CENTRE DE RÉADAPTATION DE MULHOUSE (68) 1946 - 1996: 50 années au service des personnes handicapées ORIGINE ET HISTOIRE -IL Y A 50 ANS! II y a cinquante ans, le 12 juin 1946 et au lendemain d'un conflit ayant laissé en Alsace et particulièrement dans le Haut-Rhin de lourdes séquelles, Bernard THIERRY-MIEG et Marguerite FILBERT fondent l'association pour la formation professionnelle des mutilés. II s'agissait alors d'une initiative exemplaire et urgente que ces deux personnalités réunies qui oeuvraient depuis plusieurs mois dans le cadre de la Croix Rouge et de l'Entr'Aide Française à la reinsertion des victimes de guerre, voulaintconcrétiser par une action plus immédiate. C'était le début d'un exaltant pari que certains considérèrent comme un vrai défi puisque n'existait en 1946 aucune structure apte à accueillir et former professionnellement les 1 700 blessés ou malades que les années noires laissaient à la dérive et sans qualification. UN ANCIEN HOTEL ET 40 MUTILES L'ouverture par l'Association d'une session d'orientation pour mutilés dans un hôtel désaffecté de la rue de la Sinne dans le centre de MULHOUSE avait pour objectif d'ouvrir une formation accélérée. Très vite, la mission future de jj l'établissement se dessinai. Le Ministère des Anciens Combattants accorda une subvention de 70 Francs par jour et par élève à dater du 1e,septembre 1946. Ces premières aides permirent d'équilibrer un budget et d'établir une convention avec l'enseignement technique. A partir d'octobre 1946, 90 élèves sont formés dans les différents ateliers. C'est là que s'énoncent les principes du Centre, les jalons de la rééducation fonctionnelle, les prémices de l'adaptation et du reclassement professionnel. Le projet de réinsertion professionnelle à partir des compétences acquises et validées prend forme. LES JALONS DE LA REEDUCATION FONCTIONNELLE Trois grands principes sont désormais retenus 1. Rendre aux mutilés le maximum de capacités physiques par des exercices et traitements appropriés. 2. Affiner l'orientation professionnelle à partir des connaissances antérieures, du milieu familial et professionnel, mais aussi en prenant en compte les données de l'économie régionale. Un examen psychotechnique est prescrit. 3. Valider l'enseignement jusqu'au certificat d'aptitudes professionnelles (C.A.P.) surtout pour les formations aux métiers non manuels tels que comptables ou employés de bureau. A compétences égales les chances de retrouver un emploi deviennent équivalentes. La différence due au handicap et à la mutilation doit disparaître. On compte déjà: - 60 internes en chambre individuelle, sauf pour les très jeunes ; - 30 demi-pensionnaires. Les formations proposées sont - dessin industriel, mécanique et architecture ; - commerce, comptabilité ; - radio-électricité; - orthopédiste bandagiste : cette section apparaît indispensable sur le plan de l'autonomie pour la vie du Centre car de nombreuses réparations d'appareils orthopédiques sont nécessaires (20 en moyenne par mois) et la plupart des élèves sont appareillés; - une section d'enseignement général préapprentissage : celle-ci est indispensable pour les jeunes de 14 à 16 ans, compte tenu des lacunes dont cette génération a souffert par suite de l'annexion de l'Alsace. D'autres élèves sont orientés à l'extérieur du Centre pour des apprentissages non dispensés sur place : par exemple chez les artisans et petits industriels de la ville. Un suivi par un chirurgien est assuré et une infirmière est installée sur place dans les locaux. Beaucoup de soins de moignons et de prévention sont effectués : par exemple bain chaud et froid pour activer la circulation, massages. Néanmoins, un souci reste présent : l'acceptation des problèmes consécutifs à la mutilation physique et de ses séquelles surtout par le public extérieur du Centre. L'Association a vu le jour, d'un point de vue juridique, le 8 juillet 1946 au cours d'une Assemblée Générale constitutive qui s'est tenue dans les locaux de l'Entr'Aide Française, 40 rue de Bâle à MULHOUSE. 