Le Messager Céleste, décembre 2013 page 1
Activités du mois:
4 décembre
19h30
réunion mensuelle du club
et souper de Noël au centre
Alain-Pagé de Saint-
Charles-Borromée
19 décembre
20h00
observation publique au
centre-ville de Joliette aux
Marchés de Noël
LE MOT DU PRÉSIDENT
Bulletin mensuel du club d’astronomie
Les Vagabonds du ciel de Lanaudière site internet : http://www.vagabondsduciel.ca
Décembre 2013
Prochaine
réunion du
club
Mercredi
le 4 décembre
à 19h30
au centre
Alain-Pagé,
St-Charles-Borromée
Bienvenue à notre souper
de Noël annuel !
Après 5 années, nous y voici. Mon
dernier "mot du président". Maintenant
que j'y suis, je dois admettre que
j'éprouve un mélange de mélancolie et
de soulagement. Ces années comme
président du club ont apporté tellement
de positif dans ma vie, de l'assurance,
de la fierté, du plaisir et surtout j'ai eu la
chance de rencontrer plein de gens et de
me faire d'excellents amis. Par contre,
la disponibilité, les responsabilités,
trouver des activités variées pour les
membres, chercher constamment du
financement pour l'épanouissement du
club, toujours me casser les méninges à
chaque décision pour satisfaire le plus
grand nombre de membres possibles me
pesait lourd à certains moments. Mais
ces désagréments sont microscopiques
comparés à la satisfaction que j'en ai
retirée. Faire connaitre l'astronomie et
le club, participer à des rencontres
enrichissantes et grossir les rangs du
club de nouveaux membres où chacun
peut y trouver son intérêt et, le plus im-
portant, peut simplement s'amuser en-
tre bons amis, rien ne pouvait plus me
combler. Voilà comment je voyais un
club d'astronomie avant même de
devenir un membre des Vagabonds du
ciel. Un club avec une belle dynamique,
une bonne chimie entre les membres et
offrant de l'astronomie accessible à tous.
Je pense que sur ces points, tous les
membres du c.a. qui m'ont côtoyé pen-
dant ces années et moi-même, avons
emmené le club très loin en se sens.
Après ces années à la présidence du club,
le meilleur conseil que je pourrais
donner aux futurs membres du c.a. serait
de ne jamais prendre les membres du
club et le public pour acquis. Les gens
en général n'ont que quelques heures par
mois de disponible pour des activités
récréatives. La majorité recherche du
divertissement instantané et efficace.
Alors pour un loisir scientifique comme
l'astronomie, il est primordial, selon mes
expériences, de promouvoir notre pas-
sion avec simplicité, avec concision et
avec une bonne humeur contagieuse. On
a juste à regarder quelles sont les
émissions de télé qui sont les plus
regardées au Québec pour comprendre
que la population n'est pas
instinctivement attirée par les loisirs
scientifiques. Les "Occupation double",
"Banquier" ou les "Poules aux œufs d'or"
de ce monde détiennent la grande
majorité de l'auditoire québécois, très
loin devant les émissions à caractère
scientifique comme "Découverte".
Pour terminer ce mot, je me dois
absolument de remercier les membres
en général et les membres du c.a. qui
m'ont appuyé pendant ces 5 années
incroyables. Votre implication et votre
enthousiasme ont été l'essence qui a
transporté ce club vers ce qu'il est
devenu aujourd'hui et qui, je l'espère, va
encore offrir de l'astronomie accessible
à tous pour encore plusieurs années.
Joyeuses Fêtes à Tous!
Dominic Marier
Note de la rédaction :
J’ose me faire le porte-parole de tous
les membres pour remercier Dominic
pour l’oeuvre colossale qu’il a
accomplie au cours de ses 5 années à la
présidence. Nous ne mesurerons jamais
assez son apport exceptionnel qui a fait
de notre club un des clubs les plus actifs
au Québec.
Merci mille fois !
Jean Paul Pelletier
Le Messager Céleste, décembre 2013page 2
DEUX OBJETS DE MESSIER
M77 (ou NGC 1068) est une galaxie spirale de type Sb,
dans la constellation de la Baleine découverte en 1780
par Pierre Méchain et distante de la terre d'environ 60
millions d'années-lumière.
M77 est une galaxie dotée d'un noyau actif qui est caché
aux longueurs d'ondes visibles par un nuage de poussière
interstellaire.
M77 est visible en septembre.
M78 (ou NGC 2068) est une nébuleuse diffuse située
dans Orion et découverte en 1780 par Pierre Méchain.
