dialogue qui est pour tous mais qui doit être vécu dans le respect de la conscience, de la liberté de
chacun. En d’autres termes, ce dialogue est une conversation au cours de laquelle on est appelé à faire
des propositions d’une manière claire tout en attendant avec confiance l’heure de Dieu. Il important d’être
à l’écoute, de s’adapter à l’interlocuteur, afin de l’aider, avec douceur et prudence, à accueillir cette heure
de Dieu.
Le Pape définit trois cercles concentriques qui déterminent ceux avec qui le dialogue est appelé à ce
faire. A chacun de ces cercles correspond, bien évidemment, un mode particulier de dialogue.
Avec l’humanité tout entière car tout ce qui est humain nous touche puisque le Christ appelle tout homme
: « Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout homme à moi » (Jn 12, 32).
Avec tous ceux qui croient en Dieu : « par devoir de loyauté, nous devons manifester notre conviction que
la vraie religion est unique et que c’est la religion chrétienne, et nourrir l’espoir de la voir reconnue
comme telle par tous ceux qui cherchent et adorent Dieu » (n°111)
Avec les Frères Chrétiens séparés. Ce dialogue prend le nom d’œcuménisme et est déjà engagé, avec en
certain lieu des approches positives.
Vatican II
A la demande de Jean XXIII, le Concile avait pour but d’aider l’Église à vivre et annoncer la vérité de la
Foi dans un monde qui avait changé en profondeur. C’est pourquoi, Vatican II fut essentiellement un
Concile Pastoral, sans condamnation ni définition dogmatique particulières, mais invitant l’Église a
redécouvrir le fondement de ce qu’elle est, de ce qu’elle vit et de ce qu’elle célèbre pour l’annoncer d’une
manière audible au monde. C’est pourquoi, il faudrait considérer l’ensemble du Concile car chacun des
documents ouvrent à la réalité de l’évangélisation.
Ayant conscience de cette réalité conciliaire, le Pape Jean-Paul II, qui fut un grand acteur du Vatican II, a
pu écrire aux numéros 18 et 20 de sa Lettre Apostolique de 1994, A l’aube du Troisième Millénaire :
« On peut affirmer que le Concile Vatican II constitue un événement providentiel par lequel l’Église a
commencé la préparation immédiate du Jubilé du deuxième millénaire. Il s’agit en effet d’un Concile
semblable aux précédents, et pourtant très différent ; un Concile centré sur le mystère du Christ et de son
Église, et en même temps ouvert au monde. Cette ouverture a été la réponse évangélique à l’évolution
récente du monde, avec les bouleversements qu’a connus le XXe siècle éprouvé par une première puis une
deuxième guerres mondiales, par l’expérience des camps de concentration et d’effroyables massacres.
Tout ce qui est arrivé montre plus que jamais que le monde a besoin de purification, qu’il a besoin de
conversion. »
(…) « Une grande richesse de contenu et le ton nouveau, inconnu jusqu’alors, avec lequel les questions
ont été présentées par le Concile constituent comme une annonce de temps nouveaux. Les Pères
conciliaires ont parlé le langage de l’Évangile, le langage du Discours sur la montagne et des Béatitudes.
Dans le message du Concile, Dieu est présent dans sa seigneurie absolue sur toutes choses, mais aussi
comme garant de l’authentique autonomie des réalités temporelles. »
On ne peut présenter, ici, l’ensemble du Concile en montrant comment il nous parle de l’évangélisation.
Une lecture générale permet de déterminer des lignes de force traversant les textes conciliaires. Certes,
ces différents thèmes seront développés suivant les documents dans lesquels nous les retrouverons. Mais
ils se trouvent comme synthétisés dans le décret Ad Gentes, sur l’activité missionnaire de l’Église, qui fut
promulgué au terme du Concile le 07 décembre 1965. Je présenterai donc ce texte.
Dès le préambule de ce document, nous avons un résumé fulgurant de ce qui sera développé tout au long
du texte, dans le reste des numéros :
« Envoyé par Dieu aux peuples pour être "le sacrement universel du salut", l’Eglise, en vertu des
exigences intimes de sa propre catholicité, et obéissant au commandement de son Fondateur (cf. Mc 16,