Jean Schneider, archiviste des planètes extra-solaires
Depuis 1995, près de 1000 planètes extrasolaires ont été découvertes. Leur nombre croît de
plus en plus vite. Il est essentiel de les cataloguer avec toutes leurs propriétés physiques, afin
de progresser dans leur connaissance. Jean Schneider, astronome à l'Observatoire de Paris, a
créé et développe en continu « l'Encyclopédie des planètes extrasolaires » et son site web (
http://exoplanet.eu/), qui est un des plus consultés au monde.
On parle en ce moment beaucoup des exoplanètes, ou planètes extra-solaires. Depuis la découverte en 1995 [1] de
la première planète orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil, on savait que les planètes de notre système
solaire ne sont pas des exceptions. À ce jour, les astronomes en ont découvert environ 900 dans la Voie Lactée, et
plusieurs milliers attendent d'être confirmées. Leur nombre augmente de plusieurs centaines par an actuellement. Au
début c'étaient principalement des géantes gazeuses comme Jupiter et Saturne, impropres à la vie, mais avec les
progrès instrumentaux on découvre que les planètes petites et rocheuses, qui pourraient ressembler à notre bonne
vieille Terre, sont les plus nombreuses (voir le spectre de masse ci-joint). Notons qu'on a même découvert des
planètes flottant librement dans l'espace, qui n'orbitent pas autour d'une étoile.
Il existe plusieurs méthodes permettant de détecter des planètes extrasolaires. Les deux principales sont celle des
vitesses radiales et celle des transits. La première consiste à observer les décalages spectraux des raies spectrales
dus à la perturbation des mouvements de l'étoile par la planète. Avec la seconde, on observe la diminution de
luminosité d'une étoile lorsqu'une planète passe devant elle. Elle a permis de découvrir des centaines de planètes
grâce aux satellites CoRoT [2] de l'ESA et Kepler de la NASA. Elles favorisent toutes deux la détection de planètes
très proches de leur étoile, et/ou très massives.
L'encyclopédie des planètes extrasolaires développée par Jean Schneider
Jean-Schneider, membre depuis quarante ans de l'Observatoire de Paris-Meudon, actuellement au LUTH, est l'une
des trois personnes (avec Laurence Doyle, du SETI - Search for Extraterrestrial Intelligence - et William Borucki,
Principal Investigateur de la mission spatiale Kepler) à avoir proposé, dès 1988, de détecter des planètes
extrasolaires par la méthode des transits. Il a commencé en 1995 à tenir un catalogue des exoplanètes mentionnant
leurs caractéristiques, qui est maintenant « l'Encyclopédie des planètes extrasolaires » dotée d'un site web (
http://exoplanet.eu/). Pour ce faire, il entretient des relations quotidiennes avec le millier d'astronomes s'occupant de
cette question. Son encyclopédie est devenue un outil inestimable et lui-même est devenu une personnalité
incontournable dans cette communauté. Il a travaillé seul pendant de nombreuses années, et il est aidé depuis peu
de temps d'un assistant pour la partie informatique.
L'encyclopédie est décrite telle qu'elle était en Février 2011 dans un article « Defining and cataloging exoplanets : the
exoplanet.eu database » de Schneider et al. A&A 532, A79, 2011. Elle évolue continuellement. Elle est organisée en
8 tables correspondant aux différentes méthodes de découvertes des planètes. Pour chaque planète, les tables
donnent ses caractéristiques ainsi que celle de leur étoile parente. Il y a en outre une page individuelle pour chaque
planète et chaque système planétaire. Plus de 10000 références sont listées dans la bibliographie, qui comprend des
articles de journaux scientifiques, des preprints, des livres, des comptes rendus de conférences et des thèses de
doctorat. On peut les trouver par nom d'auteur ou par titre.
Les "exolunes"
Une sujet taraude depuis longtemps Jean Schneider, les "exolunes".
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