> Enucleation prostatique endoscopique
(holep)
Début 2016, le CHD VENDÉE a choisi d’innover en investissant dans l’énergie LA-
SER an de traiter l’hypertrophie bénigne de prostate. Notre choix s’est porté sur un
générateur Holmium 100 watt de la société Lumenis, qui a intégré l’équipement du
bloc opératoire en février ainsi que deux boites chirurgicales comprenant un résec-
teur et un morcellateur.
> Objectif : traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate par une énucléation
endoscopique grâce à l’énergie LASER (HoLEP Holmium Laser Enucleation of the
Prostate) en remplacement de la traditionnelle résection endoscopique de prostate
(RTUP) réalisée par un courant électrique. Chaque lobe prostatique est énucléé puis
repoussé dans la vessie. En n de procédure, le tissu prostatique est morcellé par
voie endoscopique et les fragments sont aspirés.
Intérêt : l’énergie LASER permet d’obtenir une coagulation efcace et
immédiate. Deux techniques endoscopiques sont actuellement utilisées : la va-
porisation (type GreenLight) qui va détruire progressivement le tissu prostatique et
l’énucléation (HoLEP) qui va détacher l’adénome de la capsule prostatique. L’énu-
cléation permet d’obtenir un résultat fonctionnel satisfaisant, comparable à la résec-
tion endoscopique.
Le résultat sur le débit maximum est comparable à celui de l’adénomectomie
voie haute. Cette technique a été validée par la Haute Autorité de Santé (Rapport
d’évaluation technologique : traitement des symptômes du bas appareil urinaire
liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate par LASER – nov 2013). L’énucléation
qui utilise le plan de l’adénomectomie voie haute réalise une chirurgie complète de
l’adénome et permet d’envisager des résultats satisfaisants à long terme.
> Protocole type d’hospitalisation
> Patient sans sonde
- J0 : entrée 7h30 dans le service
- HoLEP dans la journée
- J1 : ablation de sonde à 7h et sortie à 14h
> Patient avec sonde
- J-1 : entrée à 9h pour changement de la sonde sous couverture antibiotique
- J0 : HoLEP
- J1 : ablation de sonde à 7h et sortie à 14h
> Technique opératoire
> Introduction de l’endoscope, vérication de la vessie
> Création d’une tranchée à 6h en l’absence de lobe médian, ou de 2 tranchées
à 5 et 7 h en cas de lobe médian
> Énucléation du lobe médian si nécessaire, puis d’un lobe latéral
> Création d’une tranchée à 12h permettant de repousser le lobe latéral dans
la vessie : l’énucléation est réalisée en utilisant à la fois une énergie mécanique
avec le porte-bre et une énergie LASER avec la bre.
> Énucléation du 2nd lobe latéral
> Hémostase
> Introduction du morcellateur et morcellation de l’adénome dans la vessie (aspi-
ration des fragments qui sont récupérés dans un ltre)
> Sonde double courant
> Avantages :
> Solutions pouvant s’adapter à tous les volumes prostatiques, y compris
supérieurs à 100 g (= arrêt à court terme des adénomectomies voie haute)
> Hémostase immédiate et able permettant une prise en charge des patients
y compris avec traitements anticoagulants ou anti-agrégants (fenêtre thérapeu-
tique courte). Le recours à la transfusion sanguine est exceptionnel
> Possibilités de traitement simultané des sténoses de l’urètre et des calculs de
vessie.
