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//  Lenfer, c’est pas
open-bar, mon gars //
POCHE /GVE
THÉÂTRE
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Rue du Cheval-Blanc 7 /1204 Genève
+41 22 310 42 21
publics@poche---gve.ch
www.poche---gve.ch
Waste
cargo4
Texte_Guillaume Poix
Mise en scène_Johanny Bert
DOSSIER
PÉDAGOGIQUE
26.09 
/
 16.10
2
contact
Céline Bolomey
publics@poche---gve.ch
POCHE /GVE
Administration
4, rue de la Boulangerie
1204 Genève
+41 22 310 42 21
www.poche---gve.ch
dramaturge saison d’eux
Pauline Peyrade
identité visuelle
Pablo Lavalley — oficio / (logo : BCVa / Manolo Michelucci)
3
_Présentation
cargo4
synopsis
Au carrefour du documentaire et de la fiction, Waste aborde avec justesse et sans
concession un sujet épineux, douloureux, honteux de notre monde occidental : les
décharges numériques où s’entassent les déchets de nos sociétés d’hyper-consommation.
Le jeune auteur français Guillaume Poix, dramaturge de la saison UNES du Théâtre
POCHE /GVE, situe sa pièce sur le lieu de la décharge d’Agbogbloshie au Ghana, où trois
gamins, Jacob, Isaac et Moïse vivent de la refonte de métaux extirpés aux carcasses
d’ordinateurs et de smartphones usagés que les cargos déversent quotidiennement sur
les côtes africaines. La pièce nous raconte leur survie face aux trafiquants et aux euves
toxiques, à travers le regard tour à tour earé, erayé et fasciné de L’Homme occidental.
Elle nous montre également leur amitié, comme une résistance à un monde où les
rapports humains sont à l’image de l’environnement infernal où ils vivent et travaillent.
Parabole contemporaine, Waste tente, par le détour de la poésie, de rendre visible ce
qui est insupportable à l’oeil, audible ce que l’oreille refuse d’entendre, appréhendable ce
qui excède l’entendement, et rappelle ainsi l’humanité à elle-même.
// Parler de ce qui se passe là-bas, permet de parler de ce
qui se passe ici // Guillaume Poix.
Certaines régions du monde, dont le Ghana, sont devenues les poubelles de l’Occident.
La misère de ces pays émergents est le prétexte d’une exploitation des individus qui
vivent de nos déchets, mettant en jeu leur vie, celle de leur terre et leur avenir. En donnant
corps à cette réalité, le texte de Guillaume Poix produit un eet miroir, nous renvoyant
à notre responsabilité de consommateurs et à l’urgence d’inventer des alternatives à
ce désastre écologique et humanitaire. L’auteur joue également avec l’opposition entre
virtualité et matérialité, révélant le paradoxe de cette virtualité à laquelle nous accèdons
grâce à nos outils informatiques toujours plus petits, plus légers mais qui, une fois
désactivés, retrouvent toute leur matérialité, plus si petite, plus si légère. // Disons, pour
conclure le topo, que ce qui se voit pas là-bas est pas tout à fait invisible ici //, nous
dit le personnage de Wisdom dans la pièce. Il s’agit là peut-être, nous dit l’auteur, d’une
forme de colonisation de la matérialité.
Le texte travaille aussi avec l’idée que cette matière usagée, une fois réactivée peut
contenir une manne d’informations, la mémoire de notre monde, qui brûle dans une
décharge mais qui récupérée pourrait constituer une véritable bombe.
4
représentation des minorités
L’auteur s’empare de ce sujet, emprunt du questionnement de la représentation des
minorités ethniques et de leur histoire sur nos plateaux de théâtre. Il questionne sa
légitimité à parler de là-bas, en tant que français de souche, tout en questionnant
l’illégitimité que constituerait le fait de ne pas en parler.
Pour poursuivre la réflexion sur cette problématique, et permettre au public de débattre
avec des invités concernés par la question, le POCHE / GVE propose un forum de deux
jours, les 14 et 15 octobre 2016. Vous trouverez le programme de ce forum sur notre site,
dès le début de la saison.
écriture
Guillaume Poix insiste sur la nécessité de permettre à ses personnages de retrouver leur
dignité perdue, et c’est au travers de la langue qu’ils y parviennent. L’auteur leur invente
une // langue de la décharge, où, comme dans une poubelle, tout cohabite// . Cette
langue n’est pas normée, n’appartient qu’à ce lieu, est faite de déchets d’autres langues,
de néologismes, de remaniements, et comporte sa syntaxe propre; tout l’inverse de ce
qu’on appellerait une langue petit nègre. Cette langue nous déroute un peu, produit des
images puissantes, choque notre imaginaire, et produit de l’énergie de vie grâce à un
rythme qui semble calqué sur les pulsations du cœur des personnages, une énergie qui
leur permet de résister au climat apocalyptique dans lequel ils évoluent. Malgré la gravité
du propos, la langue que développe Guillaume Poix, provoque de l’humour et développe
une force symbolique qui crée une distanciation avec le réel trop brut du sujet, nous
permettant dès lors de nous identifier à ses personnages.
transposition scénique
Pour mettre en scène ce texte, Mathieu Bertholet a fait appel à Johanny Bert, metteur
en scène qui a développé un langage théâtral très personnel, mêlant acteurs et
marionnettes. Les marionnettes avec lesquelles il travaille sont faites de tous types de
matériaux, pouvant être de simples morceaux de papier, des ombres, des personnages
fabriqués en métal et d’une facture relativement complexe ou des morceaux de corps
rajoutés aux corps des acteurs. Pour Johanny Bert, la présence de ce corps délégué,
plutôt qu’une forme artistique déterminée, est intimement liée à un questionnement
de dramaturgie et de sens. Les quatre acteurs sur le plateau vont donner vie aux
huit personnages de la pièce, tantôt avec leur propre corps, tantôt avec diérentes
marionnettes de bois et de cire, conçues spécialement pour le projet par Christophe
Kiss, artiste travaillant régulièrement pour le Théâtre de Marionnettes de Genève depuis
1993. Dans ce projet, la marionnette va opérer une transposition vers une dimension
symbolique allant complètement dans le sens du travail sur la langue.
5
Afin de préparer vos élèves à la représentation de Waste...
Vous trouverez dans ce dossier pédagogique des éléments vous permettant d’aborder
les thématiques de la pièce ainsi que le processus de création du spectacle:
une fiche pédagogique proposant des objets d’étude, les disciplines scolaires
pouvant être concernées, les détails techniques de la représentation, les actions
que nous vous proposons (dont un partenariat avec Terre des hommes) ainsi
qu’une proposition de lecture pour vos élèves ;
un entretien avec Guillaume Poix, dans lequel il explique la genèse et le processus
d’écriture de la pièce ;
deux extraits du texte ;
une note d’intention du metteur en scène et du concepteur des marionnettes ;
pour aller plus loin: une note de la dramaturge, Pauline Peyrade, une description
de la situation à Agbogbloshie, ainsi qu’un résumé de la problématique des déchets
électriques et électroniques ;
les biographies des artistes du spectacle ;
pour finir, vous trouverez une série de liens vers de la documentation sur le sujet
(reportage télé, radio, documentaire, articles).
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