-------------- NOTE CONSOLIDEE SUR L’EROSION COTIERE Note interne ----------------------------------- 1. Contexte Le Conseil des Ministres réuni le mercredi 14 novembre 2012 avait inscrit à l’ordre du jour de cette session, un (01) avant-projet de loi, deux (02) projets de décret, quatre (04) communications ainsi que des divers. Au point relatif aux communications, était présentée une communication sur la mise en œuvre des actions de lutte contre l’érosion côtière par Madame la ministre de l’environnement et des ressources forestières. Cette communication était relative au problème de l’érosion côtière au Togo, aux mesures mises en œuvre par le Gouvernement pour y faire face et aux actions prioritaires qui peuvent être envisagées pour limiter sa progression et ses impacts, particulièrement dans les zones les plus exposées notamment les villages de Baguida plage, de Kossi Agbavi, d’Agbodrafo, de Gbétsogbe etc. Au cours de cette communication, le Conseil des ministres avait recommandé : - - de poursuivre la mobilisation des ressources en vue de faire face au phénomène dans les secteurs dûment touchés ; de poursuivre la mise en place des ouvrages de protection ; de réaliser des études techniques et sociales sur toute la côte soumise à l’érosion ; de réduire les risques d’aggravation du phénomène par la prise d’un texte d’interdiction formelle de l’extraction du gravier marin en complément de l’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portant interdiction du prélèvement du sable de mer sur tout le littoral et reconvertir les exploitants de graviers en d’autres activités génératrices de revenus ; d’opérationnaliser la police environnementale pour le suivi de l’application de ces textes ; mettre en œuvre les actions prioritaires contenues dans le Programme National d’Investissement pour l’Environnement et des Ressources naturelles (PNIERN) notamment l’élaboration et la mise en œuvre d'un schéma d'aménagement du littoral (SDAL) et la conception d’un système d'information et de suivi du littoral (SISL). 2. Mise en œuvre des recommandations 2.1. Poursuivre la mobilisation des ressources en vue de faire face au phénomène dans les secteurs dûment touchés Dans la mise en œuvre de cette recommandation, des contacts ont été noués avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), partenaire traditionnelle de lutte contre l’érosion côtière et la Banque Africaine de Développement (BAD). Avec l’UEMOA, une requête a été envoyée pour le financement des actions d’urgence de stabilisation de la côte à Kossi Agbavi et à Baguida. Une seconde requête est en cours d’élaboration avec le ministère de l’économie et des finances pour obtenir un financement complémentaire au projet de protection du littoral d’Aného notamment la stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé. 1 Les échanges avec la BAD ont essentiellement concerné le soutient comme agence d’exécution dans l’élaboration d’un projet de renforcement de la résilience de la zone côtière aux changements climatiques en vue de la mobilisation des fonds des pays moins avancés (PMA) pour la mise en œuvre de plans nationaux d’adaptation (PANA) aux changements climatiques. A cet effet, le renseignement de la fiche d’Identification du projet (PIF) a été finalisé et envoyé à la BAD pour sa transmission au Secrétariat du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) pour approbation. 2.2. Poursuivre la mise en place des ouvrages de protection Les travaux d’exécution du projet de protection du littoral d’Aného en sa composante 2 : stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé se sont poursuivis de manière à les achevés dans les délais contractuels. A ce jour, le taux global d’avancement des travaux est de 90%. La date prévisionnelle de fin des travaux est fixée au 15 avril 2013. Par ailleurs, un reliquat de 469 185 000 FCFA a été dégagé au titre de la convention de financement. Le ministère a demandé à l’UEMOA, l’utilisation de ce reliquat pour poursuivre la construction de deux épis sur les coûts du marché actuel avec l’entreprise en place. Le président de la Commission de l’UEMOA dans sa réponse a donné un avis favorable à condition de passer par un appel d’offres ouvert. 2.3. Réaliser des études techniques et sociales sur toute la côte soumise à l’érosion Au titre du budget d’investissement de l’Etat pour l’année 2013, il est prévu d’utiliser la contrepartie au projet de protection du littoral d’Aného pour la réalisation des études. Les termes de références sont élaborés et transmis à la commission de passation des marchés. 