Absence de TURP syndrome : hyponatrémie pouvant être sévère liée à la résorp-
tion du glycocolle utilisé dans les RTUP
> Hospitalisation courte avec ablation de sonde à J1 et sortie dans la journée
> Possibilité dans certains cas d’une prise en charge ambulatoire (à court terme)
avec ablation de la sonde à J1 à domicile
> Obtention d’un résultat anatomo-pathologique permettant une détection d’un
cancer de prostate le cas échéant
> Fibre laser restérilisable permettant une réduction importante des coûts en
comparaison avec les autres techniques LASER
> Inconvénients :
> Courbe d’apprentissage initiale (existant aussi pour la RTUP et pour la vaporisa-
tion) pour les chirurgiens nécessitant en particulier au départ un accompagnement
> La durée opératoire est plus longue et le restera par rapport à la résection
endoscopique mais comparable aux autres techniques LASER (anesthésie
générale conseillée)
> Syndrome irritatif plus marqué et plus prolongé que lors d’une résection en-
doscopique (4 à 6 semaines) (impériosités)
A ce jour, environ 40 patients ont été opérés au CHD avec cette procédure. Les
premiers patients ont été revus en consultation avec des résultats très satisfaisants.
Nous gardons des indications de RTUP standard pour les résections-forages
(chirurgie palliative du cancer de prostate), les résections après radiothérapie
(absence de plan d’énucléation) et pour les incisions du col.
Dr Constance DEBOUDT-MACE - Praticien contractuel
Dr Nicolas GASCHIGNARD - Praticien hospitalier chef de service
Dr Marie-Laure LUCAS-PLOUASTEL - Praticien hospitalier
Dr François LUYCKX - Praticien hospitalier
Service de chirurgie urologique
> 1 : exploration de la vessie : visualisation du méat urétéral droit
> 2 : création d’une tranchée : avec la bre laser (bleue) qui est protégée
par un porte-bre métallique
> 3 : énucléation 1 : séparation de l’adénome (en haut) de la capsule (en bas)
> 4 : énucléation 2 : section au LASER des bres tendues entre l’adénome
et la capsule permettant l’hémostase
> 5 : ouverture du col : section au LASER des bres du col vésical
avec la vessie au fond (en noir)
> Développement d’une consultation d’accès précoce aux soins palliatifs
au sein du service d’onco-hématologie
Dans un contexte de fort développement de son activité palliative, le service d’onco-
hématologie a décidé de répondre à l’appel à candidature lancé par l’Agence
Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire an de favoriser l’amélioration de
la prise en charge des personnes avec chimiothérapie dans le contexte d’un cancer
en situation palliative.
Cette démarche s’inscrit également dans la continuité de la réexion engagée au
cours de l’année 2015 sur le développement des soins palliatifs au sein du CHD et
du département.
Le projet, sélectionné et nancé par l’ARS, a pour objectif de sensibiliser les équipes
médicales et soignantes à la démarche palliative grâce à l’utilisation du score Pro-
nopall. Cet outil d’évaluation simple et validé dans la littérature permet d’orienter les
patients concernés de manière précoce vers les professionnels des soins palliatifs.
A cet effet, à partir du 18 avril 2016, avec l’aide de deux IDE formées aux soins pal-
liatifs : Mme Dominique GANUCHAUD et Mme Julie MICHENAUD, une consultation
d’évaluation spécialisée et de coordination en soins palliatifs est mise en place.
Cette consultation se déroule en 2 étapes : un temps d’évaluation réalisé par une
IDE pour cerner les principaux besoins médico-psycho-sociaux du patient puis un
temps de coordination au cours duquel interviennent les professionnels des soins de
support en fonction des besoins précédemment mis en évidence.
Ce beau projet ayant mobilisé l’ensemble des soignants du service d’onco-héma-
tologie ainsi que les professionnels en soins de support du CHD a pour objectif
une meilleure prise en charge globale et l’amélioration de la qualité de vie du
patient en n de vie.
Dr Hervé MAISONNEUVE - Praticien hospitalier chef du pôle cancérologie
Dr Thomas CUVIER - Praticien hospitalier contractuel
> Intervention du Dr Vincent Morel
sur la loi du 2 février 2016
C’est une assemblée médicale nombreuse, attentive et intéressée qui a
assisté le jeudi 9 juin 2016 à l’intervention du Dr Vincent MOREL sur la
loi du 2 février 2016 (dite LEONETTI et CLAEYS)
ouvrant de nouveaux droits pour les malades
et les personnes en n de vie. Responsable
de l’Equipe Mobile de Soins Palliatifs du CHU de
Rennes, le Dr MOREL a été président de la So-
ciété Française d’Accompagnement et de Soins
Palliatifs (SFAP) de 2012 à 2015 et, à ce titre, a été
en première ligne pour échanger avec les législa-
teurs, en particulier MM. LEONETTI et CLAEYS.
