richesse et la propriété… Idéologie du mérite : les compétences, pas la naissance, doivent être 
récompensées… 
D’abord pourchassés par la monarchie, les « philosophes » deviennent proches des cercles 
aristocratiques, qu’ils touchent en priorité, avec les bourgeois cultivés… On le voit, ce ne sont pas des 
penseurs révolutionnaires : la Révolution a d’autres causes… 
 
- la Révolution française (1789-1799) !  
. Le temps de la monarchie constitutionnelle (1789-1792) : une révolution politique, sociale et 
administrative (création des conseils municipaux, des départements, adoption du système métrique 
en 1795) 
Une révolution politique : programme contenu dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du 
Citoyen, les sujets du roi deviennent citoyens, dotés d’une égalité de droits, relevant de la même 
justice, bénéficiant d’une représentation politique sous la forme de députés élus à l’Assemblée. 
L’absolutisme est détruit : séparation des pouvoirs : l’Assemblée légifère, le roi exécute – avec 
mauvaise grâce, en abusant de son droit de veto (il s'oppose ainsi à l'application des décrets suivant 
la nuit du 4 août)… Mais une révolution bourgeoise : citoyenneté passive pour 3 000 000 de citoyens, 
trop pauvres pour payer le cens exigible, équivalent à 3 journées de travail…  
Une révolution sociale : prise de la Bastille et Grand Peur, ce qui provoque la nuit du 4 août 1789 et la 
confiscation des biens fonciers et immobiliers du clergé. 
Tous ces principes (séparation des pouvoirs, égalité civile, abolition des privilèges) sont garantis par 
la Loi, qui émane nécessairement de la Nation souveraine (et non plus du roi ou de Dieu). 
. La République révolutionnaire (1793-1794) :  
Programme : 1792 : Première République 
Guerre contre l’Autriche : prise des Tuileries (10 août), emprisonnement, proclamation de la Ière 
République, jugement et exécution de Louis XVI 
Divisions des républicains : Girondins, modérés, représentant assez bien la bourgeoisie de province / 
Montagnards, plus radicaux, soutenus par les sans-culottes parisiens 
En 1793, les Montagnards au pouvoir doivent faire face aux soulèvements fédéralistes des Girondins 
et à des insurrections royalistes... 
Pour faire triompher la Révolution, également menacée par les armées étrangères, le Gouvernement 
révolutionnaire instaure la Terreur et contrôle la vie économique. Mobilisation efficace, Terreur 
sanglante : exécution Marie-Antoinette, Girondins, dantonistes (des Montagnards...), prêtres, « 
suspects »… Répression terrible contre les Vendéens. Armées ennemies repoussées par soldats de 
l’An II, notamment à Fleurus (juin 1794). Loi du maximum général sur les prix, pour satisfaire une 
revendication essentielle des sans-culottes et du peuple parisien. Abolition de l’esclavage dans les 
colonies françaises… 
. La République bourgeoise (1794-1799) 
Directoire : suffrage censitaire, régime faible discrédité par luxe et corruption, menacé à droite par 
royalistes et Chouans, et à gauche par Jacobins, peuple parisien et premiers communistes, emmenés 
par Gracchus Babeuf… 
 
- Les années Bonaparte (1799-1815)  
Programme : 1804 : Napoléon sacré empereur à Notre-Dame de Paris. Code civil. 
. Une dictature qui met fin à la Révolution, sous la forme du Consulat, puis de l’Empire 
(détournement du suffrage universel sous la forme du plébiscite). Censure de la presse, du théâtre, 
de l’imprimerie. Police de Fouché. Propagande et contrôle des esprits. 
. Un régime réformateur :  
- sur le plan administratif (centralisation relayée par les préfets, Code civil – unification de la 
législation, consacre égalité juridique, droit de propriété inviolable et structure familiale (domination 
du père, mais le droit au divorce est maintenu), création des lycées (enseignement à la fois 
scientifique et classique), de l’Université impériale : cherche à fonder nouvelle élite, non plus sur les 
privilèges, mais sur le mérite civil et militaire… 
- sur le plan politique : effort de réconciliation : recrute anciens Montagnards et anciens royalistes, 
retour des émigrés, réhabilite le catholicisme (Concordat de 1810), création de la Légion d’honneur,