Florence Empain 1e Master Institutions internationales. Association des Nations du Sud-Est (ANASE ou ASEAN). Introduction : Le 8 août 1967, à Bangkok –Thaïlande-, fut le jour de la signature de la déclaration de l’ANASE (également appelée déclaration de Bangkok) par les ministres des affaires étrangères de cinq pays asiatiques. Cette signature est à l’origine de la création de l’Association des Nations du Sud-Est, qui regroupait à l’époque 5 pays : l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Aujourd’hui l’ANASE compte 10 membres : le 8 janvier 1984, le Brunei Darussalam a rejoint l’association (6 jours après son indépendance du Royaume Uni), suivi par le Viêtnam le 8 juillet 1995, puis par le Laos et la Birmanie le 23 juillet 1997 (aujourd’hui appelée Myanmar), le 30 avril 1999 ce fut au tour du Cambodge de devenir membre de l’ANASE. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre et le Secrétariat général de l’ANASE se trouve à Jakarta (Indonésie). L’ANASE représente 500 millions de personnes et un PIB de 600 milliards de dollars américains. Remarques : Autres acteurs de l’ANASE: Depuis 1976, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a obtenu le statut d’observateur. Le 23 juillet 2006, le Timor oriental a posé sa candidature et pourrait devenir membre d’ici 2012. Intérêts personnels lors de la création de l’ANASE : Indonésie : maintenir un leadership sur la région qui soit coopératif et non agressif afin de faire oublier au reste du monde l’arrivée au pouvoir sanglante de Suharto. Malaisie : sécurité de l’Etat < menace communiste (contexte de la guerre Froide guerre d’Indochine.) Singapour : être reconnu comme un Etat égal et souverain < Ce tout petit Etat venait d’être créé. Développement économique < manque de ressources naturelles. Thaïlande : sécurité de l’Etat< menace communiste de la guerre d’Indochine. Grâce à cette alliance elle ne dépendait pas que des Etats-Unis pour assurer sa sécurité. Philippines : reconnaissance< seule population à majorité catholique en Asie du Sud. Développement économique < contrebalancer sa dépendance économique des EtatsUnis. 1 Objectifs de l’Association (selon la déclaration de l’ANASE): Favoriser la croissance économique, le développement socioculturel dans la région par le biais d’efforts communs dans un esprit d’égalité et de solidarité afin de fonder une communauté prospère et pacifique des nations d’Asie du Sud-Est. Promouvoir la stabilité et la paix régionale par le biais du respect de la justice, des règles de droit énoncées dans les différents traités, et des principes de la Charte des Nations unies. Favoriser une collaboration active et une assistance mutuelle dans les domaines communs tels que les domaines de l’économie, de l’administration, du social, des sciences, de l’éducation... Collaborer afin de développer leur agriculture, leurs industries, et amplifier leur commerce (ce qui inclus l’étude du commerce internationale, l’amélioration du transport de leurs marchandises, l’amélioration des moyens de communication et l’amélioration du niveau de vie de leur population). Collaborer afin de développer l’agriculture, l’industrie, et amplifier le commerce des Etats membres de l’Association. Maintenir une collaboration proche et bénéfique avec les organisations internationales et régionales existantes dont les buts sont semblables. Principes fondamentaux. Dans les relations qu’ils entretiennent entre eux, les Etats membres de l’ANASE respectent les principes fondamentaux issus du Traité d’Amitié et de Coopération dans l’Asie du Sud Est (TAC) de 1976. - Respect mutuel de l’indépendance, la souveraineté, l’égalité, l’intégrité territoriale et l’identité nationale entre les Etats membres. Chaque Etat a le droit de mener une existence nationale dénuée de toute ingérence, subversion ou contrainte. Pas d’interférence dans les affaires internes des autres. Résolutions des conflits par des moyens pacifiques. Coopération efficace. Remarque : Logo de l’ASEAN : A l’origine, le logo était constitué de cinq tiges de riz : une pour chaque membre fondateur. Plusieurs couleurs : brun (symbole de force et de stabilité), jaune (symbole de prospérité), bleu (symbole de cordialité). En 1997, lors du 30e anniversaire de l’ANASE, 5 nouvelles tiges ont été ajoutées, elles reflètent les couleurs des drapeaux de chaque membre. 