1948: NAISSANCE DU CENTRE DE RÉADAPTATION C'est sous l'impulsion de Mademoiselle Marguerite FILBERT, qui devient Madame MUTTERER en 1948, que naquit le Centre de Réadaptation de MULHOUSE. Sa ténacité et sa fougue lui permirent, contre vents et marées, de diriger pendant quarante ans un établissement de réputation internationale. L'unité de réadaptation, dont l'approche globale de la personne handicapée reste au coeur de ses préoccupations, évoluait pendant que la réadaptation apparaissait dans différents pays. En ANGLETERRE, particulièrement à STOKEMANDEVILLE, Sir Ludwig GUTTMANN en 1944 médecin chef de la première unité spécialisée dans les blessés médullaires, fut un véritable pionnier dans l'art de l'application du sport comme instrument de réadaptation : il créa les jeux paralympiques dès les années 50. Pour la petite histoire, Lady GUTTMANN, l'épouse du célèbre neurochirurgien, est de famille mulhousienne. A MULHOUSE, Madame MUTTERER s'attelle avec ferveur, aidée par son mari, maître d'éducation physique et entraîneur de l'équipe de FRANCE de basket-ball, à promouvoir le sport. Elle adopte les idées du précurseur anglais. Deux idées majeures furent retenues : le travail et le sport comme aide essentielle sur le plan psychologique. Elle s'adjoignit en 1965 les compétences du Docteur Paul DOLLFUS de famille mulhousienne, qui était à cette époque assistant du Professeur PIERQUIN de l'Institut de Réadaptation du NordEst. Le hasard voulut qu'il fut aussi élève de Sir Ludwig GUTTMANN et c'est ainsi que fut introduite la réadaptation des lésés médullaires à MULHOUSE et en Alsace. QUELQUES DATES CLÉS 22 août 1946 : Inauguration officielle du premier Centre de Rééducation en Alsace, créé par l'Entr'Aide Française sous l'impulsion de Mademoiselle Marguerite FILBERT, assistante sociale. Un vin d'honneur est servi en présence du Consul de SUISSE (ce pays ayant offert la majorité des appareils de prothèse), du Préfet et du représentant de l'Inspection de l'Enseignement Technique de STRASBOURG. Longue vie, 4 000 000 de Francs et beaucoup d'amour, tels sont les voeux et cadeaux pour cette belle aeuvre ! 1956 : Le cadre législatif régit la réadaptation des personnes handicapées et de ce fait les activités de l'Association évoluent. Ainsi, pour garantir des qualifications professionnelles tenant compte des évolutions techniques et économiques, l'Association adopte les programmes de l'Association de Formation Professionnelle pour Adultes (A.F.P.A.). 1964 à 1966 : Construction du Centre actuel dans le quartier de Dornach. II est considéré comme l'un des plus beaux de FRANCE. Sa capacité d'accueil s'élève à 385 places pour le service de Formation Professionnelle. Fin 1972 : L'ouverture d'un service de Rééducation Fonctionnelle de 72 lits vient compléter l'équipement hospitalier régional. II se spécialise dans l'accueil des handicaps sévères (tels que tétraplégie et traumatisme crânien). La rééducation à l'effort des malades cardiovasculaires en hôpital de jour est également lancée. 1978 : Le Service d'Adaptation et de Reclassement Professionnel est reconnu officiellement pour ses compétences d'évaluation et de suivi des dossiers dans le but de reprise de travail : 30 places. Expérimentation d'un système modulaire individualisé de formation (S.M.I.F.). Son développement conduit l'Association à passer avec l'A.F.P.A. un contrat portant sur la formation des formateurs. De son côté le Fonds Social Européen apporte un soutien financier à une coopération sur deux ans avec l'E.N.A.I.P., organisme de formation à vocation nationale en ITALIE. 1981: Après son expérimentation et sous la conduite de Charles ROCHITZ, chargé d'études, le S.M.I.F. est généralisé au service de Formation Professionnelle. 1983 : Modification des statuts : dorénavant l'Association pour la Formation Professionnelle des Mutilés et Diminués Physiques va s'appeler l'Association pour la Réadaptation et la Formation Professionnelle. La même année 1983, le Centre d'Information et de Documentation sur l'Accessibilité et les Aides Techniques (C.E.D.I.A.A.T.) est ouvert au public, pour promouvoir l'aménagement des conditions de vie et de travail. 1986 : Depuis le 1^' septembre 1986, par convention avec la préfecture de région, un Centre de Bilans Personnels et Professionnels offre à tout demandeur la possibilité de faire reconnaître ses acquis dans la perspective d'une reconversion, d'une formation ou d'une évolution professionnelle. 