L'adonis et ses sentiers
Vergers, champs, vignes, steppe aride, coteau, pinède et forêt…
La commune de Charrat se lit comme une mosaïque. Désireuse de mettre en évidence cette
diversité et les activités humaines qui lui sont liées, la commune a mis sur pied un projet de
sentiers nature.
Atout central de cette mosaïque, l'adonis dont le jaune éclatant illumine la colline de Vison au
tout début du printemps. Mais l'adonis n'est pas le seul intérêt de cette région. Le chêne, le
pin sylvestre, l'érable champêtre, le merisier occupent le flanc nord de la colline. Dans les
bosquets le marcheur peut reconnaître l'épine-vinette, le sureau noir, le genévrier commun,
l'églantier.
La steppe réunit les conditions idéales pour la floraison de l'adonis. Riche d'une flore et d'une
faune spécialement adaptées à la sécheresse, elle mérite toute l'attention du promeneur. La
pulsatille des montagnes attire l'œil avec sa couleur mauve. La stipe pennée laisse balancer
dans la bise charrataine ses feuilles enroulées.
L'adonis, une plante toxique
Toute la plante est toxique. Elle contient des hétérosides affectant le système nerveux. Ces
principes actifs lui attribuent des propriétés cardiotoniques. En raison de sa forte toxicité, son
utilisation est strictement déconseillée.
L'adonis, son origine, sa présence en Suisse
L'adonis est originaire d'Eurasie. Il est présent en Valais : aux Follatères à Martigny, à
Charrat, Saxon, Riddes, Coor/Nendaz, Bramois, Nax, Agarn, Tourtemagne, Turtig, Ergisch
L'adonis et la légende
La légende raconte qu'Adonis fut abandonné à sa naissance dans un buisson de myrte.
Aphrodite, déesse de l'amour, le recueillit. Quelques années plus tard, au cours d'une journée
de chasse, un sanglier blessé tua le jeune éphèbe. La déesse éplorée laissa couler autant de
larmes que son protégé avait perdu de gouttes de sang. De chacune jaillit un adonis de
printemps.
Photographies disponibles au bureau communal (M. Patrick Giroud).