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La dépression (4)
Le remède
Message donné à Orvin (Suisse) en 1984
Exode 15/26
Ce texte d’Exode est destiné aux candidats à la guérison de la dépression, aux
candidats, et je pense que nous le sommes tous, à la guérison de nos angoisses.
Voici ce que dit Dieu. Mais c’est une promesse dans laquelle Il s’est engagé
Lui-même :
Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est
droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes
toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les
Égyptiens ; car je suis l’Éternel qui te guéris.
Deuxième texte au livre des Proverbes 1/33 venant de Dieu, inspirant le sage
Salomon.
Celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre
aucun mal.
Lequel d’entre nous peut dire que ce message ne le concerne pas ?
Celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre
aucun mal.
Béni soit Dieu pour toutes ces promesses que nous trouvons dans Sa Parole et
qui soutiennent notre foi, la fortifient et l’encouragent.
Je pensais que pour notre dernière réunion, nous pourrions nous intéresser à
quelques cas dans la Bible, quelques cas de dépression qui y sont contenus. Et
pour commencer, nous allons évoquer un certain Achitophel. Cet Achitophel
était un conseiller du roi David. David avait été en difficulté avec quelques-uns
de ses enfants et en particulier avec deux d’entre eux, un certain Absalom
d’abord, puis ensuite Adonija.
À Hébron, Absalom avait tenté de renverser une situation pour prendre la place
de son père, alors que David avait été un bon roi sur tout Israël et avait redressé
le pays de façon remarquable. Absalom n’était pas du tout content de cette
affaire ; après maintes difficultés avec son père et avec d’autres, après un certain
temps d’exil, il avait réussi à raccrocher, à revenir vers son père, vers Jérusalem,
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et puis quelque temps plus tard, il avait essayé de renverser son père par un coup
d’État ; il s’était lui-même proclamé roi à Hébron et il avait été suivi dans cette
sédition par un conseiller de son père, Achitophel, lequel, abandonpar le roi
et sa suite, entra à Jérusalem avec Absalom le nouveau roi.
Auprès d’Absalom contre David, Achitophel avait été un conseiller que je
qualifierais, à la limite, d’odieux, capable d’une trahison terrible. Achitophel
préfigurait déjà Judas. S’il y a eu un traître dans l’équipe du Christ, Achitophel
aux ordres d’Absalom en a été un vis-à-vis de David.
Conseiller de David dans un premier temps, il était devenu celui d’Absalom, fils
de David, et il avait pris une telle place dans la vie d’Absalom qu’on le
consultait (2 Samuel 16/23) comme on consultait Dieu ! Voilà donc un homme
qui avait su manœuvrer de façon très hypocrite, de-ci, de-là, pour atteindre cette
position très élevée. Un homme certainement très orgueilleux. Dans un second
temps, il avait conçu un plan machiavélique pour faire assassiner David ainsi
que ses hommes en fuite.
Mais David était lui aussi un homme habileS’il était un homme sage et doté
d’une certaine dimension politique et spirituelle, il était aussi très rusé. Il avait
joué de telle manière que son fils Absalom soit orienté par l’un de ses plus
proches conseillers qui ne l’avait jamais trahi, un certain Huschaï, qui, pour
contrecarrer le plan machiavélique d’Achitophel, avait conçu un autre plan pour
le présenter à Absalom, Absalom le séditieux. Pour finir, c’est le plan d’Huschaï
qui fut retenu par Absalom au lieu du plan machiavélique d’Achitophel. En
entendant qu’Absalom avait retenu un autre plan que le sien pour liquider David
et sa suite, Achitophel, blessé dans son orgueil, éprouvé dans son amour-propre
très cruellement et agité par un remords cruel résultant précisément d’une
trahison qui devait le tourmenter, Achitophel mit fin à ses jours, se suicidant par
étranglement, relate la Bible. Peut-être s’est-il pendu, très certainement (2
Samuel 17/23).
Voilà le cas d’une tristesse faisant suite à ce qu’il est convenu d’appeler en
psychologie, une mégalomanie épouvantable, c'est-à-dire une maladie de
l’orgueil, la « folie des grandeurs ».