1988 : Le Directeur, Monsieur André LEFEVRE, prend ses fonctions : il vient d'un établissement qu'il a ouvert en 1981 et dont l'expérience pilote pour grands handicapés a une grande réputation : "UHospitalet" dans le Loire-et-Cher. Avec le soutien du Bureau et du Conseil d'Administration, il réactualise les orientations de l'Association pour la Réadaptation et la Formation Professionnelle en un Projet d'Établissement. 1992 : Installation d'Inter Espace dans un immeuble réaménagé à cet effet rue Gay Lussac. Des formes innovantes de formation et d'accompagnement vers l'insertion des personnes (avec ou sans handicap physique) y sont expérimentées. 1996 : Le Centre de Réadaptation compte au total 538 lits et places de Réadaptation Fonctionnelle, d'Orientation et de Formation Professionnelle. Inter Espace (installé désormais rue de Hirsingue) accueille une centaine de personnes en moyenne. La capacité hôtelière est de 410 chambres et l'effectif salarié est de 420 personnes. SEXTANT Depuis sa constitution, le 3 mars 1997, en préfecture de l'YONNE, l'association SEXTANT (loi 1901) veut contribuer à l'intégration dans notre société des personnes handicapées à travers le support de l'activité sportive et/ou culturelle pour rompre avec (assistanat et inverser la tendance qu'a la personne handicapée à raisonner en fonction de ce qu'elle ne veut pas faire. Tisser des liens sociaux avec d'autres personnes, partager des émotions, favoriser une insertion sociale et/ou professionnelle. SEXTANT, c'est garder le cap, quelles que soient les perturbations 1 Notre défi : C'est rompre avec les préjugés qui régissent les rapports entre `Valides" et "Handicapés" et, constituer un tremplin pour découvrir toutes capacités, en même temps que les personnes valides (sur un même site), au travers d'activités sportives ou culturelles communes. La confrontation que suppose la mixité nous semble être une garantie d'intégration sociale et/ou professionnelle, l'effort et la concentration, un gage de responsabilisation. La convivialité: un pas vers la mise en confiance de soi pour sortir de son isolement. Sur un site ouvert à tous, l'association SEXTANT, veut proposer des activités SPORTIVES : Canoë kayak, Tir à l'arc, Equitation, U.L.M., Escalade, Voile, Quad, V.T,T,, Tennis. LOISIRS: Badminton, Billard, Cerf-volant, jeux de société, Pêche, Pédalo, Pétanque, Ping-pong. ART & CULTURE : Circuits touristiques, Visites de musées, etc ..., Contes, Expression corporelle, Musique informatisée, Peinture, Photographie, Vidéo informatisée. OU QUELQUES HEURES D'INITIATION DE RENCONTRE POUR GUIDER TOUTE UNE VIE ! PUBLICS ET FORMULES PROPOSÉES - En groupe (instituts, écoles spécialisées, clubs sportifs, clubs du 3°"` âge, etc...), en chambre de 3/5 personnes. - En individuel, en famille, ou entre amis, hébergement de 4/5 personnes, en chalet. A la journée, à la carte, en week-end, en stages et en vacances... Restauration dans un cadre convivial: petits plats mitonnés par notre chef, ou: si vous souhaitez cuisiner vos repas (une cuisine est à votre disposition). Nos membres adhérents bénéficient d'un encadrement d'intervenants professionnels issus de fédérations en relation avec nos activités. Vous pourrez côtoyer des sportifs de haut niveau en stage préparatoire de compétition. SEXTANT bénéficie du support d'organismes publics et privés. La ténacité et la volonté d'une équipe de bénévoles motivés, ont permis de démontrer la viabilité du projet par diverses actions et martifestations entreprises. - Notre sérieux s'est vu récompensé par une place de finaliste au concours national des sports, organisé par le Ministère de la jeunesse et des Sports. - Notre crédibilité dans le monde de la santé a été récompensée par une intervention lors du congrès international de l'A.I.R.R. (Association des Infirmiers et infirmières en Rééducation et Réadaptation). Nous avons développé la philosophie du concept devant plus de 500 participants, acteurs dans le domaine de la santé et du handicap. - Le soutien et l'implication de médecins rééducateurs, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, nous ont permis de peaufiner notre projet et de nous rendre crédibles auprès des pouvoirs publics. Aujourd'hui, c'est l'implantation de "SEXTANT" en