John Cage 1912-1992
« Happy new ears ! »
Eléments bibliographiques :
Jean-Yves BOSSEUR John Cage - Minerve (Collection « Musique ouverte »), 1993, 2000
Richard KOSTELANETZ Conversations avec John Cage Edition des Syrtes 1997, 2000
John CAGE Pour les oiseaux (Entretiens avec Daniel Charles) Editions L’Herne – 2002
CD-ROM La musique électroacoustique INA/GRN Editions Hyptique - 2000
Médiathèque de l’IRCAM : http://mediatheque.ircam.fr/ , Dossier-Compositeurs article John
Cage
(Intéressant notamment pour la nomenclature des œuvres principales de Cage).
S O M M A I R E
1- Biographie p. 2
2- Influences p. 3
Schönberg
Eric Satie
Thoreau
Bali, la pensée orientale
3- Démarche compositionnelle : principes généraux p. 5
Harmonie, micro-intervalles
Variations
Relation texte musique
Esthétique de la citation ?
Les exécutions simultanées
L’indépendance des instruments de l’orchestre
Le rôle du chef d’orchestre
4- Le rapport avec les autres Arts p. 8
Arts graphiques
Danse : Cage et Merce Cunningham
Théâtre et musique ; Happenings
5- Le rôle de la partition chez Cage p. 11
6- Hasard et indétermination p. 11
I Ching
Time brackets
La question de l’improvisation chez Cage
7- La notion de silence chez Cage p. 13
8- Cage et le temps p. 14
9- La notion de timbre chez Cage p. 15
10- La relation compositeur interprète p. 17
11- Le nombre p. 17
1- Biographie
Né en 1912 à Los Angeles. Père scientifique, « Inventeur » (J. Cage)
Anime à 12 ans une émission de radio hebdomadaire. Apprends le piano dont il poursuit
l’étude à Paris à l’âge de 18 ans (séjour de 18 mois où il découvre également la peinture
contemporaine). Pratique à son retour en Californie la Peinture.
Rencontre avec Henry Cowell qui le pousse à la composition ; études avec Arnold
Schoenberg, à partir de 1933 à l’Université de Californie, pour lequel il voue un véritable
culte.
En 1937, il s'installe à Seattle où il forme un orchestre de percussions, avant d'en monter
d'autres à San Francisco, à Chicago et à New York (où il réside à partir de 1942). Dans cette
ville, rencontres avec André Breton, Mondrian, Marcel Duchamp (avec qui il apprend les
Echecs), Max Ernst. Se passionne pour Dada. Rencontre Merce Cunningham (en fait dans les
années 30), début d’une longue collaboration… (Direction musicale de sa compagnie).
Fin des années 40 (1946-47), découvre la philosophie orientale et pratique le bouddhisme zen.
(cours avec le Maître japonais Suzuki). Changement profond de sa conception de l’Art.
1949 : Paris, rencontre avec Schaeffer et Boulez, découverte des studios de la Radio et de la
musique concrète.
Années 60 : compositeur en résidence, itinérant aux USA. Commence à gagner de l’argent
avec sa musique… Conférences.
Par le simple rejet de l'intentionnalité jugée si nécessaire à la composition, John Cage a su
changer la nature de la musique telle qu'elle est perçue habituellement. Cage prône une
pratique radicale de l'aléatoire, niant l'idée même d'une décision de l'artiste
Principales œuvres :
- Double music (1941), pour quatuor de percussions, écrite avec Lou Harrison
- Credo in US (1942), première pièce écrite pour Cunningham
- Chess Pieces (1944) , avec sa partition-échiquier
- 4’33 (1952), qui restera pour lui une œuvre fétiche : « Il ne se passe pas un jour sans
que j’en fasse usage dans la vie et dans mon travail ; j’y pense toujours avant d’entreprendre
une nouvelle pièce »
- Imaginary landscape No 5 (1952) , collage sur bande magnétique de 42 disques de jazz
selon des méthodes de hasard.