2 Contexte historique : Ayant à peine acquis leur indépendance (<colonies britanniques), la situation dans la région était fort instable puisque chaque pays menait sa propre politique interne et étrangère. La méfiance régnait de tout côté et de nombreuses disputes territoriales éclatèrent (exemple : redéfinition des frontières entre pays).De plus, cette région est composée d’une multitude de populations (diversité de religions, races). Dans les années cinquante, la Thaïlande a tenté de réconcilier l’Indonésie à Singapour et la Malaisie. Certains ont alors réalisé qu’enterrer la hache de guerre serait plus judicieux et qu’ils tireraient plus de bénéfice à allier leurs forces plutôt qu’à se combattre. Cette prise de conscience mena, en 1961, à la formation de l’ASA (Association d’Asie du Sud-Est < prédécesseur de l’ANASE) qui regroupait les Philippines, la Malaisie et la Thaïlande. En 1967, l’ASA fut remplacée par l’ANASE grâce à la signature de la déclaration de Bangkok. Depuis sa création, la situation dans la région s’est améliorée, mais certains conflits éclatent encore parfois, ce qui est normal vu que les Etats membres sont très différents les uns des autres. Exemples de conflits: 1. Les Philippines et la Malaisie se sont disputées la souveraineté de Sabah : Etat de Malaisie situé au nord de Bornéo. Le sud de l’île appartient au territoire indonésien. Les Philippines ont revendiqué le territoire de Sabah en rappelant le don fait par le sultan de Brunei à celui de Sulu. 2. Fin décembre 1978, le Vietnam envahit le Cambodge. Cet acte s’oppose au Traité d’Amitié et de Coopération en Asie du Sud-Est. Evolution depuis sa création : Avec les années, des traités plus formels sont venus renforcer les 2 pages de la déclaration de Bangkok. En 1971, les pays membres signaient la Déclaration de Kuala Lumpur, proclamant leur région neutre et indépendante vis-à-vis des puissances extérieures, et souhaitaient éviter d’être impliqués dans la guerre froide. En 1976, la première rencontre des chefs de gouvernement à Bali a abouti à la signature d’un traité affirmant notamment la résolution des conflits par des moyens pacifiques, le respect mutuel de l’indépendance, la souveraineté, l’égalité, l’intégrité territoriale et l’identité nationale de toutes les nations ; le droit de chaque Etat de mener son existence nationale libre de toute ingérence extérieure, de subversion ou de coercition (Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est). En 1995, le traité sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud Est était signé. En 1997, lors du 30e anniversaire de l’ANASE, les dirigeants ont adopté « La Vision 2020 de l’ANASE », vision commune de l’ANASE comme le rassemblement des nations d’Asie du Sud-Est. 3 En janvier 2003, lors du 9e sommet de l’ANASE qui s’est tenu à Bangkok (Bali Concord II), les dirigeants ont décidé la création d’une Communauté de l’ANASE. Des accords ont été pris pour créer une zone de libre-échange d’ici 2020 (progression vers un « cadre communautaire » semblable à l’UE : partenariat pour un développement économique dynamique, réduction de l’écart entre le niveau de développement des pays membres en assurant que le système commercial multilatéral demeure ouvert et équitable; libre circulation des marchandises, des services et des investissements, plus libre circulation des capitaux, un développement économique équitable et la réduction de la pauvreté et des disparités socio-économiques dans le but d’être compétitif sur le marché international.). Le but est de contrer les géants économiques à croissance rapide d’Asie (la Chine et l’Inde) par la diminution des tarifs et des barrières non tarifaires afin de devenir plus concurrentiel sur le marché mondial. La Charte de l’ANASE a été adoptée en 2007 (entrée en vigueur en 2008). Ce document constitutionnel inspiré par l'UE vise à en faire une organisation fondée sur des règles. La charte renforce les institutions de l'ANASE (lui donne un statut légal, de nouvelles dispositions relatives aux conseils ministériels, lui permet la création d'une instance chargée des droits de l'homme, l'accréditation des ambassadeurs, la mise en place d'une commission de représentants permanents à Jakarta et