L’indice Big Mac
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L’indice Big Mac est une mesure officieuse de la parité de pouvoir d'achat, inventée par le
magazine The Economist en 1986.
En admettant que les indices de pouvoir d'achat (ou du coût de la vie) convergent dans le temps, on
peut prédire l'évolution du cours relatif des devises en comparant le prix d'un panier de biens et
services dans différents pays. Les indices du coût de la vie utilisés par les organismes économiques
prennent en compte des milliers de produits et services. L'indice Big Mac n'en comporte qu'un
seul : le Big Mac. Le produit est identique dans tous les pays où il est vendu, et ses ingrédients sont
achetés localement, à la discrétion des franchisés de McDonalds, ce qui en fait un étalon de
comparaison commode.
Initialement proposé à titre facétieux, cet indice s'est trouvé être relativement fiable pour prédire
les variations du cours des monnaies, et bénéficie d'un crédit réel auprès de nombreux économistes.
Il est mis à jour environ une fois par an.
Indices Big Mac pour quelques pays en janvier 2006
Pays
Coût d'un
Big Mac (USD)
Sur(+)/sous(-)-évaluation
par rapport au USD
Suisse
4,93
~ +58%
Danemark
4,49
~ +42%
Suède
4,28
~ +38%
Zone euro (moyenne)
3,51
~ +15%
Grande Bretagne
3,32
~ +8%
États-Unis
3,15
--
Turquie
3,07
~ -2%
Canada
3,01
~ -5%
Brésil
2,74
~ -15%
Pologne
2,09
~ -35%
Argentine
1,55
~ -50%
Chine
1,30
-59%
1
wikipedia
Critique du revenu par habitant
2
Le revenu annuel par habitant risque d'être trompeur car il fait abstraction de :
l'échelle des valeurs de la société. Le bien-être de la société n'est pas une contrepartie
des biens et services et nous ne pouvons donc pas comparer les revenus globaux de
différentes sociétés ou même évaluer leurs revenus sans prendre en considération les
fins de la société et le système de valeurs qui gouverne la production des revenus;
la structure économique du pays en mettant l'accent sur le volume de la population;
adopté sans étude approfondie de cette structure, il conduit à assimiler sous-
développement à pauvreté et développement à richesse des habitants : un pays
industrialisé mais très peuplé entrera dans la catégorie "pays sous-développé" tandis que
le pays à agriculture riche mais non industrialisé et peu peuplé sera considéré comme
développé;
la répartition et l'emploi du revenu national : si celui-ci est en grande partie thésaurisé
ou gaspillé par une très faible partie de la population, le revenu par habitant perdra toute
valeur d'indice du bien-être général. Il en sera de même si une importante partie de ce
revenu est utilisée pour développer la puissance militaire du pays.
Le PIB est-il un bon indicateur de la richesse d'un pays?
3
Le PIB, ou produit intérieur brut, l'un des agrégats clés des Comptes nationaux, est-il réellement un
bon indicateur de la richesse d'un pays?
Le PIB est un flux non un stock. Il mesure la quantité de biens et services créés dans un pays au
cours d'une année donnée, exprimée en monnaie. Le PIB, d'autre part, ne prend en compte que les
biens et services marchands. Pour les comptables nationaux, ni les femmes au foyer ni les
bénévoles ne contribuent à la richesse nationale. Pas plus que l'économie souterraine? Les PIB
calculés pour les pays du tiers monde où le secteur informel représente une part importante de
l'activité sont donc peu crédibles. Quant aux pays développés, rappelons qu'en 1987 une révision
des comptes nationaux italiens visant à intégrer l'économie informelle a abouti à une réévaluation
du PIB de 16%.
De plus, les richesses créées dans un pays - et que recense le PIB - ne profitent pas forcément à ses
habitants.
Le PIB retient en effet toutes les activités créatrices de richesses monétaires, même celles qui sont
loin de correspondre à un bien-être supplémentaire. Pour les comptables nationaux, l'essence
gaspillée dans les embouteillages, les dépenses de police et de justice, les frais de garages ou
d'hôpitaux contribuent à gonfler le PIB. Statistiquement, l'armement et les accidents de la route
sont une aubaine. De même les activités qui impliquent une exploitation ou une dépréciation du
patrimoine naturel sont considérées comme positives sans aucune contrepartie. Depuis la fin des
années quatre-vingt, de nombreux économistes ont tenté de calculer un PIB vert. Lidée est
séduisante mais faut-il déduire du PIB toutes les consommations de capital naturel ou seulement
celles de ressources non renouvelables? Comment évaluer le patrimoine naturel et les dommages
qu'il subit? Quelles que soient les méthodes retenues, ces chiffrages laborieux et incertains
réduisent finalement la valeur du patrimoine naturel à son prix de marché. L'indice du bonheur
national brut n'est pas encore pour demain!
2
R. Gendarme, La pauvreté des nations, Éditions Cujas
3
D. Sicot, Dictionnaire des idées reçues en économie, page 20.
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