- Music of changes (1954), pour piano, fondée sur le méthode I Ching (prononcez Yi
King)
- Concert for piano and orchestra (1958) « sorte de manifeste de sa conception de la
musique » (JY Bosseur p. 47)
- Songbooks (1970) : 90 soli, en deux volumes, pour voix et éventuellement théatre et
dispositif électroacoustique
- Variations I (1958), II (1961),, IV (1963), V (1965) …
- Cartridge music (1960)
- Inlets (1977 ) utilisation de conques remplies d’eau
- Freeman Etudes (1980) pour violon
2- Influences
Mozart, Grieg…
Mozart / Bach : « La différence, c’est la différence entre tout s’ajustant ensemble, comme
dans la musique de Bach, et venant pour nous rassurer sur l’existence de l’ordre. Mozart fait
autre chose. Il nous donne une musique qui se caractérise par la multiplicité. Cette tendance
m’intéresse plus que la tendance à l’unité. »
Cage estimera toute sa vie que les influences provenant d’autres disciplines sont plus vivantes
que celles que l’on reçoit de son propre domaine. Il faut rappeler qu’il a longtemps hésité à se
consacrer à la musique, ayant notamment songé à la peinture et aux arts graphiques.
1981 : publication, selon la technique des mesostiches* , de James Joyce, Marcel Duchamp,
Erik Satie : An alphabet. Trois personnages dont les oeuvres, selon Cage, « ont résisté à la
marche de l’entendement et sont donc aussi fraîches que lorsqu’elles ont été créées. »
*Mesostiche (mesos = milieu) : Alors que, dans l’acrostiche, le nom du dédicataire est inscrit
verticalement au milieu du poème, celui-ci se lit au milieu, une des règles étant de ne pas faire
réapparaître une lettre imprimée en majuscule dans l’espace qui la sépare de la précédente.
Ø Schönberg
Cage fut son élève de 1933 à 1935.
- Malgré son peu d’intérêt et son absence de sens pour l’harmonie… (relevé par
Schoenberg : « Ecrire malgré cela revient à se frapper la tête contre un mur » -> « Eh bien, je
passerai le reste du temps à me frapper la tête contre les murs ! »)
- Elabore à cette époque une technique d’écriture personnelle qui divise les séries de 12
sons en groupes de motifs statiques dont chacun se voit attribuer une structure rythmique
spécifique.
- « Dans les pièces des années 35-40, j’avais à l’esprit les leçons de Schoenberg (…), je
ne voyais guère l’utilité de la variation et j’accumulais les répétitions ».
- « Schoenberg m’a convaincu que la musique avait besoin d’une structure pour
différencier les parties d’un tout ».
Ø Eric Satie
Compositeur qu’il étudiera beaucoup pendant son séjour parisien de 49 notamment.
Influences diverses (textes, graphiques, partitions…)
- Le rôle du nombre chez Satie jouera une grande importance chez Cage (Satie ne part
pas du 1 mais du 0, c’est-à-dire inclut la fonction structurelle du silence).
- Les esquisses d’ Entracte par le fait qu’elles ne comportent pratiquement que des
indications numériques (nombre de mesures d’une séquence, de reprises…).
- En 1963, Cage fait réaliser, en première audition, la version intégrale de Vexations ,
une page pour piano que Satie demandait de répéter 840 fois (durée du concert : 18h40).
- 1969 : Cheap imitation, dérivation aléatoire à partir du Socrate de Satie. Chorals
(1978) : ç mélodies basées sur des chorals pour piano de Satie.
- 1989 : Swinging , courte pièce pour piano où une ligne de rythmes empruntée à
Satie, « La balançoire » dans Sports et divertissements interfère avec du texte contenant les
lettres du nom du compositeur.
« Chez Satie, les structures sont en relation avec le temps, pas avec la hauteur »
Ø Thoreau
Philosophe et politologue américain du XIXème siècle mort à l’âge de 44 ans, dont il explore
les textes et dessins à partir de 1967.
- Pour Thoreau, le oui et le non sont des mensonges ; la seule vraie réponse, instable et
mouvante, réside entre les deux.
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