l'attribution de compétences de contrôle au secrétariat de l'ANASE). Elle a adopté les schémas directeurs relatifs à la Communauté politique/de sécurité et à la Communauté socioculturelle, qui viennent s'ajouter au schéma directeur pour la Communauté économique adopté précédemment. Chaque année la réunion ministérielle de l'ANASE ainsi que la réunion économique de l'ANASE sont tenues dans l'un des pays membres (rotation annuelle du pays hôte). On organise aussi d'autres réunions spéciales si la situation le demande pour assurer la paix et la sécurité au sein de la région. Les accords de libre circulation des citoyens des pays membres, les prix accordés aux écrivains, les compétitions sportives, la restauration des patrimoines culturels, le développement du tourisme, la protection de sites naturels, les aides à l’enseignement supérieur sont également des exemples de coopération importants. Remarques : - - La Résolution de 1980 sur le transport maritime et le commerce. Convention de 1981 entre le gouvernement des pays membres de l'ANASE et le gouvernement canadien sur la coopération économique. Création en 1989 de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique qui réunit les pays du Pacifique (ANASE, USA, Japon, Canada, Nouvelle-Zélande). OMC : Huit des pays membres de l’ANASE sont également membres de l’OMC : le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Le Laos et le Viêtnam ont engagé des négociations en vue de leur adhésion à l’OMC. Actuellement : 6 sociétés démocratiques (Singapour, Malaisie, Philippines, Indonésie, Cambodge, Thaïlande); 2 gouvernements communistes : (Vietnam et Laos), 1 Monarchie absolue : (Brunei) et 1 junte militaire (Myanmar). 4 Organisation : L’ANASE est dotée d’une présidence, d’un sommet annuel des chefs d’État et de gouvernement (coordonné par le secrétariat général installé à Djakarta), de conférences ministérielles, d’un comité permanent qui se réunit tous les mois, et de commissions chargées des questions sectorielles. Les membres de l’ANASE peuvent coopérer avec d’autres États ou organismes en Asie, dans l’Océan Pacifique ou Indien, ainsi qu’avec des associations comme la Francophonie, le Mouvement des pays non alignés, l’Organisation de la conférence islamique, le Commonwealth, les États socialistes d’Asie ou d’Amérique… Critiques formulées envers l’ANASE : La Chartre énonce un code de conduite particulier, mais ne stipule aucune conséquence concrète pour les Etats qui désobéissent aux règles. Exemple : en 2007, la protestation des moines Birmans réprimée par la junte militaire. Suite à une décision du gouvernement Birman d’augmenter le prix du carburant (diesel et électricité), des manifestations ont éclaté et les autorités ont sévi dans Rangoon. Ce faisant, quelques moines ont été blessé, ce qui a mené à une protestation de la plupart des moines (90% de la population est bouddhiste). La Chine, la Russie et l’Inde ont demandé aux dirigeants militaires de renoncer à la violence, mais ils ont déclaré ne pas vouloir être impliqués dans les affaires internes de la Birmanie (maintenant appelée Myanmar). L’ANASE a demandé à la Birmanie (Myanmar) de cesser la violence, mais elle n’a pas pris de position plus ferme, ce qu’on lui reproche aujourd’hui. La junte militaire a fait face à des sanctions américaines et européennes, mais a survécu économiquement grâce à ses voisins d'Asie du Sud tel que la Chine (son partenaire le plus important). Selon les principes de la chartre, il est interdit de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un des membres, donc malgré la condamnation internationale de la Birmanie (Myanmar), ses voisins ne sont pas intervenus. De plus, la Birmanie (Myanmar) joue un rôle clé dans l’économie de l’alliance, donc il n’était donc pas dans leurs intérêts de la sanctionner économiquement. Néanmoins, son fonctionnement par consultation et consensus a permis d’apporter une certaine unité dans une région très diversifiée et tendue, ce qui n’était pas gagné d’avance. Même si, lors de sa création (durant la guerre Froide), le but était de faire échec à la montée du communisme dans la région, L’ANASE a depuis accueilli 2 Etats socialistes (ViêtNam et Laos). De plus, les régimes des membres sont fort différents (régime parlementaire ou absolu).Sur le plan religieux, la diversité est aussi présente : bouddhisme, confucianisme, taoïsme, islam, hindouisme, christianisme. 