LES CELLULES NATURAL KILLER

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LES CELLULES NATURAL KILLER
A côté des lymphocytes
T et B, les cellules NK (Natural Killer) représentent
un troisième
type de lymphocytes. S'ils dérivent du même progéniteur
médullaire que les lymphocytes T, ils s'en distinguent par l'absence
de
récepteur spécifique pour l'antigène. Outre l'absence
du complexe
TCR/CD3, ils se caractérisent par la présence
du CD 56 et du CD 16.
D'un point de vue clinique, leur importance est soulignée par l'observation
des rares patients ou de modèles expérimentaux souffrant
d'un déficit
sélectif en cellules NK. Elles jouent un rôle
prépondérant dans la protection
contre :
-> les infections à germes intra-cellulaires : en particulier
Listeria
monocytogenes, Toxoplasma gondii, Leishmania, Plasmodium et surtout
les
virus du groupe herpes.
-> Les maladies auto-immunes : un déficit en cellules NK a été
mis en
évidence au cours de certaines encéphalites auto-immunes
. Des tableaux
cliniques d'affections granulomateuses impliquant les cellules
NK ont
également été décrits chez des sujets
présentant un défaut d'expression
des Ag HLA de classe I.
-> les pathologies tumorales : par le biais d'une cytotoxicité
pouvant
être renforcée par l'action de cytokines (IL-2)
Les mécanismes
d'action des cellules NK sont divers et beaucoup plus
complexes que l'on
ne l'avait pensé. Schématiquement on peut en
distinguer
3 principaux :
Cytotoxicité dépendante des Ac : les cellules NK possèdent
un
récepteur de faible affinité pour le fragment Fc des
Ig (CD 16). Elles peuvent
donc se lier de façon non spécifique
et par l'intermédiaire de ces Ac à des
Ag (bactériens,
cellulaires, viraux) cibles de la réaction immunitaire à
médiation cellulaire. Leur effet cytotoxique s'exerce de la même
façon que
celui des lymphocytes t cytotoxiques (exocytose de granules
toxiques). Il
s'agit typiquement de son rôle de tueur du système
immunitaire.
Elimination des cellules " stressées " par cytotoxicité
naturelle : une
agression qu'elle soit d'ordre physique, infectieuse ou
autre se traduit
souvent par une modification de l'expression des Ag HLA
de classe I à la
surface cellulaire. Si l'expression normale de
ces Ag est protectrice grâce à
des récepteurs spécifiques
à la surface des NK, leur modification a pour
conséquence
l'activation de la cytotoxicité . Celle-ci peut également
s'exercer avec des Ag HLA normaux si d'autres effets du stress cellulaire
activent certains récepteurs des NK, surpassant ainsi l'effet protecteur
de
l'expression HLA normale. C'est essentiellement par ce mécanisme
que les
cellules NK exercent leur protection anti-tumorale et partiellement
leur effet
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anti-infectieux et anti-dysimmunitaire.
Collaboration à la réponse immunitaire à médiation
cellulaire : par
l'intermédiaire de la secrétion de cytokines
de type TH1 (IFN gamma) ou
TH2 (IL-4,5,10 et 13) en fonction du stade
de maturation NK (de type 2 pour
les cellules immatures, de type 1 pour
les cellules matures).
La compréhension fonctionnelle des cellules NK est donc en pleine
évolution, les faisant passer progressivement du rôle de
simple exécuteur à
celui de surveillant, voire d'ingénieur
de la réponse immunitaire.
RFL - 03/2001
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