Depuis quelques temps, un nouveau remède, le Baclofène, commence à être utilisé pour
traiter les problèmes d'addiction à l'alcool. En France, 5 Millions de personnes sont touchées par
l'alcoolisme, se répercutant (construction à revoir) par des difficultés médicales, psychologiques et
sociales liées à leur consommation. Ce nouveau traitement pourrait à la fois soulager les malades,
en faisant disparaître leur dépendance, mais aussi leur entourage, sur qui l'impact de l'alcoolisme
dans la vie quotidienne est lourd.
Commence par dire ce qu’est le Baclofène initialement, avant d’évoquer l’Afssaps.Aujourd'hui,
l'Afssaps ( Agence Française de Sécurité SAnitaire des Produits de Santé ) n'a pas encore donné
l'autorisation d'utiliser le Baclofène, initialement un décontractant musculaire prescrit dans le cas de
torticolis, comme traitement contre l'addiction à la boisson. Parallèlement, un certain nombre de
médecins acceptent déjà de le prescrire à des patients souffrants d'alcoolisme. Il est difficile de
savoir combien des 100 000 personnes traitées, recensées par l'Association Baclofène, l'utilisent
pour remédier à leur addiction à la boisson.
Un médecin défie les autorisations
Bon intertitre
En 2008, le Docteur Olivier Ameisen fait paraître son livre le Dernier Verre, où il retrace son
parcours pour vaincre l'alcoolisme, grâce au Baclofène. Selon lui, malgré l'absence d'études
cliniques, puisque le médicament a déjà su prouver son efficacité et qu'on ne dénombre aucun cas
de complications et d'effets secondaires irréversibles dangereux, il n'existe aucune raison pour que
les autorités persistent à refuser l'autorisation de prescription. Outre-Athlantique, les médecins le
prescrivent même déjà pour soigner les toxicomanies à l'héroïne ou à la cocaïne. De plus en plus de
médecins rejoignent le camp du Docteur Ameisen, et demande l'autorisation de le prescrire à leurs
patients alcooliques avec pour principal argument que « le Baclofène ne montre aucun signe d'effet
dangereux pour la santé du patient, contrairement à l'alcoolisme qui présente de lourdes
conséquences, à court et long terme ».
Ces malades déjà convaincus
Déjà des pétitions circulent, sur des forums on échange les adresses des médecins acceptant
de prescrire du Baclofène, les guéris en parlent … L'Affsaps, même en refusant l'AMM
(Autorisation de Mise su le Marché), arrivera-t-elle à stopper la frénésie du Baclofène ? Pas si sûr.
Et si c'était vraiment efficace ? Renaud de Baurepaire, chef du service de psychiatrie de l'hôpital
Paul Guiraud à Villejuif a choisi de le prescrire à deux de ses patients suivis pour alcoolisme, et a
déjà fait savoir à la communauté médicale les signes de guérison que présentaient les sujets, alors
que l'étude avalisant le Baclofène comme remède à l'alcoolisme va débuter. « Cela fait des années
qu'on attendait que cette étude soit lancée », se réjouit Sylvie, porte-parole de l'Association
Baclofène, qui n'a aucun doute sur les résultats. Comme des milliers d'alcooliques en France Sylvie
n'a pas attendu cet essai pour tester sur elle le médicament.
Intertitre sur l’Afssaps ? Selon l'Afssaps, l'alcoolisme se détermine par "consommation
excessive et régulière d'alcool" mais aussi des "conséquences lourdes sur le plan physique, social,
professionnel, psychologique et familial, pour le sujet ainsi que son entourage proche". Les patients
traités qui affirment « retrouver progressivement un équilibre dans leur vie sociale, familiale et
professionnelle » pourraient donc être considérés par l'Afssaps elle-même, comme guéris de leur
alcoolisme. Alors le Baclofène, solution miracle ? L'Afssaps rendra ses conclusions à la fin de
l'année prochaine, et d'ici là, dangereux ou pas, le Baclofène aura au moins fait des heureux et
permis à des foyers de retrouver une relative sérénité, quelques fois perdue depuis longtemps.