compétences seront nombreuses : grand public (navigation automobile et positionnement sur
téléphones mobiles), commercial (applications professionnelles), sûreté de la vie (information en
temps réel de tout problème affectant l’exploitation des trains, le guidage des voitures, la navigation
maritime et aérienne), le service public réglementé, le service de recherche et de sauvetage.
IASI : On ne peut pas parler de satellites sans penser aux études météorologiques. Lunettes de soleil
ou parapluie ? La réponse vous est donnée grâce à L’Interféromètre Atmosphérique de Sondage dans
l'Infrarouge (IASI) développé par le CNES en collaboration avec l’EUMETSAT (l'Organisation
européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques). Il fournit aux météorologues des
mesures de l’atmosphère (humidité et température) et aux scientifiques une vue inégalée de la
composition chimique de l’atmosphère (ozone, méthane, CO2…). Il peut ainsi surveiller la répartition
de l’ozone dans l’atmosphère et les taux des principaux gaz à effet de serre.
C’est un maillon essentiel de la prévision météorologique, du suivi des causes du changement
climatique, de la pollution et des éruptions volcaniques… Le premier instrument IASI a été placé en
orbite par le lanceur Soyouz le 19 octobre 2006, suivi par un second le 17 septembre 2012.
SPOT 5 : Ce programme permet une observation complète de la Terre. Il tourne autour de la Terre
en passant par les pôles à la vitesse de 7 500 m/s et fait environ 14 fois le tour de la Terre par jour. Il
peut créer des simulations du relief en 3D. Les cartographes, les collectivités territoriales, les
agriculteurs, les forestiers et les militaires sont les principaux utilisateurs de SPOT.
C’est avant tout un satellite civil. La prévention des tremblements de terre, cyclones, inondation ou
des éruptions volcaniques passe, elle aussi, par la connaissance de l’occupation et de la nature des
sols.
La précision de Spot 5 permet de détecter, suite à un tremblement de terre, les dégâts survenus sur
des bâtiments industriels pouvant induire un risque de pollution chimique ou encore de repérer des
zones indemnes où peuvent s’organiser les secours.
En septembre 2012, il a été remplacé par SPOT 6 et SPOT 7 devrait être lancé en 2014. Ces nouvelles
générations, d’une durée de vie de 10 ans, sont 4 fois plus légères (720 kg contre 3 tonnes pour
SPOT-5).
JASON : Il est le gardien des océans. Pendant des siècles, les hommes ont cherché à mieux
connaître l’océan qui recouvre 70% de la surface terrestre. C’est chose faite avec les satellites Jason
1 et Jason 2 qui mesurent la topographie de la surface des océans avec une précision de 2 cm, la
vitesse du vent de surface et la hauteur moyenne des vagues. Grâce aux satellites altimétriques qui
mesurent et cartographient les déformations de la surface de la mer, il est possible de déceler des
anomalies climatiques et limiter leur impact en informant à temps les autorités et les populations
(ex : phénomène El Niño). D’autre part, les mesures altimétriques apportent aussi leur contribution
aux prévisions de cyclones en observant de près la circulation océanique.
SARAL : la France collabore avec de nombreux pays, et c’est le cas avec l’Inde pour le projet SARAL
dans le domaine de la surveillance de l’environnement.
Il a embarqué l’instrument AltiKa, un altimètre océanographique, qui contribue au développement
de l’océanographie opérationnelle, des capacités de prévision et ainsi à l’amélioration de la
compréhension du climat. Il a aussi emmené ARGOS-3, le système de localisation et de collecte des
données par satellites. Il a été lancé le 25 février 2013 depuis la base de lancement Sriharikota en
Inde.
SMOS : c’est un autre programme d’observation de la terre, lancé en 2009. Sa mission est de
fournir pour la première fois, à l’échelle mondiale, des mesures d’humidité des sols et de salinité des
océans. Ces mesures permettent d’apporter une aide à la prévision météorologique, des évènements