Cancer : la prise de sang, aussi efficace qu'une biopsie ?
Écrit par HJ avec AFP
Samedi, 24 Janvier 2015 21:26 - Mis à jour Samedi, 24 Janvier 2015 21:39
ciblée dans l'ADN tumoral circulant par des techniques utilisées en routine chez des patients
métastatiques", souligne le Pr Jean-Yves Pierga, chef du département d'oncologie médicale à
l'Institut Curie.
L'ADN circulant, un précieux "objet biologique"
L’ADN circulant est en effet un "objet biologique" susceptible d'apporter des informations sur la
tumeur. Il ne s’agit pas là de repérer directement les cellules, mais de détecter leur présence
par l’intermédiaire de l’ADN qu’elles libèrent, et des mutations que porte cet ADN. Dans
l’organisme, il existe un phénomène naturel de dégradation des cellules (normales ou
tumorales) qui permet d’assurer le renouvellement des tissus. Lorsque ces cellules sont
dégradées, une partie de leur matériel génétique se retrouve dans le sang. De l’ADN tumoral
peut ainsi y être détecté. Dans ce cas, cela signifie que des cellules tumorales sont présentes
dans l’organisme. L'avantage de l'ADN tumoral est qu'il permet de détecter la présence de
quantité même infime de cellules tumorales.
Les traitements ciblés consistent à utiliser des médicaments qui s’attaquent spécifiquement
aux cellules cancéreuses. Ils ciblent les molécules présentes en quantité importante près des
cellules tumorales. Et permettent éventuellement d'éviter des traitements plus lourds comme la
chirurgie ou la chimiothérapie.
Traquer les anomalies génétiques
Ces thérapies dites "ciblées" sont celles qui visent à traiter les malades du cancer non plus en
fonction de l'organe touché mais en fonction d'anomalies génétiques retrouvées dans leur
tumeur. Ces anomalies peuvent se retrouver dans différents types de tumeurs. C'est
notamment le cas d'une altération du gène ALK qu'on retrouve dans le cancer du poumon, mais
également dans certains cancers colorectaux, du sein, du rein, de la thyroïde, etc. Reste que
les résultats présentés par l''Institut Curie sont préliminaires, issus d'un essai clinique bien
spécifique et qu'il n'est pas encore à l'ordre du jour de voir cette technique se généraliser.
Une équipe de l'Institut Gustave-Roussy avait pour sa part annoncé en 2013 avoir testé une
nouvelle technique également basée sur une simple prise de sang sur 32 patients atteints du
cancer du poumon le plus courant (appelé cancer du poumon non à petites cellules) dont 18
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