Les États-Unis et l'URSS cherchent à intégrer dans leurs camps respectifs les nouveaux États. Les États-Unis
soutiennent l'Arabie Saoudite (pétrole), la Turquie qui devient dès 1952 membre de l'OTAN, Israël qui bénéficie
depuis sa naissance de leur appui militaire et financier. Les États-Unis signent en 1955 le Pacte de Bagdad avec l'Irak
et l'Iran (politique de Containment).
En 1953, les États-Unis organisent un coup d'État en Iran pour renverser Mossadegh et installer à sa place le Shah
d'Iran qui devient le plus sûr allié des États-Unis.
De leur côté les Soviétiques appuient Nasser: envoi de conseillers militaires, d'armements, aide à la construction du
barrage d'Assouan. Dans le même temps, l'Égypte et la Syrie se font les leaders du panarabisme et soutiennent les
Palestiniens. Nasser, le « raïs », veut aussi incarner le mouvement des Non-alignés qu'il a contribué à créer avec
l'Inde de Nehru à Bandung en 1955.
Des tensions toujours fortes entre Israël et les pays arabes
Les guerres israélo-arabes
Le nationalisme croissant dans les pays arabes avec souvent à sa tête le parti Baas (Égypte, Syrie, Irak) représente
une menace pour Israël. En 1967, éclate « la guerre des Six-Jours ». Israël attaque ses voisins arabes, remporte la
victoire militaire, et annexe la bande de Gaza et le Sinaï (Égypte), la Cisjordanie (Jordanie) et le Golan (Syrie), ce sont
les « territoires occupés ».
En 1973, c'est la guerre du Kippour, les États arabes attaquent Israël qui rapidement domine le conflit. En
représailles, les pays arabes de l'OPEP décrètent un embargo sur le pétrole pour obtenir le cessez-le-feu puis en font
fortement augmenter le prix, C'est le premier choc pétrolier. Grâce aux États-Unis le dialogue reprend entre Israël et
l'Égypte. En 1978 sont signés les accords de Camp David.
Le président Anouar El Sadate (successeur de Nasser) récupère le Sinaï et reconnaît l'État d'Israël. Les conséquences
sont immédiates : Anouar el-Sadate est assassiné par un islamiste intégriste et l'Égypte est exclue de la Ligue arabe.
Le conflit change de nature et devient un affrontement israélo-palestinien
L'État palestinien prévu par le partage de 1947 n'a pas vu le jour, car du point de vue arabe, cela aurait été
reconnaître le plan de partage. En 1949, 150 000 Palestiniens vivent dans le nouvel État israélien, 750 000 sont
réfugiés en Jordanie, Syrie, Liban et Gaza c'est la Nakba (catastrophe en arabe).
Après la guerre des Six-Jours, les Palestiniens de l'OLP (créée en 1964) de Yasser Arafat prennent en main leur destin
autour de trois revendications : la libération des territoires occupés, le retour des réfugiés et le refus de reconnaître
l'État d'Israël. Ils décident d'utiliser la lutte armée et le terrorisme. Des opérations spectaculaires sont menées, avec
des détournements d'avions et aussi des attentats (les athlètes israéliens sont exécutés aux Jeux Olympiques de
Munich en 1972). L'opinion internationale est choquée par ces actes terroristes mais découvre ainsi la question
palestinienne. En 1987, la première Intifada, en Cisjordanie, provoque une vague de répression de l'armée
israélienne qui soulève l'indignation internationale. L'opinion se retourne contre Israël. En 1988, Yasser Arafat
annonce que l'OLP renonce au terrorisme.
Le Liban déstabilisé en guerre civile pendant 15 ans (1-975-1990)
En 1975, un nouveau front s'ouvre dans la-région : la guerre civile au Liban. Les différentes communautés religieuses
(chrétiennes, druzes, chiites et sunnites) déstabilisées par les conflits israélo-arabes, s'opposent. La présence de
nombreux réfugiés palestiniens, de l'OLP en exil à Beyrouth et les pressions de la Syrie qui veut étendre son
influence sur ce pays, aggravent la situation. Israël cherchant à protéger ses frontières, lance en 1982 l'opération «
paix en Galilée », en fait une opération militaire au Liban pour en chasser l'OLP qui doit alors partir en Tunisie.