5 Participation sur le plan international : Forum Asie-Europe (ASEM): Le 7e Forum Asie-Europe s’est déroulé du 24 au 25 octobre 2009 à Pékin et a réuni les Chefs d’État et de gouvernement des 27 (sauf Gordon Brown) et ceux de 16 pays asiatiques. L’ANASE Plus Trois (APT) : L’ANASE Plus Trois associe les dix membres plus la Chine, le Japon et la Corée du Sud. L’APT a vu le jour de par la volonté des pays asiatiques de se concerter sans la présence des Européens et de coordonner ainsi leurs positions face à l’UE, ou pour préparer les négociations à l’OMC. Le sommet de l’Asie orientales (EAS) Ce forum annuel regroupe les chefs d’État de 16 pays d’Asie orientale, avec aujourd’hui la Russie. Forum régional ANASE (ARF) Ce forum rassemble 26 États d’Asie et du Pacifique, et sert de lieu de discussion concernant des questions de sécurité essentiellement. L’ANASE et le monde : La commission intergouvernementale des droits de l’homme. Le lundi 20 juillet 2009, lors de la 42e réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ANASE à Phuket (Thaïlande) était approuvé le mandat d’un nouvel organisme de l’ANASE : la commission intergouvernementale des droits de l’homme. Néanmoins, selon Amnesty International, ce mandat pouvait être amélioré (car pour le moment les décisions sont prises par consensus chaque Etat peut rejeter les critiques faites à propos de son bilan en matière de droits humains en opposant son veto. Amnesty international : « Nous exhortons maintenant les gouvernements de l'ANASE à en faire un organisme réellement indépendant et solide, doté de pouvoirs étendus afin de surveiller la situation des droits humains, de mener des enquêtes et de rendre compte du bilan en la matière dans les 10 États membres. Nous sommes surtout préoccupés par l'absence d'un mandat clair en termes de protection, par l'absence de critères obligatoires concernant l'indépendance et la compétence des membres de la commission, et par l'importance accordée aux particularités régionales et au principe de non-ingérence dans les affaires internes, qui risque de compromettre le respect des normes universelles relatives aux droits fondamentaux. Si rien ne change, il ne pourra pas s'attaquer aux situations graves en matière de droits humains dans la région, par exemple au Myanmar. » 6 Association de l’ONUSIDA et de l’ANASE pour soutenir les travaux sur la sexospécificité et le VIH. Le 7 novembre 2009, des étudies réalisées en Asie ont été publiées, elles indiquaient que 90% des femmes de la région étaient infectées par le VIH à cause des comportements dangereux de leurs partenaires. Le partenariat a débuté en 2007, lorsque le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et l'ONUSIDA se sont associés avec la Fondation de l'ANASE pour mener des travaux communs sur les aspects sexospécifiques du VIH. En 2008, le partenariat s'est élargi afin d'y intégrer le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Réseau des personnes vivant avec le VIH/sida dans la région Asie-Pacifique (APN+), la Coalition des réseaux de la région Asie-Pacifique sur le VIH/sida (ou Sept Sœurs), et la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW) L’adoption de la Déclaration de Nuremberg pour une coopération approfondie entre l’UE et l’ANASE. Les relations entre l’UE et l’ANASE sont de plus en plus étroites, cette coopération est importante pour l’UE (pour la période 2007-2013, l’UE emploiera 1,3 milliard d'euros pour l’aide au développement des pays d'Asie du Sud-Est, elle emploiera également 70 millions d’euros pour l’intégration régionale). Pour ce qui est du commerce et de la coopération politique avec l’Asie, l’EU ne s’intéresse plus seulement au Japon, la Chine et l’Inde. En effet, les dix Etats de l’ANASE représentent 500 millions d’habitants (plus qu’en UE). Pour améliorer ses rapports avec l’ANASE, l’UE a manifesté son désir d’adhérer au traité d’amitié et de coopération de l’ANASE. L'UE et les États de l'ANASE souhaitent intensifier les échanges économiques et négocier un accord de libre-échange. Publiée lors de la réunion ministérielle UE-ANASE de 2007, la Déclaration de Nuremberg a engagé les deux régions à renforcer leurs relations