Communiqué de presse
Canicule : les Jeunes Amis de la Terre dénoncent l'inaction de la France face à la
crise climatique
Montreuil, le 1er juillet 2015. Alors qu'une très forte vague de chaleur s'abat sur la France,
des militants des Jeunes Amis de la Terre ont organisé une action symbolique devant
l'Assemblée nationale. En rappelant l'impact du changement climatique sur les épisodes
météorologiques extrêmes, ils dénoncent l'inaction du gouvernement français, à la veille de la
Conférence des Nations-Unies sur le climat (COP21).
L'épisode caniculaire que connaît la France aujourd'hui est pour les Jeunes Amis de la Terre
l'occasion de tirer la sonnette d'alarme quant aux impacts du changement climatique.
L'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère sous l'effet de l'activité humaine provoque
notamment la fonte des glaces, l'augmentation du niveau de la mer, le dérèglement des courants
marins, l'accélération du rythme et l'augmentation de l'intensité des catastrophes naturelles, la
multiplication des sécheresses. "Ces conséquences du changement climatique frappent de plein
fouet des milliers d'individus, partout dans le monde. En Inde, la canicule de mai a fait plus de 2
200 morts. Chaque année, les Philippines sont en proie à de violents typhons qui font des milliers
de victimes et ravagent le pays. Le changement climatique est déjà une réalité, et tout le monde en
pâtira, à commencer par les plus vulnérables et les plus démunis" s'alarme Clémence Hutin, des
Jeunes Amis de la Terre.
Grâce à leurs maillots de bain et habits d'hiver sous le message "Paris, hiver 2035 ?", les militants
rappelaient que, si l'on ne parvient pas à limiter l'augmentation de la température globale de la
planète en dessous de 2°C, alors nous ferons face à des dérèglements locaux incontrôlables. "Nous
avons dix à quinze ans pour agir. Nous sommes la génération climat : celle qui peut s'insurger, ou
paiera les fruits de l'inaction. Nous nous battons pour que les pays du Nord, historiquement
responsables du changement climatique, passent à l'action. Si rien n'est fait, en 2035, c'est le
chaos." explique Gabriel Mazzolini, des Jeunes Amis de la Terre.
Le choix, symbolique, de l'Assemblée nationale pour mener cette action visait à dénoncer l'inaction
du gouvernement français face à la crise climatique. En effet, la France apporte encore son soutien
aux énergies fossiles, responsables du changement climatique, et notamment au charbon. " Les
discussions actuelles sur un possible renoncement de la France à la promesse faite par François
Hollande en novembre dernier de mettre fin aux aides à l'exportation dans le secteur du charbon
et la poursuite de centrales à charbon par des entreprises d'Etat comme EDF ou Engie confirment
que face au danger climatique, le gouvernement actuel n'est pas à la hauteur. Seule une
mobilisation d'ampleur de la société civile à l'échelle de la planète est susceptible de renverser le
rapport de force qui bénéficie actuellement aux géants de la pollution." dénonce Clémence Hutin.
Les Amis de la Terre demandent une sortie des énergies fossiles et fissiles pour une redirection des
soutiens publics vers la sobriété et l'efficacité énergétiques et les énergies renouvelables.
Ci-joint : photo libre de droit