Vous savez que nous sommes tous orgueilleux à des degrés différents. Personne,
je pense, parmi nous n’a jamais écrit un livre sur sa propre humilité ! Personne
jamais même, aucun pasteur, je dirais même aucun homme public, aucun laïc,
aucun politicien, aucun homme de science n’a jamais écrit cela, et quant à moi,
je n’ai jamais lu un bouquin sur l’humilité de qui que ce soit ! Pourquoi cela
n’existe-t-il pas ? Simplement parce que l’humilité ne nous est pas courante, elle
ne nous est pas naturelle, nous sommes orgueilleux et quand l’orgueil tout à
coup s’emballe, nous somme atteints de mégalomanie, ce terme qui signifie que
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l’on est atteint de cette fameuse folie des grandeurs pouvant nous conduire
jusqu’en dépression et puis jusqu’au suicide.
C’est donc un premier cas : cet homme entré en dépression est allé mourir, il est
allé se suicider.
Il y a aussi le cas de Judas (Matthieu 27/ 3 à 6). Après sa trahison, il est écrit que
Judas se repentit, mais voilà une tristesse qui n'était pas une tristesse selon Dieu,
bien qu'il soit question de repentance, mais d’une repentance le conduisant à la
mort.
Comment pourrions-nous appeler ce genre de fausse repentance ? Le remords.
Le remords n'est pas du tout une repentance, une vraie repentance telle que la
Bible la décrit et l'enseigne, cette repentance à salut qui conduit à la vie, au
salut, à la communion avec Dieu et au changement de vie.
Judas, pour sa part, a été saisi d'une tristesse qui conduit à la mort. Le remords.
Ce terme est très simple à comprendre, sa signification se devine dans son
étymologie même : "remordre" Le remords, c'est ce qui refait surface pour
mordre à nouveau notre conscience qui alors ne supporte plus ce genre de chose.
Que de consciences remordues, tourmentées par des remords sans fin ou des
remords qui de temps en temps, disparaissent puis refont surface
irrésistiblement, n’ayant pas trouvé véritablement d'issue ! La plupart du temps,
tout ce qui nous refoulons, et particulièrement nos fautes, nous revient sous
forme de remords avec davantage d'acuité pour nous blesser toujours plus parce
que refoulé. Refouler un problème, refouler une question, refouler une faute,
refouler un péché n'apporte pas de solution mais au contraire, aggrave notre cas,
parce que quand le problème, la question, la faute ou le péché refont surface,
tout cela vient nous remordre justement, et nous faire davantage de mal. Donc
tant qu'un problème n'a pas été littéralement évacué, il est toujours là.
Freud a avancé des choses qui sont vraies.
Il a divisé la personnalité en trois étages : il a parlé du subconscient ou de
l'inconscient, sorte de grenier chez l'individu l'on entasse des vieilleries, et il
faut souvent y faire un tour pour voir ce qui y est amassé tant et si bien qu’il n’y
a plus de place tellement il est encombré. Mais c'est là, on n’est pas face à cela
fréquemment.
On vit au rez-de-chaussée : c'est là l'étage du conscient.
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Et puis il y a un autre niveau, celui se situe généralement la chaudière. La
chaudière représente l'univers de nos passions et quand elle flambe, c'est la
maison qui brûle. Quand nous donnons libre cours à nos passions (comme c'est
la tentation aujourd'hui, on veut absolument vivre au niveau de nos instincts les
plus bas), le péché explose sous de multiples formes : c'est le monde de la
chaudière qui risque de mettre le feu à la maison et de nous consumer
entièrement.
Freud affirme que l'on entasse énormément de choses dans le grenier. Et si l’on
a accumulé toutes ces choses, c’est qu’elles ne sont pas liquidées ! Pour s’en
débarrasser, il faut appeler le camion de déménagement.
Il faut vider tout ce que l'on a mis et de temps à autre, quand on va y faire un
tour, on trouve des choses que possédaient nos ancêtres, des choses que l'on a
possédées dès le départ et déposées , et même si nous ne les croisons pas dans
le vécu quotidien, elles font partie de notre existence ; tous les jours, elles sont
là.