PUISAYE en partenariat avec la Communauté des Communes de Saint-Sauveur. Si vous vous sentez concerné(c) et si vous souhaitez contribuer à la concrétisation de cette base de loisirs, nous attendons vos témoignages (écrits ou téléphoniques). Nous nous tenons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires. Contactez-nous! Jean-Michel CUSSAC, Président de lAssociation Association SEXTANT - Maison Départementale des Sports 12, bd Galliéni - 89000 AUXERRE - Tél.: 03 86 44 01 02 PREMIERES RENCONTRES FRANCO-BOSNIAQUES DE MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION Annie PALLIN : Infirmière - La Tour de Gassies - BORDEAUX Marie-Renèe PROUTEAU : Cadre Infirmier - Service de Rééducation Fonctionnelle Centre Hospitalier Universitaire - NANTES Du 9 au 15 novembre 1998 avaient lieu àTUZLA en BOSNIE HERZEGOVINE les premières rencontres Franco-Bosniaques de Médecine Physique et de Réadaptation. Y participaient des médecins, une ergothérapeute, des kinésithérapeutes, une infirmière et un cadre infirmier ; ces différentes équipes venant de STRASBOURG, KERPAPE - BORDEAUX -ANGERS et NANTES. L'objectif de ce voyage était - rencontrer les équipes de rééducation Bosniaques ; - échanger nos programmes de rééducation lors d'un congrès médical Franco-Bosniaque afin de faire redémarrer la démarche scientifique en BOSNIE ; - permettre aux Ilosniaqucs d'échanger entre eux, de renouer (les liens dans les différents centres (le rééducation (lu pays. LE CONGRES Au cours de cc congrès se soin succédées interventions Bosniaques et interventions Françaises sous-tendues par le désir de partager compétences et expériences. Différents thèmes ont été abordés • l'état actuel des collaborations Franco-Bosniaques, à savoir. - BORDEAUX (le Centre de la Tour de Gassies et le service de rééducation du (:entre Hospitalier Universitaire) et SARAJEVO (Hôpital Kosevo) ; KERPAPE et le Centre de Rééducation de Gata à BIHAC : -_ - Les services (le rééducation d'ANGERS, NANTES et TUZLA ; - La coopération STRASBOURG, TUZLA • l'organisation des soins en rééducation neurologique - travail en équipe pluridisciplinaire, l'organisation des centres de rééducation en BOSNIE-HERZEGOVINE, la prise en charge multidisciplinaire, les filières de soins en FRANCE. • le traitement de la spasticité ci ses conséquences orthopédiques • les escarres : prévention et traitement • la neuro-urologie :les investigations urodynamiques, l'électro-stimulation de la vessie, la prise en charge de l'incontinence urinaire, la pratique du sondage intermittent. LES VISITES Lors de nos visites dans les services de rééducation de SARAJEVO et de TUZLA nous avons pu rencontrer des patients hémiplégiques, paraplégiques et tétraparétiques ; échanger avec nos collègues autour de nos pratiques professionnelles (installations,...). :Vous connaissions déjà certains d'entre-eux puisqu'étaient venus à NANTES en novembre 1997 un médecin et un cadre infirmier de TUZLA ; et à BORDEAUX un médecin, un kinésithérapeute et une infirmière de SARAJEVO. Lors de ces échanges en FRANCE (en 1997) nous avions partagé nos connaissances et nos méthodes de travail dans le but de faire renaître une nouvelle dynamique. Ils étaient repartis avec quelques outils que depuis ils se sont appropriés et c'est avec beaucoup de bonheur que notre collègue surveillante nous a montré la M.I.F. (Mesure d'Indépendance Fonctionnelle) traduite en bosniaque ; et le bilan d'indépendance à SARAJEVO. Lors de ces visites nous avons pu également constater le manque de matériel : petit matériel comme les étuis péniens, les gants stériles, les sondes, mais aussi matériel plus lourd tel que le lit à hauteur variable et relevable, les matelas anti-escarres, les fauteuils roulants manuels (ceux disponibles sont des dons de la communauté internationale), ou les fauteuils "de chambre" (les gens restent au lit faute de savoir où s'asseoir), les coussins anti-escarres (souvent une couverture pliée). Les patients sont postures et ne semblent pas avoir de problèmes de peau majeurs (sans matelas de prévention). Certains appareils plus spécialisés comme les verticalisateurs sont inexistants ou non utilisés ; quelques appareils à technologie plus avancée sont laissés de côté faute de personnel