L’assemblée législative du Conseil des Cinq-cents, accueille Bonaparte aux cris de A bas le dictateur ! Puis députés et
spectateurs se mettent à se battre comme des chiffonniers. Le glorieux chef militaire est bousculé. Il manque de
tourner de l’œil. On lui promet comme pour Robespierre de le raccourcir à la guillotine.
Il en aurait été ainsi sans l’intervention militaire opportune de son beau-frère Murat, qui charge et disperse
l’assemblée.
Feu le Directoire, bienvenue au Consulat où Bonaparte, désigné premier consul pour dix ans détient, de fait, tous les
pouvoirs. Il veut apporter paix, stabilité et réconciliation nationale à la France. Ce programme idyllique, qui ramène
Vendéens et émigrés, séduit aussi les financiers qui rêvent de prospérité.
Génial organisateur des finances et de l’administration française
Bonaparte, obsédé par l’ordre, hors duquel tout n’est que chaos, démontre ses talents d’organisateur : création du
corps des préfets, instauration des 98 départements et 36.000 communes, selon la loi du 17 février 1800 rédigée par
Jean-Antoine Chaptal, savant chimiste et homme politique.
Une association de banquiers fonde l’ancêtre de la Banque de France, avec monopole d’émission des billets de
banque. Son succès est considérable.
L’administration fiscale est organisée et ramifiée dans chaque département avec création d’une sorte d’impôt sur le
revenu, de la contribution foncière et mobilière. Tout cela est si efficace que dès 1802, le budget est équilibré.
En outre de ses expéditions militaires, Napoléon trouve le temps de faire rédiger le Code Civil (promulgué en 1804),
de créer des lycées, de conclure un concordat avec le pape… et même d’imposer le divorce par consentement
mutuel car sa Joséphine de Beauharnais ne parvient pas à lui donner de descendance.
Il pense aussi à ces hochets de la vanité concrétisés par la Légion d’honneur.
En 1803 est créée la monnaie qui restera stable jusqu’à la Première Guerre mondiale : le franc germinal.
Victorieux à Marengo, Austerlitz, Iéna, Eylau…
Reprenant la tête de l’armée d’Italie, Napoléon franchit le col du Grand-Saint-Bernard pour repousser les Autrichiens
et remporter la victoire de Marengo (juin 1800).
Malgré sa douloureuse défaite à Trafalgar face à Nelson, il écrase ses adversaires à Ulm et à Austerlitz. Puis en 1806
et 1807, il lui faut combattre une nouvelle coalition internationale (Prusse, Angleterre, Russie) dont il sort victorieux
à Iéna, Auerstedt, Eylau et Friedland.
L’Empire de Napoléon 1er est alors à l’apogée de sa puissance. Mais la longue guerre avec l’Espagne commence à
fissurer le fragile édifice. C’est alors que la France va s’épuiser dans une guerre sans issue contre les guérilleros
espagnols soutenus par les Anglais.