African Manager – 26 novembre 2013 Des investisseurs français

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African Manager – 26 novembre 2013
Des investisseurs français prêts à investir dans les Zones économiques spéciales du Congo
Des investisseurs français, évoluant dans les secteurs du transport, du bois, des mines, de l’énergie et de la santé, en visite
au Congo, envisagent de créer une zone d’activité parmi les quatre zones économiques spéciales (ZES) dont dispose le
pays, annonce un communiqué du gouvernement congolais publié mardi à Brazzaville.
Après des rencontres de travail avec les responsables de la Chambre de commerce de Pointe-Noire, principal centre
économique du Congo, les entrepreneurs français de onze entreprises ont expliqué lundi à Brazzaville leur projet au
ministre à la présidence chargé des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atypault.
"Les études de faisabilité sont terminées. Il faut maintenant passer à la phase de la réalisation. Le projet que nous
proposons est une grande opportunité pour le Congo de rejoindre la voie des pays émergents. On informera d’autres
responsables afin que le maximum d’entreprises soit concerné", a déclaré le président du Club de l’entreprise BordeauxAfrique, Alain Taris.
"La position géographique de votre pays est un atout idéal pour mener ce projet qui nous intéresse tant. Vous avez quatre
zones d’activité. Nous verrons entre Brazzaville et Pointe-Noire la partie nous captivera", a-t-il ajouté.
Le Congo tente de diversifier son économie en créant des Zones économiques spéciales (ZES), prévoyant que ses
ressources pétrolières, qui représentent actuellement 90 pc des exportations et 85 pc des recettes de l'Etat, vont diminuer
en raison du "vieillissement" de certains gisements.
"Les ZES représentent l'espoir de demain. Elles vont nous faire oublier le pétrole", explique avec enthousiasme Alain
Akouala Atipault.
Le Congo veut développer quatre ZES d'ici 2015: à Brazzaville, Pointe-Noire (sud), Ollombo-oyo (centre-nord) et dans le
site forestier de la Sangha (nord), situé entre le Congo, le Cameroun, la Centrafrique, et inscrit en juillet au patrimoine
mondial.
La ZES Ollombo-Oyo, qui sera orientée vers l'économie verte" se place dans la même optique.
"Quand nous parlons de l'économie verte, il s'agit de l'agropastoral, de l'agro-industrie, de tout ce qui a trait à la
transformation des fruits ou du manioc", l'aliment de base, précise Alain Akouala Atipault.
Pour Brazzaville, les autorités prévoient un recentrage financier et industriel, avec la création de "banques +fortes+ qui
travailleront en devises, surtout que nous avons (de l'autre côté du fleuve Congo) Kinshasa, où le dollar est plus utilisé"
pour les transactions que la monnaie nationale, souligne-t-il.
Avec sa ZES, Pointe-Noire préservera son statut de haut lieu de l'exploitation de l'or noir, en abritant un port pétrolier et
une raffinerie qui aura une capacité annuelle de traitement de 05 millions de tonnes de produits pétroliers.
La nouveauté sera la construction d'un port minéralier.
"On exportera et on traitera également sur place le fer et la potasse. Ça sera un grand pas dans le développement de notre
industrie", estime le ministre des ZES.
Le Congo devrait être le premier producteur de potasse d'Afrique et le 13ème au monde, selon les prévisions de
MagMinerals Potasses Congo.
Les mines, encore, avec la ZES de la Sangha, où l'accent sera mis sur l'exploitation du fer, de l'or et du diamant.
L’idée des ZES est née lors du Forum Afrique-Asie du Sud-Est, en 2010 à Singapour.
Deux entreprises singapouriennes mènent les études de faisabilité à Ollombo-Oyo et Pointe Noire, alors qu'un consortium
de sociétés libanaise, française et américaine s’occupe de Brazzaville et de la Sangha.
Alors que les ZES sont à l'état embryonnaire, d'autres projets de diversification prennent vie.
Les travaux de la première zone industrielle commerciale du Congo ont été lancés près de Brazzaville: 15 usines de
production de matériaux de construction seront bâties d'ici 2016 par la firme brésilienne Asperbras, pour plus de 381
millions d'euros.
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