avec de nombreux sérotypes au sein de ces
groupes. Les types B et E provoquent souvent une infection asymptomatique chez l’adulte,
l’infection des enfants est fréquente et entraine des rhumes, des pharyngites (très rarement des