Dans un premier temps, le Dr MOREL a rappelé
que cette loi est l’aboutissement d’un long pro-
cessus de réexion collective ayant débuté avec
l’engagement 21 du Candidat HOLLANDE (2012),
suivi de plusieurs rapports (SICARD, avis et rap-
port du Comité Consultatif National d’Ethique,
panel citoyen, mission parlementaire…) dans un contexte d’« affaires » très
médiatisées (V. LAMBERT, Ch. SEBIRE…).
L’ambition de cette loi est de répondre au « mal mourir » en France (malade
insufsamment soulagé et écouté, qui meurt trop souvent à l’hôpital au
regard de ses souhaits…) en donnant une plus grande autonomie et une
plus grande maîtrise aux malades. Si la loi LEONETTI de 2005 créait des
devoirs pour les médecins (de soulager, de ne pas imposer d’obstination
déraisonnable, d’écouter la volonté des malades…), la nouvelle loi de 2016
veut donner des droits aux malades (soulagement de la souffrance, respect
de sa volonté, droit à la sédation dans certaines circonstances précises…).
Tout en refusant de dépénaliser l’euthanasie et le suicide assisté, cette loi
vise donc à renforcer le droit des malades à travers notamment des direc-
tives anticipées « qui s’imposent désormais aux médecins sauf dans
la situation de l’urgence et lorsqu’elles sont manifestement inappropriées
et non conformes à la situation médicale ». Elle crée également un droit
à la sédation : « à la demande du patient », au stade terminal (« quand
le pronostic vital est engagé à court terme »), dans deux situations bien
précises (« en cas de souffrance réfractaire » ou « lorsque la décision du
patient atteint d’une affection grave et incurable d’arrêter un traitement en-
gage son pronostic vital à court terme et est susceptible d’entrainer une
souffrance insupportable »).
La loi améliore l’expression de la volonté du malade avec une hiérar-
chie plus claire des avis (directives anticipées, personne de conance puis
les proches) et des directives anticipées plus précises (qui peuvent être
rédigées selon un modèle) et qui ont un effet désormais sans limite de
durée.
Les devoirs des médecins sont également renforcés : obligation de ne
pas imposer d’obstination déraisonnable, de dispenser les soins palliatifs,
de respecter la volonté du malade, y compris via ses directives anticipées,
de mettre en place la procédure collégiale, notamment pour la mise en
place d’une sédation, de se former aux soins palliatifs. Cette obligation de
formation aux soins palliatifs s’applique à l’ensemble des professionnels
de santé.
Tout en soulignant la complexité de la mise en pratique de la loi (illustrée
notamment par la difculté de rédiger des directives anticipées), le Dr MO-
REL a insisté sur « l’esprit de la loi » qui est de mieux écouter et prendre
en compte la volonté des malades an de rétablir la conance nécessaire
à une bonne qualité de prise en charge médicale.
La présentation du Dr MOREL a été suivie d’un temps d’échanges où les
nombreuses questions des médecins témoignaient de leur intérêt pour
cette loi et leur volonté de mieux la connaître pour la mettre en pratique.
