Banque Royale du Canada – Rapport annuel 2006
28 Rapport de gestion
Vue générale de l’exercice 2006
Nous avons afché un bénéce record en 2006, ce qui reète la forte crois-
sance des activités dans l’ensemble des secteurs d’exploitation ainsi que la
mise en œuvre réussie de nos initiatives de croissance, malgré l’incidence
défavorable de la vigueur du dollar canadien sur nos résultats libellés en
devises. Nos solides résultats s’expliquent également par la conjoncture
économique favorable, qui se poursuit à l’échelle nationale et internationale.
Mise en œuvre de nos initiatives
Au Canada, nous avons continué à renforcer notre position de chef de le
dans la plupart des principales catégories de produits, grâce à l’amélioration
de nos produits et services, ainsi qu’à l’élargissement de notre réseau de
distribution de manière à mieux répondre aux besoins de nos clients et à
consolider nos relations avec les clients. Nous sommes la société de fonds
communs de placement qui connaît la croissance la plus rapide au pays
selon les ventes nettes, de même que le chef de le dans la plupart de nos
secteurs d’activité liés aux marchés nanciers. Nous avons également tiré
parti de notre position de chef de le sur les marchés nanciers pour
accroître nos activités dans le marché milieu de gamme et nous sommes
devenus un acteur important dans le secteur des obligations Feuille d’érable,
en aidant les sociétés internationales à émettre des titres de créance libellés
en dollars canadiens. La force de notre marque, conjuguée avec notre posi-
tion de chef de le dans la plupart des principales catégories de produits au
Canada, nous assure la santé nancière requise pour élargir nos activités à
l’échelle mondiale.
Aux États-Unis, nous avons continué à accroître les activités et la
capacité de tous nos principaux secteurs grâce à une combinaison de crois-
sance interne et d’acquisitions. Nous avons annoncé que nous avions conclu
deux ententes (1) qui nous permettront d’élargir notre réseau bancaire
dans le sud-est des États-Unis. L’acquisition de Flag Financial Corporation,
une société établie à Atlanta, renforcera considérablement notre présence
bancaire dans les marchés clés de la Géorgie. Récemment, nous avons aussi
annoncé la conclusion d’une entente (1) visant l’acquisition, dans l’État de
l’Alabama, de 39 succursales bancaires détenues par AmSouth Bank, ce qui
nous permettra de devenir la septième institution nancière en importance
dans cet État selon les dépôts. Ces deux acquisitions, dont la clôture devrait
avoir lieu au début de 2007, viennent compléter l’ouverture de nos succur-
sales de novo dans les régions afchant une forte croissance. Nous avons
fait l’acquisition d’American Guaranty & Trust Company, une société établie
dans l’État du Delaware qui nous permet d’offrir des solutions de ducies
américaines à des clients ayant un avoir net élevé. Nous avons en outre
accru nos capacités en matière de services de banque d’investissement et
de services à revenu xe aux États-Unis. Nous avons annoncé la conclusion
d’une entente (1) visant l’acquisition des activités de courtage et de certains
autres actifs de Carlin Financial Group, de New York, ce qui donnera à nos
clients une plateforme d’exécution électronique des opérations parmi les
meilleures de sa catégorie en Amérique du Nord. En novembre 2006, nous
avons annoncé la conclusion d’une entente (1) visant l’acquisition de Daniels
and Associates, L.P., le conseiller en matière de fusion et acquisition le plus
dynamique aux États-Unis dans les secteurs de la câblodistribution, des
télécommunications et de la radiodiffusion, ce qui nous permettra de mieux
servir notre clientèle des services de banque d’investissement. La clôture
des deux acquisitions devrait avoir lieu au premier trimestre de 2007.
À l’échelle internationale, nous avons élargi notre réseau de distribu-
tion ainsi que notre gamme de produits et services, et avons mis l’accent sur
l’expansion de nos activités dans les marchés et régions à croissance rapide.
Au cours de l’exercice, nous avons fait l’acquisition d’Abacus Financial
Services Group, ce qui nous a permis d’accroître notre clientèle et d’élargir
considérablement notre gamme de services de gestion de patrimoine au
Royaume-Uni et dans les îles Anglo-Normandes. Nous avons aussi reconnu
l’importance grandissante du marché chinois et avons fait un certain nombre
d’investissements stratégiques en Chine au cours de l’exercice. Nous avons
fait passer notre bureau de représentation bancaire à Beijing au rang de
succursale, ce qui nous permet d’offrir une vaste gamme de services aux
clients des services de détail et de gros. Nous avons agi à titre de co-chef de
le de la tranche institutionnelle du premier appel public à l’épargne (PAPE)
de l’Industrial and Commercial Bank of China. Au cours de l’exercice, nous
avons stratégiquement réduit notre exposition au risque lié aux activités de
réassurance contre les
catastrophes puisque nous avons cessé d’assurer de nouvelles activités
pour nous concentrer sur la gestion des sinistres restants liés à des engage-
ments conclus antérieurement.
