Sottiaux B. Etude du Milieu - Eléments de géologie – Origines de l’univers - MAJ décembre
2009
Cours industriels et commerciaux Couillet
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Chapitre I. Les origines de l'univers
On situe généralement l'origine de l'univers au Big-bang. En réalité, on ignore s'il s'agit
de la véritable origine mais la limite de nos connaissances est bien là. Si l’origine de
l'univers est réelle, c'est sans doute aussi l'origine du temps car l'espace, la matière et le
temps sont indissociables.
A l'origine, l'univers n'était qu'une bouillie de matière informe portée à des milliards de
milliards de degrés.
Trois constats sont établis en cosmologie :
1. Le monde n'a pas toujours existé ;
2. Le monde est en changement ;
3. Le changement consiste en un passage du système le moins efficace au plus efficace.
Quelles sont les découvertes de la science moderne étayant les preuves du Big-bang ?
La lumière évolue à la vitesse de 300.000 km/sec. Cela revient à dire que la lumière
nous parvient de la lune en 1 sec, du soleil en 8 minutes, de l'étoile la plus proche en
4 ans, de Véga en 8 ans et de … certaines galaxies en des milliards d'années. Le
télescope optique est donc une machine à remonter le temps. Ainsi, on observe les
astres tels qu'ils étaient autrefois. Par exemple, la galaxie d'Andromède, visible à l'œil
nu, est une image vieille de 2 millions d'années.
En 1930, l'astronome américain Edwin Hubble a constaté que les galaxies s'éloignent les
unes des autres à des vitesses proportionnelles à leurs distances. A l'image d'un pudding
que l'on met au four et à mesure qu'il gonfle, les raisins s'écartent les uns des autres.
On assiste donc à l'expansion de l'univers (à des vitesses jusqu'à des dizaines de
milliers de km par seconde). La théorie de la relativité d'Einstein postule aussi le
refroidissement de l'univers qui se poursuit depuis 15 milliards d'années. Sa
température actuelle serait de l’ordre de 3 Kelvin (degré absolu) ou – 270 °C.
On peut reconstituer le scénario inverse. Plus on remonte dans le temps, plus les
galaxies se rapprochent, plus l’univers est dense, chaud et lumineux. Comment peut-on
imaginer un univers infini depuis le début et qui se mette à grandir ? Le mot « grandir »
n'a pas de sens pour un espace infini ; on peut plus simplement dire qu'il se raréfie.
Pour mieux comprendre, on peut imaginer un univers à une seule dimension : une règle
graduée qui s'étend jusqu'à l'infini à gauche et à droite. Imaginons qu'elle entre en
expansion c'est-à-dire que chaque marque de centimètre s'éloigne de sa voisine. Les
traits vont s'espacer de plus en plus mais la règle restera infinie.
L'âge de l'univers peut se mesurer en rapport avec le mouvement des galaxies : soit par
l'âge des étoiles (en analysant leur lumière) soit par l'âge des atomes (en calculant la
proportion d'entre eux qui se désintègrent au fil du temps).
L'idée du Big-bang exige que l'univers soit plus vieux que les plus vieilles étoiles et que
les plus vieux atomes. Dans les trois cas, on trouve des âges voisins de 15 milliards
d'années.
Le rayonnement fossile a été émis à une période où l'univers atteignait des
températures de 3.000° C. Ce sont des ondes radio millimétriques détectables dans
toutes les directions du ciel et découvertes fortuitement en 1965. Les observations des
satellites COBE et WMAP, respectivement en 1992 et 2003, ont fourni des données
précises sur ce rayonnement.