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La Passion du rural | Tome 2 | chapitre V
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Plus de 250 personnes ont participé à ce Rendez-vous. Trois ministres vinrent s’adresser
aux participants et partager certaines activités : Louise Harel, ministre de l’Emploi et de
la Solidarité, Guy Chevrette, ministre du développement régional, Rémy Trudel, ministre
des Affaires municipales. Sept députés
, plusieurs maires et représentants d’organismes
de développement économique, social et culturel se sont aussi joints aux ateliers de
travail. Plusieurs conférenciers
et participants sont venus de France et de Belgique.
Bernard Cassen, journaliste au Monde diplomatique, fut un observateur attentif et publia
un compte-rendu dans son mensuel.
La présence des ministres Harel, Chevrette et Trudel, responsables respectivement des
missions nationales d’emploi, de développement régional et de gouvernance territoriale,
n’était pas fortuite. Au sein de leurs ministères, une réflexion était en cours pour doter le
Québec d’une politique et d’une structure de développement local semblables à celles du
gouvernement fédéral (Programme de développement des collectivités – PDC en
application depuis 1986). Avant que ne soit formulé définitivement le texte de la politique
québécoise de développement local, l’occasion était belle pour les responsables de ce
prochain cadre institutionnel, de prendre le pouls de ce mouvement, d’exposer les posi-
tions et les intentions du gouvernements à l’égard du développement local et régional, et
d’exprimer leur appui au travail des élus locaux, des professionnels et des bénévoles
engagés dans les opérations de développement local.
Au cours de l’année qui a précédé le « Rendez-vous de Saint-Germain », la ministre
Louise Harel m’avait invité à collaborer à des réflexions et à divers travaux en cours à
son ministère, dans le cadre de la réforme de la Politique de l’emploi, et du projet de
Politique de développement local et régional élaboré de concert avec ses collègues
Chevrette et Trudel.
Une retombée majeure du « Rendez-vous de Saint-Germain » allait être la création de
l’Université rurale québécoise (URQ) par un groupe de professeurs du réseau de
l’Université de Québec. Il s’agit d’un événement sur cinq ou six jours au cours duquel les
acteurs ruraux et les chercheurs universitaires se rencontrent pour partager leurs savoirs
respectifs (croisement des savoirs théoriques et appliqués) sur des questions spécifiques
de développement rural. Le déroulement des activités est articulé à un programme de
visites de projets en cours et d’exposés théoriques et appliqués.
La première édition de l’URQ fut organisée en septembre 1997 et ces rencontres sont
présentées depuis, à tous les deux ans, dans des régions différentes du Québec. Le
chapitre VI lui est consacré.
France Dionne, député du Kamouraska à Québec et Paul Crète, député du Kamouraska à Ottawa ;
Margaret F.Délisle, Québec, Sillery, René Canuel, Ottawa, Matapédia, Danièle Doyer, Québec, Matapédia,
Réal Gauvin, Québec, Montmagny-L’Islet, Yvon Vallières, Québec, Richmond.
Huit conférenciers universitaires dont deux européens et dix conférenciers d’organismes gouver-
nementaux dont trois européens.