formé. Certains médicaments comme les traitements pour la spasticité sont rarement disponibles ; l'industrie pharmaceutique a du mal à redémarrer, il semble y avoir plus de produits injectables que de traitements oraux à disposition. DISCUSSION ET RENCONTRES A PROPOS DE LA FORMATION DES PROFESSIONS PARAMEDICALES Formation infirmière : elle s'effectue en 4 ans : de 14 à 18 ans. L'infïrmière est une "technicienne" du soin sans autonomie d'action. Un niveau supérieur de formation existe à SARAJEVO ; en 2 ans on y forme une "experte" du soin ce qui permet d'occuper la fonction de cadre soignant : toutefois le contenu de cette formation n'aborde pas l'organisation des soins et l'animation d'une équipe. Il n'existe pas de formation d'aide-soignante. Formation des kinésithérapeutes : formation d'un "technicien" en 4 ans de l i à 18 ans. Il n'existe pas de formation pour les ergothérapeutes : quelques kinésithérapeutes sont allés se former deux mois au CANADA, et ont reçu une formation sur place par une ergothérapeute canadienne de deux autres mois. Les connaissances et les principes de base de cette profession sont donc très succincts. SITUATION ACTUELLE EN BOSNIE-HERZEGOVINE La république de BOSNIE-HERZEGOVINE est l'une des six républiques de ex-VOUGOSLAVIE actuellement indépendante. Sa population est aujourd'hui estimée à 2,5 millions de personnes sur une superficie à peine supérieure à 50 000 km=. Ce voyage a été pour nous l'occasion d'une pénible prise de conscience des conséquences de cette guerre dont nous avions pourtant vu les images sur nos écrans. :Nais les découvrir par les récits douloureux des personnes que nous avons rencontrées, constater la violence des affrontements en parcourant la ligne de front avec un jeune soldat qui a vécu cette guerre reste quelque chose de difficile à décrire. L'atmosphère y est pesante, oppressante comme à SARAJEVO : des immeubles détruits, la place du marché où eu lieu l'attentat qui fit 67 morts, le cimetière des héros. Nos hôtes n'ont pas cherché à nous épargner ces moments difficiles ; nous avons eu l'impression qu'ils voulaient que nous sachions cc qu'ils avaient vécu, peut-être avaient-ils raison : pour travailler ensemble nous avions besoin de comprendre d'où ils repartaient. Les Bosniaques que nous avons rencontrés, que ce soit à SARAJEVO ou à TUZLA nous sont tous apparus déprimés ; ayant vécu durant des mois dans la terreur, ayant vu leurs proches disparaître, massacrés, violés, tués. TUZLA accueille une forte population de réfugiés, une jeune femme psychiatre, elle-même réfugiée venant de SREBENICA nous confiait le nombre considérable de suicides chez les jeunes (adolescents) et chez les personnes âgées. La population de BOSNIE est aujourd'hui confrontée à de nombreuses difficultés : le redémarrage de son économie, sa reconstruction : autre difficulté : celle du traitement et de l'intégration sociale des personnes handicapées : aux problèmes de logement dus à la guerre, se rajoutent les problèmes d'accessibilité pour les personnes en fauteuil, traumatismes de la guerre. A SARAJEVO, nous avons rencontré deux jeunes paraplégiques qui nous ont fait part de leurs difficultés à se déplacer en raison des trottoirs défoncés et à sortir de leur domicile. Ils ont créé une association pour l'amélioration des conditions de vie des personnes handicapées. A TUZLA un programme pour l'accessibilité est mis en place, permettant aux personnes en fauteuil de se déplacer dans la ville, certains bâtiments comme la poste sont maintenant accessibles. Nous terminerons en soulignant la richesse de ces huit jours passés à SARAJEVO et à TUZLA, tant d'un point de vue personnel que professionnel. Nous avons été accueillis avec beaucoup de chaleur et avons vécu des moments riches d'émotions. Nous souhaitons maintenant continuer ce partenariat et pouvoir de nouveau accueillir d'autres collègues bosniaques. L'objectif étant de permettre aux soignants bosniaques de s'approprier les soins spécifiques pour ensuite les adapter à leur environnement (prise en compte de la dimension culturelle). RÉCAPITULATIF DES CONGRES A.I.R.R. DEPUIS 1983 CONGRES THEME 1er 2ème 3ème 4ème 5 ème 6 ème 7 ème 8 ème 9 ème 10 ème 11 ème 12 ème 13 ème 14 ème 15 ème 16 ème 17 ème