Poster n°105 13èmes Journées Internationales de la Qualité Hospitalière & en Santé - 28 et 29 novembre 2011 - Paris Présentateur : Jocelyne Adant Etablissement ou réseau : CHU Charleroi, CHR Auvelais Service ou unité : service de Pharmacie Email : [email protected] Adresse : Hôpital A. Vésale, Pharmacie, 706 route de Gozée, B-6110 Montigny-le-Tilleul, Belgique Tél : 0032 71 925 118 Le système d’injectable activé au chevet du patient : plus apprécié des infirmières car plus facile, plus rapide et plus sûr que la reconstitution par set de transfert Auteur(s) : Jocelyne Adant, Jacques Douchamps, Joëlle Jacquemin, Dominique Honoré, Pascale Richard, Sylvie Demaret, Michel Courtois Catégorie 1 : mieux soigner ensemble Période : année 2010 Personnes impliquées : 15 infirmières (chirurgie, médecine) Finalités, contexte, enjeux : L’utilisation généralisée de sets de transfert (en remplacement de la méthode aiguille/seringue traditionnelle de reconstitution/administration d’un injectable a fortement réduit les risques de piqûre du personnel et s’avère aisée et rapide. Cependant, elle ne réduit pas les risques de dégradation d’une molécule labile par sa préparation immédiatement au chevet du patient. Le système d’injectable activé au chevet du patient ou point of care activated system (POCAS) est un système clos à 3 composants (vial + connecteur + poche de soluté) préparé en pharmacie centrale qui permet une reconstitution extemporanée aseptique, aisée, rapide et sans risque de blessure pour l’infirmière. Plusieurs études conduites avec l’amoxiclav (durée de vie : 1h après reconstitution) ainsi que l’utilisation en routine au CHUC (22000 unités/an depuis 2006) ont montré la forte préférence des infirmières pour la méthode POCAS vis-à-vis de la méthode aiguille/seringue. Il était donc logique de se demander si la méthode POCAS serait également préférée à la méthode par set de transfert (TRASE). Méthode et délais : Produits : Vials d’Augmentin-1g® (GSK), Poches de perfusion Viaflo® 50-mL (Baxter), connecteurs Eurovialmate® (Baxter) de mêmes lots Patients : Tout patient devant recevoir de l’amoxiclav Plan de l’étude : Chaque infirmière devait injecter 20 perfusions d’amoxiclav-1g en les reconstituant en alternance par la méthode TRASE et la méthode POCAS (soit 10 paires) Critères évalués : 9 critères subjectifs mesurés sur des échelles analogiques visuelles de 100mm, la valeur de 50mm correspondant par convention à la valeur accordée à la méthode TRASE (« satisfaisant, ni bon ni mauvais ») Analyses statistiques non paramétriques pour chaque critère : Comparaison globale des deux méthodes Recherche d’un éventuel effet d’apprentissage au cours de 10 paires successives Principal résultat (13 infirmières): Objectifs : Evaluer dans la pratique quotidienne des unités de soins, l’intérêt La méthode POCAS présente un taux de satisfaction très d’implémenter la méthode POCAS chez des infirmières ne supérieur pour tous les critères (p < 0,001) connaissant et n’utilisant exclusivement que la méthode TRASE Minima, maxima et médianes des données globales dans le cadre de la reconstitution/administration de l’amoxiclav (n = 130) de la méthode POCAS Changements attendus : Critères (mm) min max médiane La préférence des infirmières pour la méthode POCAS Util. « prêt à l’emploi » 90 45 100 permettrait de remplacer la méthode TRASE pour l’ensemble des Utilité POCAS 89 50 100 molécules labiles ou allergisantes Sécurité 90 23 45 Conditionnement 89 15 100 Retour d’expérience : Activation 88 15 100 Certaines infirmières ont éprouvé une difficulté initiale à activer Reconstitution 89 10 100 et désactiver le POCAS (mouvement précis à découvrir). Il est donc important que la formation initiale comprenne l’explication Désactivation 87 10 100 et la mise ne pratique de ces 2 manœuvres. Par ailleurs, le Administration 89 42 100 POCAS est mis à disposition dans les armoires d’unité par la Elimination 89 29 100 pharmacie centrale avec une péremption de 6 mois, ce qui facilite Seuls les critères « conditionnement » et « désactivation » son utilisation montrent une habituation (p< 0,05) mais qui se limite aux 3 premières reconstitutions Conclusions scientifiques, recommandations : La présente étude démontre l’adoption rapide de la méthode POCAS dans un hôpital (CHR Auvelais) où les infirmières n’utilisent que la méthode TRASE, déjà plus sécurisée et plus rapide que la méthode traditionnelle aiguille/seringue. La méthode POCAS de reconstitution pourrait donc être étendue à toutes les molécules labiles et aux molécules dangereuses pour le personnel infirmier tels les antibiotiques allergisants). Autres conclusions pour transfert dans d’autres contextes : Pour les médicaments labiles tel l’amoxiclav, dans le cadre de la campagne Patient Safety de la Communauté Européenne, la méthode POCAS peut être recommandée pour remplacer les méthodes classiques de reconstitution/administration par aiguille/seringue ou par set de transfert JIQHS 50, rue Alphonse Melun - 94230 Cachan Tél. : 01 45 46 19 00 - fax : 01 45 46 21 87 e-mail : [email protected] www.jiqhs.fr 1/1