2.4. Prendre un texte d’interdiction formelle de l’extraction du gravier marin en complément de l’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portant interdiction du prélèvement du sable de mer sur tout le littoral reconvertir les exploitants de graviers en d’autres activités génératrices de revenus En application de cette recommandation, l’arrêté interministériel N° 002/MME/MERF/2013 du 15 janvier 2013 complétant l’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portant interdiction du prélèvement du sable de mer sur tout le littoral du Togo a été pris. En ce qui concerne la reconversion des exploitants du sable et de graviers marins en d’autres activités génératrices de revenus, les termes de référence d’un forum national sur l’érosion côtière ont été élaborés. Une requête de financement adressée à la FAO pour la réalisation d’une étude socio-économique de la zone côtière ainsi qu’un premier draft d’un projet de reconversion des exploitants du sable et de graviers marins à soumettre à la BAD est disponible. 2.5. Opérationnaliser la police environnementale pour le suivi de l’application de des textes Le projet de décret sur la police environnementale après intégration des observations issues de la deuxième lecture en conseil des ministres est présentement au secrétariat général du Gouvernement pour appréciation et soumission au conseil des ministres. 2 Par ailleurs, une brigade constituée des agents des directions préfectorales de l’environnement et des ressources forestières du Golfe et des Lacs a été mis sur pieds pour la surveillance du littoral. 2.6. mettre en œuvre les actions prioritaires contenues dans le Programme National d’Investissement pour l’Environnement et des Ressources naturelles (PNIERN) notamment l’élaboration et la mise en œuvre d'un schéma d'aménagement du littoral (SDAL) et la conception d’un système d'information et de suivi du littoral (SISL). L’élaboration et la mise en œuvre d'un schéma d'aménagement du littoral (SDAL) constitue une action qui est prévue dans le projet de de renforcement de la résilience de la zone côtière aux changements climatiques. Le premier draft de projet de note conceptuelle sommaire de mise en place d’un système d'information et de suivi du littoral est disponible. 3. Difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des recommandations Les difficultés majeures rencontrées dans la mise en œuvre sont : - le verrouillage du BIE sur la contrepartie des financements extérieurs ne facilite pas la réalisation des études ; - la conditionnalité d’utilisation du reliquat telle que recommandée par l’UEMOA ne favorisent par la construction de deux (2) épis et dans un délai raisonnable. En effet, suivant les offres passées, le coût minimum d’un épi est de 224 675 000 FCFA soit 449 350 000 FCFA pour deux épis avec un coût minimum des installations de chantier de 95 000 000 FCFA. Ceci ne permettra pas de construire deux épis avec ce reliquat ; - l’insuffisance de moyens matériels et mobiliers (carburant, équipements adéquats, matériel informatique, numérique et roulant) pour une surveillance intense de la côte ; - les coûts élevés des ouvrages ne permettant pas de mobiliser rapidement des ressources (la protection d’un (1) kilomètre de côte coûte plus de 1,2 milliards de francs CFA) ; - l’insuffisance des ressources internes pour la lutte contre l’érosion côtière ; - Très peu de partenaires financiers et en développement sont intéressés par la problématique - la paupérisation des communautés du littoral étant un obstacle à la mise en œuvre des dispositions réglementaire pour la protection de la côte ; - le faible renforcement de capacités institutionnelles ; - les travaux construction d’extension du port de Lomé et le prélèvement du sable à l’ouest du port pour les travaux de routes et d’aménagement divers risque d’amplifier l’érosion à l’est. Le tableau suivant fait le récapitulatif des actions menées, des difficultés rencontrées et des solutions proposées pour contourner ces difficultés. 3 Tableau récapitulatif N° 1 Recommandations Actions Poursuivre la mobilisation 08 novembre 2012 : d’une requête de des ressources en vue de financement à l’UEMOA pour faire face au phénomène accompagner les communautés de Kossi Agbavi et de Baguida sévèrement touchées par les inondations marines pour un montant de 4,2 milliards de FCFA 15 janvier 2013 : réunion de mobilisation des ressources avec les représentants résidents de la BAD et de l’UEMOA Etat d’avancement Etape suivante 17 décembre 2012 : Réponse du Président de la commission demandant de soumettre à nouveau la requête par l’intermédiaire du Ministre de 15 février 2013 : finances pour le Fonds d’Appui à Transmission de la note l’Intégration régionale (FAIR) détaillée et du projet de requête au Ministre de Elaboration d’une note détaillée l’économie et des Finances de besoin de financement complémentaire Soumission d’une requête à l’UEMOA pour un financement complémentaire du projet en cours d’exécution à hauteur de 2,03 milliards de FCFA Difficultés rencontrées Les coûts élevés des ouvrages ne permettant pas de mobiliser rapidement des ressources (la protection d’un (1) kilomètre de côte coûte plus de 1,2 milliards de francs CFA) L’insuffisance des ressources internes pour la lutte contre l’érosion côtière Les prélèvements de sable par les entreprises de travaux publics sur Intégration des aspects de Premier draft