
 
II) Etude d’étoiles massives jeunes dans la région SMC N81 
En  parallèle  à  l’étude  précédente,  nous  avons  utilisé les modèles calculés pour étudier les 
propriétés d’étoiles massives dans la région de formation stellaire SMC-N81. Nous avons ainsi 
pu mettre en évidence diverses caractéristiques à  la fois particulières et intriguantes :  ces 
étoiles  se  révèlent  être  des  étoiles  de  type  O  relativement  jeunes  (quelques  millions 
d’années) ; elles sont sous lumineuses par rapport a des naines O plus classiques ; et surtout 
elles montrent une faiblesse de leur vent encore jamais vue dans de tels objets. Ces résultats 
confirment  l’étude  qualitative  menée  dans  [5].  Les  faibles  taux  de  perte  de  masse  et  les 
« modified wind momentum » extrêmement bas sont quelque peu mystérieux car ils restent 
bien inférieurs a tout ce que les modèles actuels prédisent (voir [6] [8]). L’explication la plus 
probable est semble-t-il que nous  observons des étoiles  jeunes en  train de développer leurs 
vents. 
Afin de comprendre mieux  la physique des vents stellaires dans les étoiles massives jeunes, 
nous allons démarrer un autre projet lié à l’étude précédente et consistant en la détermination 
des paramètres stellaires et de vent des étoiles de type Vz pour lesquelles nous avons obtenu 
du temps d’observation sur le satellite FUSE et à l’ESO (acquisition en Décembre 2003). Ces 
étoiles sont des étoiles jeunes probablement tout juste émergentes de leur nuage moléculaire 
parent . Un des buts de cette étude sera de voir s’il existe ou non un lien entre ce phénomène 
Vz  et  la  faiblesse  des  vents,  les  étoiles  Vz  montrant  bien  souvent  de  spectres  avec  des 
signatures  de  vents  peu  denses.  Ainsi  de  nombreux  modèles  vont  devoir  être  calculés  et 
l’utilisation de machines telles que CALMIP est fondamentale pour mener a bien ce projet. En 
effet,  la  réalisation  d’un  modèle  nécessite  typiquement  50  à  100  heures  de  CPU  et  une 
mémoire de 2 à 3 Gb, et l’analyse d’une étoile individuelle peut demander le calcul de 10 à 20 
modèles. 
 
Références 
[1] Martins F., Schaerer D., Hillier, D.J., 2002, A&A, 382, 999 
[2]  Martins  F.  &  Schaerer  D.,  2002,  in  “A  massive  star  odissey  :  from  main  sequence  to 
supernova”, IAU symposium 212, Eds K. Van der Hucht, A. Herrero, C. Esteban 
[3] Martins F. & Schaerer D., 2002, Workshop on stellar atmospheres, ASP Conf. Serie, Eds I. 
Hubeny, D. Mihalas, K. Werner 
[4] Morisset C., Bouret J.C., Schaerer D., Martins F., 2002, Workshop on stellar atmospheres, 
ASP Conf. Serie, Eds I. Hubeny, D. Mihalas, K. Werner 
[5] Heydari-Malayeri M., Rosa M.R., Schaerer, D., Martins F., Charmandis V., 2002, A&A, 381, 
951 
[6] Martins F., Schaerer D., Heydari-Malayeri M., 2002, in “A massive star odissey : from main 
sequence to supernova”, IAU symposium 212, Eds K. Van der Hucht, A. Herrero, C. Esteban 
[7] Morisset C., Bouret J.C., Schaerer D., Martins F., 2003, A&A, accepté 
[8] Martins, F., Schaerer, D., Hillier, D.J., Heydari-Malayeri, M., 2003, A&A, soumis