dans les domaines politique, économique, social et de la sécurité. L’UE et la taxation jugée inéquitable de spiritueux demande à l’OMC d’agir. L’UE estime que la taxation des spiritueux aux Philippines est inéquitable. Les spiritueux importés (majoritairement le brandy espagnol et le whisky écossais) sont soumis à des taxes 10 à 50 fois supérieures à celles des produits locaux. Hors, selon l’International Wine&Spirits Record, les Philippines sont l’un des plus grands marchés de spiritueux de la région Asie Pacifique (47 millions de caisses de neuf litres dont un million de caisses importées en 2007). Selon l'UE : « les mesures discriminatoires constituent une violation manifeste de l'article III:2 de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) ». 7 Tout premier Forum ANASE-Canada (2008-2012). Les 25 et 26 novembre 2008 s’est tenu à Singapour le premier Forum ANASE-Canada, durant lequel ils ont parlé des défis de l’intégration économique régionale. L’ASEAN tire profit de l’expérience du Canada (cf l’Accord de libreéchange nord-américain –ALENA-) pour lancer son projet d’intégrer les économies respectives dans une seule et même communauté économique de l’ANASE d’ici 2015. Sur le plan de la sécurité, l'Asie du Sud-Est est confrontée à de sérieux problèmes régionaux et internationaux, qui affectent le Canada (le terrorisme, la santé, le trafic d’armes légères, la traite de personnes, le commerce illicite de drogues et la piraterie), ce qui touche énormément le Canada étant donné que plus d’un million de Canadiens ont des racines dans l’un des pays membres. Depuis 1977, le Canada a versé plus de 2,8 milliards de dollars en aide au développement dans la région. En 2008, les échanges bilatéraux ont été évalués à 14,5 milliards de dollars. Exemple de problème régional : Ce dimanche (13 décembre 2009) une quinzaine d’hommes armés ont relâché les 47 personnes qu’ils retenaient en otages depuis jeudi. Les hommes se cachaient dans la jungle du sud des Philippines et menaçaient de tuer leurs otages si le gouvernement n’acceptait pas d’examiner certaines de leurs exigences. Le gouvernement doit lutter contre des rébellions islamiste et communiste dans le Sud des Philippines, de plus, des milices armées sévissent régulièrement cette partie des Philippines ( vague de violence et nombreux enlèvements). Le 23 novembre, 57 civils avaient été abattus par des hommes armés à la solde du gouverneur de la province de Maguindanao, sur l'île de Mindanao, apparemment dans le cadre de rivalités politiques. 8 La Ligue arabe. La Ligue arabe a été fondée le 22 mars 1945 à Alexandrie. Il s’agit d’une coopération sociale, économique, culturelle et politique qui respecte la souveraineté des Etats membres indépendants et égaux entre eux. La Ligue arabe est une Organisation régionale reconnue par l’ONU. Elle doit respecter les buts et principes de la Charte des Nations unies. Chapitre VIII de la Charte des Nations unies : Les accords régionaux. La Charte des Nations unies autorise l’existence d’accords ou d’organismes régionaux si leur but est de maintenir la paix dans la région et donc la sécurité internationale. Les membres des Nations unies, ayant conclu un accord ou faisant parti d’un organisme, doivent tout mettre en œuvre pour régler de manière pacifique les différends d’ordre local, avant de les soumettre au Conseil de sécurité. Aucune action coercitive, stipulée dans les accords régionaux, ne peut être prise sans l’autorisation du Conseil de sécurité, sauf s’il s’agit d’une action contre un Etat ennemi (tout État qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, a été l'ennemi de l'un quelconque des signataires de la présente Charte) ou s’il s’agit d’un accord régional pris pour empêcher un Etat de mener à nouveau une politique d’agression. Les Britanniques avaient proposé dès la seconde guerre mondiale de créer une fédération des Etats arabes. De cette manière les anciens colons réunifiaient une région qu’ils avaient divisée dans le passé et gagnaient la sympathie des pays arabes, ce qui leur permettaient de garder un œil (et une certaine influence) sur cette région. La Ligue arabe a donc été formée au lendemain de la décolonisation des 7 premiers Etats indépendants (l’Egypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le