d’une note autorisation du reconversion des femmes et des conceptuelle d’un projet Gouvernement non tps faciliter la tache les jeunes exploitants du sable et de de reconversion des échanges avec les graviers marins, la création exploitants du sable et partenaires financiers d’activités génératrices de de graviers marins est Heureusemment la revenus et la participation disponible décision a été prise citoyenne comme activités Finalisation et connexes au projet de soumission de la note à d’arreter toute exploitation a l’avenir construction du tronçon de route la BAD de sable et gravier Avépozo-Aného sur financement marins de la BAD Approche de solution Autorisation du Gouvernement pour ouvrir des discutions avec plus d’institutions financières qui interviennent dans la même thématique dans les pays voisins : BID/BADEA/ Fonds Koweitien, Fonds de l'OPEP, gouvernement/ EximBank Augmenter les ressources internes en faveur de la lutte contre l’érosion côtière dans le budget 2014 Elaboration de la note Conception et mise en place d’un conceptuelle système d’information et de suivi (premier draft du littoral (PNIERN) disponible) Finalisation et soumission de la note conceptuelle à la BAD 4 N° Recommandations Actions Etat d’avancement élaboration d’un projet de Finalisation du PIF entre la BAD renforcement de la résilience de la et le MERF zone côtière aux changements climatiques pour consommer les fonds d’adaptation aux changements climatique qui s’élèvent à 10 millions de $ US 2 3 4 Poursuivre la mise en Accélération des travaux de chantier place des ouvrages de pour finir dans le délai protection Soumission le 28 janvier 2013 d’une demande d’utilisation du reliquat de 469 185 000 FCFA à la convention à la Commission de l’UEMOA Réaliser des études techniques et sociales sur toute la côte soumise à l’érosion Prendre un texte d’interdiction formelle de l’extraction du gravier marin en complément de l’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portant interdiction du prélèvement du sable de mer sur tout le littoral reconvertir les exploitants de graviers en d’autres activités génératrices de revenus Termes de référence élaborés l’arrêté interministériel N°002/MME/MERF/2013 du 15 janvier 2013 complétant l’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portant interdiction du prélèvement du sable de mer sur tout le littoral du Togo a été pris Organisation d’un forum national sur l’érosion côtière Etape suivante Autorisation du Gouvernement à Négocier un cofinancement avec la BAD Suivi doit etre fait Difficultés rencontrées La procédure de mobilisation est d’habitude (2 ans environs) avec le FEM Les fonds disponibles sont insuffisants pour couvrir les coûts des ouvrages de protection Approche de solution CONTINUER LE SUIVI Taux global d’avancement est de Finition des travaux le 90% 15 avril 2013 le Président de la Commission a donné un avis favorable à l’utilisation du reliquat qui doit se faire à travers un appel d’offre ouvert Soumission des TdR à la commission de passation des marchés et attente d’un avis de non objection Diffusion de l’arrêté auprès des collectivités locales Des termes de référence d’un forum national sur l’érosion côtière ont été élaborés Avenant en cours de signatures complexité du travail Poursuivre les négociations avec l’UEMOA -l’insuffisance de moyens matériels et humains pour une surveillance intense de la côte ; -la paupérisation des communautés du littoral qui constitue un obstacle à la mise en œuvre des dispositions réglementaire pour la protection de la côte ; -le faible renforcement de capacités institutionnelles. Mobiliser des ressources pour la reconversion des exploitants du sable et de graviers marins Societe recrutee Etude lancée Application des textes Fonds mobilisés pour un forum 5 N° 5 Recommandations Actions Elaboration d’une requête de financement adressée à la FAO pour la réalisation d’une étude socioéconomique de la zone côtière Opérationnaliser la police Finalisation du projet de décret par le environnementale pour le comité interministériel mis en place suivi de l’application de des textes Création d’une brigade pour la surveillance de la côte Etat d’avancement Etape suivante Difficultés rencontrées Faire le suivi pour le processus de mobilisation financiere au sein de la fao Transmission du projet de décret Appréciation et adoption au secrétariat général du du projet de décret par le Gouvernement pour appréciation conseil des ministres et soumission au conseil des ministres. Existence d’une équipe pour une Renforcement des Absence d’un cadre surveillance de la côte capacités formel pour les agents ; institutionnelles de la brigade Les prélèvements de sable par les entreprises de travaux publics sur autorisation du Gouvernement ne facilitent pas les actions des agents Approche de solution Soumission de la requête à la FAO Requete acceptee par la Fao Adoption du projet de décret Interdiction pour tout prélèvement de sable marin quelle que soit la situation 6 7