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et puis quelque temps plus tard, il avait essayé de renverser son père par un coup
d’État ; il s’était lui-même proclamé roi à Hébron et il avait été suivi dans cette
sédition par un conseiller de son père, Achitophel, lequel, abandonné par le roi
et sa suite, entra à Jérusalem avec Absalom le nouveau roi.
Auprès d’Absalom contre David, Achitophel avait été un conseiller que je
qualifierais, à la limite, d’odieux, capable d’une trahison terrible. Achitophel
préfigurait déjà Judas. S’il y a eu un traître dans l’équipe du Christ, Achitophel
aux ordres d’Absalom en a été un vis-à-vis de David.
Conseiller de David dans un premier temps, il était devenu celui d’Absalom, fils
de David, et il avait pris une telle place dans la vie d’Absalom qu’on le
consultait (2 Samuel 16/23) comme on consultait Dieu ! Voilà donc un homme
qui avait su manœuvrer de façon très hypocrite, de-ci, de-là, pour atteindre cette
position très élevée. Un homme certainement très orgueilleux. Dans un second
temps, il avait conçu un plan machiavélique pour faire assassiner David ainsi
que ses hommes en fuite.
Mais David était lui aussi un homme habile… S’il était un homme sage et doté
d’une certaine dimension politique et spirituelle, il était aussi très rusé. Il avait
joué de telle manière que son fils Absalom soit orienté par l’un de ses plus
proches conseillers qui ne l’avait jamais trahi, un certain Huschaï, qui, pour
contrecarrer le plan machiavélique d’Achitophel, avait conçu un autre plan pour
le présenter à Absalom, Absalom le séditieux. Pour finir, c’est le plan d’Huschaï
qui fut retenu par Absalom au lieu du plan machiavélique d’Achitophel. En
entendant qu’Absalom avait retenu un autre plan que le sien pour liquider David
et sa suite, Achitophel, blessé dans son orgueil, éprouvé dans son amour-propre
très cruellement et agité par un remords cruel résultant précisément d’une
trahison qui devait le tourmenter, Achitophel mit fin à ses jours, se suicidant par
étranglement, relate la Bible. Peut-être s’est-il pendu, très certainement (2
Samuel 17/23).
Voilà le cas d’une tristesse faisant suite à ce qu’il est convenu d’appeler en
psychologie, une mégalomanie épouvantable, c'est-à-dire une maladie de
l’orgueil, la « folie des grandeurs ».
Vous savez que nous sommes tous orgueilleux à des degrés différents. Personne,
je pense, parmi nous n’a jamais écrit un livre sur sa propre humilité ! Personne
jamais même, aucun pasteur, je dirais même aucun homme public, aucun laïc,
aucun politicien, aucun homme de science n’a jamais écrit cela, et quant à moi,
je n’ai jamais lu un bouquin sur l’humilité de qui que ce soit ! Pourquoi cela
n’existe-t-il pas ? Simplement parce que l’humilité ne nous est pas courante, elle
ne nous est pas naturelle, nous sommes orgueilleux et quand l’orgueil tout à
coup s’emballe, nous somme atteints de mégalomanie, ce terme qui signifie que