Dr Yannick DANO - Praticien hospitalier
Centre de ressources en accompagnement et soins palliatifs
> Les chiffres clés
2015 du chd vendée
> Plateaux techniques
Site de la Roche-sur-Yon
- Bloc opératoire central : 15 salles
- Bloc opératoire des urgences : 3 salles
- Bloc obstétrical et gynécologie :
5 salles d’accouchement, 2 salles de
césarienne et 2 salles de chirurgie
- Réseau d’images PACS
- Radiologie : 6 salles
- 1 salle d’ostéodensitométrie
- 1 salle de lithotriptie extracorporelle
- Unité d’angiographie rétinienne
numérisée
- Unité de scanographie : 2 scanners
corps entier de classe 3 (64 coupes)
- Unité d’IRM : 1 appareil de 1,5 tesla
- Salle capteur plan mixte coronarogra-
phie vasculaire
- Médecine nucléaire : 2 gamma
caméras couplées à un scanner + TEP-
TDM
- Unités d’échographie : radiologie,
gynéco-obstétrique, cardiologie,
angiologie
- Unité de sénologie : 1 mammographe
numérique avec table de macrobiopsie
et système de stéréotaxie numérique et
1 échographe
- Radiothérapie : 3 accélérateurs de
particules de 20 Mev (dont 2 rapid Arc)
- Unité d’électroencéphalographie :
1 salle
- Explorations fonctionnelles : cardiologie,
pneumologie, gastro-entérologie, angio-
logie, coronarographie, angioplastie
- Laboratoire central : biochimie, héma-
tologie, immunologie, bactériologie, hé-
mostase avec robotique pré-analytique
Laboratoire d’anatomie pathologique
- Pharmacie : 1 unité de production de
médicaments anticancéreux, 1 stérilisa-
tion centrale, 1 unité de fabrication de
médicaments radiopharmaceutiques
(en médecine nucléaire) – vente au
public de médicaments autorisés
Site de Luçon
- Bloc opératoire : 2 salles pour une ac-
tivité ambulatoire
- Radiologie : 2 salles dont 1 capteur
plan, 1 salle panoramique dentaire et
télé-crâne
- Unité de sénologie : 1 mammographe
numérique et 1 échographe
- Unité de scanographie 1 scanner
corps entier de classe 3 (10 coupes)
- Unité d’échographie : 1 salle
- Explorations fonctionnelles : cardio-
logie et gastro-entérologie, gynécolo-
gie-obstétrique
- Laboratoire : chimie, hématologie, hé-
mostase
- Pharmacie : vente au public de mé-
dicaments autorisés
Site de Montaigu
- Radiologie : 1 salle numérisée
- Unité d’échographie : 1 salle en
imagerie - 1 salle CPP
- Unité de scanographie : 1 scanner
corps entier (64 coupes)
- Pharmacie : vente au public de mé-
dicaments autorisés
> Répartition
des ressources humaines
435 personnels médicaux
et pharmaceutiques
- PH à temps plein 208
- PH à temps partiel 8
- Praticiens contractuels 53
- Assistants des hôpitaux 31
- Internes 107
- Attachés 28
3 433 personnels non médicaux
- Personnels administratifs 385
- Cadres soignants, médico-techniques,
enseignants et de rééducation 114
- Sages-femmes 58
- Inrmiers diplômés d’état et spécia-
lisés, puéricultrices 983
- Aides-soignants 1 008
- Agents des services hospitaliers 250
- Personnels médico-techniques 187
- Personnels sociaux-éducatifs et de
rééducation 112
- Personnels des services techniques et
logistiques 336
> Nombre d’actes
Interventions chirurgicales 19 077
Anesthésies 19 645
Actes de laboratoire (B) 34 223 978 B
Actes anapath 26 853
Examens de radiologie 103 374
Examens de scanographie 26 070
Examens d’IRM 4 788
Coronarographie 1 771
Angioplasties 992
Echographies 24 995
Séances de radiothérapie 26 985
Examens de médecine nucléaire 11 265
n Explorations fonctionnelles
Séances de dialyse 11 187
SAMU 85 : dossiers régulés 186 342
n Sorties du SMUR
Interventions primaires 2 493
Interventions secondaires 860
n Naissances 2 674
> Recherche clinique
- 20 services actifs
- 133 études actives (au moins 1 inclusion en 2015)
- 2 161 inclusions
- 1 169 consultations recherche clinique
relatives à la prise en charge des pa-
tients
3
2