Le « coloscanner » : une alternative
intéressante à la coloscopie
Dans le dépistage des cancers colorectaux, le «
coloscanner » identifie 90% des sujets avec des adénomes
de 10mm ou plus. Les résultats d’une étude prospective
menée par des chercheurs américains de l’American
College of Radiology Imaging Network, viennent d’être
publiés dans le New England Journal of Medicine.
L’objectif de cette étude était d’évaluer la pertinence du
dépistage à l’aide de ce nouvel outil diagnostique.
Aux Etats-Unis, le cancer colorectal est le 3ème cancer en terme
de fréquence et le second en terme de mortalité. Malgré son
efficacité, son dépistage reste encore sous-utilisé. L’exploration
colique par colonographie par scanner ou coloscanner permet
de faire une évaluation peu invasive de l’ensemble du colon et
du rectum. Néanmoins, son efficacité dans le dépistage des
adénomes reste controversée.
Au total, 2 600 participants asymptomatiques, de 50 ans ou
plus, ont été recrutés dans 15 centres. Les images ont été
acquises à l’aide d’une procédure standardisée : lavement
colique, insufflation mécanique et de l’utilisation d’un scanner
multi barrette en 2 dimensions. Les radiologues étaient
entraînés ; ils avaient interprété au moins 500 coloscanners ou
participé à une session d’entraînement de 3 demi-journées et
seuls les 15 meilleurs des 20 sélectionnés ont participé.
L’ensemble des personnes dépistées bénéficiait d’une
coloscopie comme examen de référence. Les résultats
complets étaient disponibles pour 2 531 patients. La plupart
(89%) n’avaient pas de facteur de risque de cancer colorectal
autre que l’âge, 9% avaient un antécédent familial au premier
degré de cancers ou polypes et 2% une histoire personnelle de
polypes. L’âge moyen était de 58,3 ans et 52% étaient des
femmes. Pour des adénomes de 10mm ou plus, la sensibilité