LIEU L'infirmière en rééducation fonctionnelle. L'infirmière en rééducation fonctionnelle. Etre infirmier ou infirmière en rééducation Se former - Former- Informer - Éduquer dans un service de rééducation. Une chaîne des maillons. Soins infirmiers et satisfaction des besoins. La main traumatique et sa réadaptation. L'organisation et l'harmonisation des soins en réadaptation fonctionnelle. Etre infirmier en rééducation. La rééducation fonctionnelle en FRANCE et Europe. Etre infirmier en rééducation. La dimension relationnelle. Soigner- Respecter-Aimer. Les médecines complémentaires. L'autonomie. De l'autonomie à la réinsertion. Douleur et souffrance en rééducation. Les troubles neuro-psychologiques et les troubles du comportement. L'informatisation des services. Les tabous en rééducation. L'évaluation, une chance pour la réadaptation. Le concept de communication en rééducation. ANNÉE KERPAPE Institution des Invalides- PARIS NANTES LYON MULHOUSE OTTIGNIES-BELGIQUE DOMMARTIN LES TOUL BRIVES MARSEILLE BEAUVAIS 1991 NANCY- LAY ST CHRISTOPHE LA BAULE LE HAVRE METZ 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1988 1989 1990 1992 1993 1994 1995 ROYAN SENS CHARLEVILLE MEZIERES AIX-LES-BAINS 1996 1997 1998 1999 BANQUE DE DONNÉES EN SOINS INFIRMIERS DE RÉADAPTATION Charles MANISE : Convaincu que beaucoup d'entre nous ont réalisé des plans de soins, des programmes d'éducation du patient, des publications sur les soins infirmiers spécifques en réadaptation, le Conseil d Administration de notre association a pensé qu'il serait utile d'en faire une banque de données. Le but n'est pas (le publier ce que chacun a réalisé, mais simplement de dresser une liste de tous nos travaux avec, en regard, des personnes de référence rats chaque institution. Cette liste pourrait être publiée dans notre journal et pourquoi pas un jour sur une page WEB de l A.lR.R. ... ?! Nous avions lancé cette idée lors du congrès de SENS. Quelques réponses nous sont parvenues dans l'urne de l'association. tous en trouverez. ci-dessous, la liste. Pour poursuivre cette opération, nous collons prendre contact avec cous après le congrès, sur base de la liste des participants. Nous espérons (tue vous), donnerez une bonne suite. Merci d'avance ! TITRE Prise en charge 'un patient présentant un moignon ouvert. Pansement de moignon. Gestes de surveillance et soins de pied indispensables chez un patient artéritique et/ou diabétique. Surveillance du membre opposé chez l'amputé artéritique. Les soins d'ulcère chez l'artéritique. Points particuliers du pansement de moignon chez un patient vasculaire. Soins du moignon d'amputation en post-opératoire. L'enfant amputé du membre inférieur : appareillage et sport de compétition. Cotation M.I.F. et rapport M.I.F./S.I.I.P.S. Introduction de la M.I.F. dans une Maison d'Accueil Spécialisée. Construction d'un nouveau service de rééducation prévu pour l'an 2000. Pour une sortie réussie. Le Barthel. Au-delà de la technique, la difficile relation infirmière-handicapé. Les soins infirmiers face aux problèmes ano-rectaux des paraplégiques et tétraplégiques. Préparation et accueil des enfants brûlés au Centre de Réadaptation de FLAVIGNY Le traumatisme crânien et la souffrance familiale. Soins infirmiers aux hémiplégiques : les problèmes de communication. Les matelas à air. Protocoles de soins infirmiers spécifiques à LAY SAINT CHRISTOPHE. Education du patient en matière de prévention des escarres, l'autosondage et l'évacuation manuelle des selles. Guide de prévention des escarres à l'attention des patients blessés médullaires. Rôle infirmier auprès des patients blessés médullaires. SUPPORT Vidéo Diapositives Diapositives Diapositives Diapositives Diapositives Article Vidéo Rapport Mémoire en cours Projet Article + Diapositives Articles + Diapositives Article Article + Diapositives Article + Vidéo Article Article +Vidéo Article + Diapositives Document Diapositives Brochure Syllabus PERSONNE DE CONTACT Michèle GUICHETEAU A.D.C.R.O. VALENTON Hugues FAURE M.A.S. LE VILLAGEOIS SAINT-JUST Isabelle DELISLE C.H.R.U. BELLEVUE SAINT-ETIENNE Lyliane VINCENT C.R.F.E. FLAVIGNY SUR MOSELLE Charles MALAISE C.T.R. La paraplégie : réapprendre à vivre. Vidéo Vidéo BRUXELLES - BELGIQUE BRUXELLES - BELGIQUE