Il y a aussi dans le grenier de notre inconscient, des choses que nous avons
entassées dans notre passé et qui nous tourmentent. Tant que nous n'avons pas
évacué tout cela, ça revient parce que de temps en temps, on va faire un tour au
grenier, des souvenirs nous assaillent, ils nous accablent, ils nous serrent le
cœur.
Moi, j'ai des souvenirs qui me reviennent et je peux désormais dire merci au
Seigneur parce que je suis pardonné : Tu as oublié. Le Seigneur oublie et mon
cœur en est soulagé. Je me sais délivré de tout cela et je loue le Seigneur, cela
me remplit de joie, cela ne compte plus pour Dieu, la page est vierge, c’est
dégagé : quel bien cela procure ! Mais quand on a sur la conscience quelque
chose qui n'est pas pardonné, on est tourmenté et le remords, c'est précisément
ce qui nous revient et nous ronge intérieurement ; le remords n'est pas du tout la
repentance, la repentance, la vraie, celle dont nous parle la Bible et qui nous
amène à la confession de nos péchés, cette confession que nous pourrions
appeler l'évacuation de nos péchés. On les évacue sur le Christ
Il y a un texte magnifique en 1 Jean 1/9 : Si nous confessons nos péchés, Il est
fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
C'est terminé, c'est fini, on a le cœur soulagé…
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Judas est donc terrassé par une tristesse porteuse de suicide et de mort.
Parlons à présent d'un autre cas de tristesse qui conduit à la mort, celle de Saül,
premier roi d'Israël. Il est important de lire toute son histoire mais je ne veux pas
m’attarder là-dessus et je voudrais que nous nous tenions dans le temps qui nous
est imparti.
Saül a été choisi par Dieu Lui-même pour devenir le premier roi d'Israël après
un temps très sombre qu'il est convenu d'appeler « le temps des Juges en
Israël », un temps très difficile. Israël a désiré un roi, Dieu n'était pas d'accord, et
pour finir Il a accepté le désir du peuple d'Israël et Il a accordé un roi qui fut
Saül.
Mais au jour de sa nomination, Saül était un homme excessivement timide, un
bel homme certainement mais timide. On a aller le chercher derrière les
baluchons, les bagages, derrière les fagots. Le Saül qui se présentait était tout à
fait timide, il ne savait pas ce qui lui arrivait ! Roi en Israël ! C'était impensable !
Mais chemin faisant, Saül a grandi à ses propres yeux. Au terme de son
existence, il avait déjà fait édifier une statue à son effigie, il avait bâti une statue
de lui-même à Carmel (1 Samuel 15/12) ! Il avait drôlement évolué depuis sa
timidité du commencement ! Dieu n'avait pas du tout accepté cette statue érigée
par Saül à Carmel et en avait informé Samuel le prophète, lequel s'était rendu
auprès de Saül pour lui en faire le reproche. Saül était devenu grand à ses
propres yeux et David lui rappela la statue qu'il s'était érigée à Carmel (1 Samuel
15/17) : Lorsque tu étais petit à tes yeux, les choses allaient bien, maintenant que
tu es grand à tes yeux, tu es en difficulté, tu fais des choses sans consulter
l'Éternel, tu comptes sur toi-même, tu agis selon ton bon vouloir, tu mets
l'Éternel de côté et c’est ainsi (1 Samuel 28) que nous apprenons que Dieu
avait abandonné Saül. En raison de cet abandon, Saül connaissait une grande
détresse (1 Samuel 28/15).
Dans sa grande déprime, le roi d'Israël loin de Dieu cherche l’aide d’une
sorcière. Comment cela ? Solliciter une sorcière ? Il,reconnaissait ses fautes, il
n'en sortait plus de ses problèmes qui lui devenaient insupportables, il avait
besoin de Samuel : " Je veux voir Samuel " ! Mais Samuel était décédé ! Alors
c’est chez une sorcière qu’il s’est rendu pour lui demander : " Permets que
Samuel revienne, que je le consulte " Revenu (l'histoire est quand même
mystérieuse, nous ne voulons pas entrer dans le détail), Samuel interroge Saül :
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