un désordre capital dans la grande fonction de nutrition géné-
rale d'où dépend la chaleur des animaux. Il faut, évidemment,
bien remarquer que la doctrine de la chaleur animale par la
combustion respiratoire ne doit pas être prise dans un sens trop
absolu, comme toutes les applications de la physique' et de la
chimie à la physiologie. L'être vivant n'est jamais complétement
assimilable soit au bain électrique dans lequel le courant fait
déposer les métaux, soit à la cornue ou au creuset où s'opèrent
les combinaisons et les décompositions.
Cela n'empêche pas que la chaleur animale n'ait incontesta-
blement pour cause la combustion et qu'elle ne soit liée d'une
manière proportionnelle à l'énergie de la respiration. Les Insec-
tes et, les Articulés, en général, sont des animaux non moins
propres à démontrer ce grand principe que les expériences,
bien plus nombreuses, faites sur les Vertébrés. C'est le résultat
important et fondamental du travail si remarquable, bien qu'un
peu confus et prolixe, de Newport. Je dirai d'avance que les
vérifications des menus faits par d'autres méthodes, et l'addi-
tion de faits nouveaux mais conformes, constituent le travail
personnel que je me propose d'exposer. Je dois me déclarer
heureux de pouvoir apporter quelques confirmations nouvelles à
la vérité des grands principes qui ont illustré les Lavoisier, les
Spallanzani, les W. Edwards, sans qu'il soit besoin d'invoquer,
malgré certaines différences essentielles (que nous offriront les
animaux articulés, aucune autre loi que les effets physico-chi-
miques de la combustion.
Nous pouvons, sans avoir besoin de plus longs préliminaires,
aborder le sujet de nos études, en laissant d'abord de côté les
deux grands groupes de Vertébrés à température constante
(Mammifères et Oiseaux) et à température variable (Reptiles,
Amphibiens, Poissons). Nous écarterons aussi les Annélides et
les embranchements des Mollusques, des Rayonnés, des Spon-
giaires. Ce sont incontestablement et toujours des animaux à
température variable. On a le plus souvent constaté chez eux
de légers excès de température au-dessus du milieu ambiant, en
général, l'eau de mer; c'est ce qui résulte des expériences de