Yémen nord). Aujourd’hui, on compte 22 membres. : La Libye (1953), le Soudan (1956), le Maroc et la Tunisie (1958), le Koweit (1961), l’Algérie (1962), le Yémen du Sud (1967) unifié depuis 1991 avec le Yémen du Nord, le Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes unis, Oman (1971), la Mauritanie (1973), la Somalie (1974), Djibouti (1977) et les Comores (1993). L’Organisation de libération de la Palestine a été admise en 1976 en attendant que l’Autorité palestinienne obtienne l’indépendance de la Palestine. Chaque membre soutient financièrement la Ligue, dont les plus grands contributeurs sont les pays pétroliers. Le siège de la Ligue se trouve au Caire (Egypte). Tous les ans (ou parfois tous les deux ans), un Sommet est tenu par les chefs d’Etats membres (le Sommet est préparé par les ministres des Affaires étrangères). Les décisions sont prises à l’unanimité. L’objectif premier de la Ligue est de tenter de résoudre la multitude de conflits qui frappent la « région «. La source de ces conflits est le partage colonial qui s’est fait sans tenir compte d’une répartition équitable d’un point de vue superficie, répartition des richesses, répartition de l’eau et des matières premières. 9 La Ligue est composée de différents organes : Le Secrétaire général (depuis mai 2001, Amr MOUSSA : l’ancien ministre. égyptien. des Affaires. Etrangères). Le Conseil de défense (composé des ministres des affaires étrangères et des ministres de la Défense) Le Conseil de la Politique étrangère (ministres des Affaires étrangères) Le Conseil économique (ministres de l'Économie) Des comités permanents spécialisés (économie, culture, politique etc.) Plusieurs agences spécialisées et autonomes par exemple : l'Organisation arabe du travail, l'Union postale, l'Union des télécommunications… Remarque : Le mandat du Secrétaire général est de cinq ans et est renouvelable. L’élection du Secrétaire général a lieu lors de la réunion au sommet. Le poste de Secrétaire général a été occupé successivement par six personnalités : 1. 2. 3. 4. 5. 6. Abderrahman Azzam (1945 – 1952 ) Abdelkhalek Hassouna (1952 – 1972) Mahmoud Riadh (1972 – 1979 ) Chedly Klibi (1979 – 1990 ) Ahmad Ismat Abdelméjid (1991 – 2001) Amr Moussa (2001 – La Ligue et le reste du monde : Les relations entre la Ligue et les autres pays non membres sont assez bonnes à l’exception d’Israël. La Ligue réprouve la politique qu’Israël exerce dans les territoires palestiniens (Bande de Gaza) qu’il occupe et oppresse. Exemple récent : Le 29 novembre 2009, la Ligue arabe rejetait une fois encore l’offre de Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël « d’un gel partiel de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés pour une période de dix mois, à l’exception de la ville sainte d’El-Qods. ». Selon la Ligue et Mohamed Sbih, le secrétaire général adjoint chargé de la Palestine et des territoires arabes occupés, cette offre n’a pour but que d’alléger les tensions au sein de la communauté internationale qui désapprouve l’oppression que subit les territoires palestiniens occupés par Israël. Remarque : la Ligue organise une semaine arabe (une semaine arabe aura bientôt lieu au Parlement européen à Bruxelles). Le but de cette action est de donner une idée sur la culture et l’économie des pays membres de la Ligue arabe. 10 Références: ANASE http://www.observatoiredeleurope.com/ http://www.aseansec.org http://www.international.gc.ca/asia_pacific-asie_pacifique/asean-anase.aspx?lang=fra http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/asean-new-body-must-protectpromote-human-rights-20090721 http://www.unaids.org/fr/KnowledgeCentre/Resources/FeatureStories/archive/2009/2 0091106_ASEAN_gender.asp http://www.eu2007.de/fr/News/Press_Releases/March/0315AAEUASEAN.html http://ec.europa.eu/external_relations/asean/index_en.htm http://www.idrc.ca/fr/ev-134424-201-1-DO_TOPIC.html Ligue arabe http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/orgreg02 http://www.arabsummit.tn/fr/sommet.htm http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/proche_moyenorient/2007032 9.OBS9488/israel_refuse_le_plande_la_ligue_arabe_en_letat.html http://europeorient.wordpress.com/2009/11/29/ligue-arabe-rejet-de-loffre-israeliennedun-gel-partiel-de-la-colonisation/ Monsieur Safar 11