Pour toutes nos activités, nous avons recherché des occasions de
croissance solide et diversiée du bénéce, tout en augmentant de manière
rentable la satisfaction et la loyauté des clients.
Pour assurer une bonne gouvernance, nous continuons de nous
engager à établir et à maintenir des contrôles et des procédures de
présentation de l’information ainsi que des contrôles internes à l’égard
de l’information nancière adéquats, de manière à fournir une assurance
raisonnable en ce qui concerne la abilité de l’information nancière et, na-
lement, à conserver la conance de nos clients et des investisseurs. Nous
avons également affecté d’importantes ressources et accordé beaucoup
d’attention à la mise en œuvre des mesures prévues par l’accord de Bâle II
(Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres –
Dispositif révisé), et avons fait des progrès considérables en vue d’assurer
la conformité avec cet accord. Pour obtenir des renseignements supplémen-
taires à ce sujet, se reporter aux rubriques intitulées Questions en matière
de comptabilité et de contrôle et Gestion du risque.
Examen de la conjoncture économique et des marchés en 2006
En 2006, la conjoncture économique nord-américaine a été généralement
favorable, grâce à des taux d’intérêt qui demeurent faibles tout en étant à
la hausse, au marché de l’habitation qui est demeuré solide malgré un
ralentissement, au taux d’emploi élevé, à la hausse des salaires ainsi qu’à la
saine croissance des investissements des entreprises. La Banque du Canada
a maintenu son taux de nancement à un jour à 4,25 % à compter de mai,
après sept hausses consécutives de 25 points de base, ce qui a aidé à ralentir
l’activité économique et à contenir les tensions inationnistes. L’économie
canadienne est demeurée vigoureuse, enregistrant une croissance estima-
tive de 2,8 %, surtout en raison de la forte demande intérieure. Les facteurs
précédents ont été contrebalancés en partie par le ralentissement des expor-
tations et de l’activité manufacturière, dans un contexte où le dollar canadien
est fort, les prix de l’énergie sont élevés tout en étant à la baisse, la demande
américaine ralentit et la concurrence des marchés émergents se manifeste.
La Réserve fédérale américaine a maintenu son taux des fonds fédéraux à
5,25 % à compter de juin, après dix-sept hausses consécutives, en raison du
ralentissement de la croissance économique et de l’apaisement des tensions
inationnistes. Aux États-Unis, le PIB réel a augmenté de 3,4 %, selon les esti-
mations, ce qui s’explique par la vigueur des dépenses de consommation et
des dépenses des entreprises, laquelle est attribuable à la solidité des bilans
ainsi qu’à la bonne tenue du marché du travail, mais laquelle est neutralisée
en partie par l’incidence différée des hausses de taux d’intérêt ainsi que des
prix de l’énergie, qui sont élevés même s’ils sont à la baisse.
La vigueur des prêts à la consommation est tributaire du taux d’emploi
élevé, de la croissance continue des salaires ainsi que de la faiblesse rela-
tive des taux d’intérêt. Les ménages canadiens ont continué à investir leurs
liquidités dans des produits de gestion de patrimoine, remplaçant ainsi
leurs comptes-chèques et comptes d’épargne par des fonds communs de
placement et dépôts à terme xe pour proter des rendements plus élevés.
L’environnement de crédit favorable de même que la capacité des ménages
à assurer le service de la dette ont continué de favoriser la bonne qualité du
crédit à la consommation.
Les prêts aux entreprises sont demeurés vigoureux, même s’ils ont
été contrebalancés en partie par les surplus de fonds générés à l’interne
disponibles pour les dépenses en immobilisations et les investissements
dans les stocks. La bonne qualité du crédit des entreprises a continué de
témoigner de la solidité des bilans et des bénéces des sociétés, de même
que d’un environnement de crédit favorable.
La conjoncture des marchés nanciers a été généralement favorable,
se caractérisant par la forte volatilité des marchés boursiers et le solide
rendement des actions du secteur des ressources naturelles. Le nombre de
regroupements d’entreprises enregistrés au Canada a été égal au nombre
record atteint en 2000. Les activités de montage de titres de participation
ont diminué au cours de l’exercice, reétant en partie le ralentissement
observé sur les marchés boursiers à l’égard des secteurs autres que le
secteur des ressources. En outre, les activités de montage de prêts ont
également échi aux États-Unis et en Europe, notamment en raison de la
hausse des taux d’intérêt et de l’incidence défavorable du raffermissement
du dollar canadien.
Éléments particuliers
Un certain nombre d’éléments particuliers ont été relevés au cours de 2006,
notamment le règlement favorable d’une vérication scale concernant des
exercices antérieurs, des charges supplémentaires liées aux ouragans ainsi
qu’un ajustement visant à augmenter le passif au titre de notre programme
de délisation des clients détenteurs d’une carte de crédit. Ces éléments
ont eu une incidence négligeable sur nos résultats globaux, car leurs con-
séquences respectives se sont en grande partie annulées.
Vue d’ensemble
(1) Ces ententes sont assujetties aux conditions habituelles de clôture, dont l’approbation des organismes de réglementation.