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Elle reste certes attentive et en œuvre sur l’étude millénaire des
catégories philosophiques mais branchée sur les pratiques
sociales des savoirs et au rapport global de notre pensée et de nos
actions aux faits, aux gens et aux choses.
Si mon expression est difficile pour vous, elle l’est pour moi
également, la vulgarisation philosophique reste de nos jours et
hélas, un exercice compliqué ceci, alors qu’un jour, dans un autre
siècle, viendra le moment où il n’y aura plus besoin de philosophe
de métier, ceci si la philosophie est considérée comme une
discipline d’apprentissage moral, y compris dès le système scolaire
et ce pour toutes les disciplines y compris scientifiques.
Alors, à quoi sert la philosophie au XXI è siècle ? Ses
interpellations, enjeux, défis à résoudre ?
A QUOI SERT LA PHILOSOPHIE AU XXI è siècle : QUELQUES
REFLEXIONS NON EXHAUSTIVES.
L’étude philosophique au stade actuel de la mondialisation est-elle
encore une aide pour déchiffrer le présent et mieux envisager
l’avenir ?
Est-elle réservée aux élites dans les chaires philosophiques ou
peut-elle éclairée les consciences citoyennes ?
Notre monde post-moderne est devenu complexe, subtil et opaque.
Notre monde malgré les raccourcis médiatiques, les petites
phrases politiques le plus souvent à court terme, résiste à nos
analyses et exige une attitude théorique inédite plus patiente moins
emplie de certitudes. Le temps toujours plus rapide est devenu un
enjeu décisif dans nos sociétés avancées et se développant à un
rythme effréné.
Le défi que pose la société aux théoriciens est plus à chercher dans
sa virtualité, ses formes d’exclusion, ses risques, ses opportunités,
ses dissimulations, dans sa présentation d’elle-même bref dans sa
métaphysique. La société est invisible non pas au sens où elle
disparaît sous nos yeux ou qu’elle est devenue virtuelle mais plutôt
parce qu’un écart demeure entre ce qui est et ce que l’on voit. Au
lieu d’être simples et directes, les causes des phénomènes