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Société Anatomique de Paris vendredi 25 novembre 2016
3-Eric DABALA, Odile PLAISANT
Université Paris Descartes, URDIA, EA4465, Anatomie
Etude de la transposition de l’anatomie des voies nociceptives spinales ascendantes entre le rat et
l’homme : analyse de la littérature
Study of the transposition of the anatomy of spinal ascending nociceptive patways between rats and humans : review of the
literature
Introduction : La nociception est une des modalités du système somatosensoriel, sous-tendue par des
structures anatomiques. Du fait de l’impossibilité d’utiliser des traceurs sur l’homme, la connaissance de l’anatomie
du système nociceptif provient essentiellement d’études menées chez l’animal, principalement le rat.
Objectifs : Transposition de l’anatomie des voies nociceptives spinales ascendantes entre le rat et l’homme
ainsi que les différences anatomiques éventuelles entre ces deux espèces.
Matériel et méthodes : nous avons effectué une analyse de la littérature disponible sur le sujet à l’aide de
Pubmed avec des mots-clés : « spinal ascending nociceptive tracts » « spinofungal pain pathways » « nociceptive pain
system in rats ». Nous avons consulté les ouvrages suivants : The Human Nervous System
1,
The Rat Nervous System
2,
et Sensory Mechanisms of the Spinal Cord
3
Les critères retenus pour la comparaison étaient : l’origine, le trajet, sa terminaison dans les structures cibles et les
projections des structures cibles des faisceaux nociceptifs spinaux ascendants. Le singe a été utilisé comme espèce
intermédiaire pour la comparaison du fait du manque de données chez l’homme. La transposition était considérée
comme rejetée entre le rat et l’homme si des différences étaient retrouvées entre le rat et l’homme et si des
différences étaient retrouvées entre le rat et le singe.
Résultats : Une différence anatomique dans le trajet a été retrouvée pour le faisceau spino-annulaire (ou
spino-PAG) et la transposition de son anatomie à l’homme a été rejetée. Aucune difference n’a été retrouvée pour les
autres faisceaux étudiés et la transposition de leur anatomie entre le rat et l’homme n’a pas été rejetée.
Discussion : Cette étude ne permet pas d’affirmer avec certitude la conservation de l’anatomie de la majorité
des faisceaux nociceptifs spinaux ascendants entre le rat et l’homme. Cependant l’arrivée de nouvelles techniques
d’études en neuroanatomie (IRMDTI) permettront dans le futur de confirmer ou non cette conservation.
Conclusion : Ce travail met en évidence la conservation de l’anatomie de la majorité des faisceaux
nociceptifs spinaux ascendants entre le rat et le singe et ne remet donc pas en cause la transposition de leur anatomie
entre le rat et l’homme.
Mots-clés : anatomie des voies nociceptives ascendantes, comparaison rat-singe ; transposition rat-homme, difference anatomiques
des voies nociceptives.
Références :
1-Mai J., Paxinos J : The Human Nervous System, 3ieme edition, Elsevier, Academic Press, 2012
2-Paxinos G. : The Rat Nervous System, Academic Sytem, 4ieme edition, 2015
3-William D. Willis JR, Richard E. : Sensory of the spinal Cord, vol 2: Ascending sensory Tracts and their descending control,
Springer, 2004
.
4-Justine KHODR, Bruno CARNAILLE, François PATTOU
CHRU de Lille, Service de Chirurgie digestive et endocrinienne, Lille
Anatomie de la veine surrénalienne gauche : rapport avec la veine phrénique inférieure gauche,
application à la surrénalectomie gauche coelioscopique
Anatomy of the left adrenal vein : connection with the left inferio phrenic vein. Application for the laparoscopic left
adrelectomy
Introduction : Le drainage veineux de la glande surrénalienne gauche se fait par une voie unique : la veine
surrénalienne principale gauche (VSPG) qui se draine dans la veine rénale gauche (VRG). Cette veine reçoit toujours
un pédicule veineux ; la veine phrénique inférieure gauche (VPIG) formant un tronc veineux réno-surréno-
diaphagmatique (TVRSD). Cette VPIG peut donc servir de repère anatomique pour repérer la VSPG lors des
surrenalectomies par coelioscopie.
Objectif : Etudier l’anatomie de la VSPG la constance ou non de son anastomose avec la VPIG afin de
faciliter la localisation de la VSPG lors des surrenalectomies.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une revue de la littérature pour décrire l’anatomie de la VSPG et
analysé de façon rétrospective toutes les vidéos de surrénalectomies gauches par voie coelioscopique réalisées entre
2008 et 2016 par le même chirurgien, dans le service de chirurgie endocrinienne et digestive du CRHU de Lille.
Résultats : Sur 57 surrénalectomies le TVRSD était présent 38 fois (67% des cas), nous avions 9 cas de
variation anatomique (16% des cas) et 10 cas (17% des cas) où aucune conclusion n’était possible. Le type de tumeur
le plus fréquemment associé à une variation anatomique était l’ hypercotisolisme et le taux de saignement important
n’était pas associé avec une malformation anatomique.
Conclusion : Dans les deux-tiers des cas l’abouchement de la VPIG dans la VSPG est identifié en
coelioscopie tel que décrit en anatomie. Cependant cette anastomose n’est pas constante, plusieurs variations
anatomiques ont été décrites dans la littérature. La VPIG peut donc être un repère anatomique qui aide le chirurgien à
trouver la VSPG mais elle ne doit pas être systématiquement recherchée.
Mots-clés : veine surrénalienne principale gauche, veine phrénique inferieure gauche, surrénalectomie coelioscopique