C’est la nébuleuse diffuse la plus brillante du ciel.
Charles Messier l'ajouta à son catalogue le 17
décembre de la même année.
M78 est un nuage de poussière interstellaire qui brille
par réflexion de la lumière des brillantes étoiles bleues
(de type spectral B récent), et parmi elles la plus
brillante, HD 38563A, suivie de peu par HD 38563B,
toutes les deux de magnitude visuelle apparente +10.
La nature de M78 en tant que nébuleuse planétaire a
été découverte par Vesto Slipher de l'observatoire
Lowell en 1919 (Slipher 1919). À cette distance, M78
aurait une extension de presque 4 années-lumière.
Cet objet n'est pas difficile à localiser à partir de Zeta
Orionis, également appelée Alnitak, l'étoile la plus à
l'est du Baudrier d'Orion ; elle est située à environ 2
degrés au nord et 1,5 degré à l'est de cette étoile ; une
chaîne de 3 étoiles de magnitude entre 5 et 6, orientée
au nord depuis Zeta, peut aider à la recherche.
Visuellement, M78 ressemble à une faible comète. Avec
des jumelles, et dans de bonnes conditions, elle est juste
visible comme une très petite tache. De petits instruments
permettent déjà de la voir bien brillante, et révèlent les
deux étoiles qui la mettent en valeur.
Source: www.astronomeamateur.ca
Dominic Marier
M77
M78
Le Messager Céleste, décembre 2013 page 3
Comètes et Soleil Réunion
des
présidents
Le 23 novembre dernier, Marcel
Ducharme et Ginette Beausoleil ont
participé à la réunion des Présidents.
Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du
jour dont le programme d’échange
de conférenciers, le soutien aux
évènements au grand public, les ex-
positions, les articles promotionnels.
Mais toute l’attention fut sans aucun
doute sur la nouvelle formule
d’adhésion, celle qui se fera en ligne.
Marcel qui est le gestionnaire des
renouvellements prépare cette
nouvelle forme d’adhésion avec at-
tention.
Le thème pour la fédération en 2014
sera « La lune s’éclipse »….alors,
ne soyez pas trop dans la lune et
espérons que le ciel sera en beauté
pour cette nouvelle année.
Ginette Beausoleil
C’est bientôt à nouveau la fin de
l’année. Le 26 novembre pendant que
nous, nous préparions à une première
tempête, un météorite serait passé
dans notre ciel québécois, en laissant
une trace bleutée, et en se faisant
entendre bruyamment.
Pendant ce temps, ISON continuait sa
route et laissait autour du 27
novembre, en s’approchant très près
du soleil, une belle chevelure que
plusieurs astronomes amateurs ont
admiré et qui se poursuivra jusqu’à la
fin de l’année. Pan-Starrs nous a
éblouis en mars.
Munis de
jumelles nous
pouvions ob-
server la queue
de l’astre
constituée de
gaz et de
poussière au
coucher du
soleil. Elle nous
a offert un merveilleux spectacle
visuel. Lovejoy, moins médiatisée,
s’est manifestée plus discrètement.
D’autres ont réussi à capturer Encke
en photo. McNaught fut une autre
dans tout ce palmarès.
ISON demeurera la vedette
incontestée. Est-ce que son passage
près du soleil disloquera ce gros bloc
de glace de 1.2 kilomètre maximum,
ou bien cette comète survivra en
passant près du soleil, et nous offrira
l’opportunité de l’observer encore
jusqu’en février? Pour le moment les
experts ne peuvent rien nous prédire.
Mais si elle résiste aux températures
de 2700 degrés lors de son passage près
du soleil, nous pourrions espérer
qu’elle croiserait dans ce cas, au plus
près de la Terre le 26 décembre à
environ 64 millions de kilomètres.
Le soleil n’a pas manifesté autant
d’agitation que ces glaciers volants. Il
aura étonné par son peu d’activité.
D’autres experts s’interrogent sur une
possibilité de pe-
tite période
glaciaire.
Continuons
alors, d’observer
ces boules de
glaces venues
des confins du
système solaire.
Je vous souhaite pour la prochaine
année de voir ces astres reflétant la
lumière du soleil avec autant de pas-
sion. Que notre ciel se montre sans
aucun voile nuageux et que les
possibilités d’observer soient au
rendez-vous pour vous tous.
Bonne étoile et bon ciel
Ginette Beausoleil
12 Persei et son bel entourage
12 Persei est une étoile jaune de magnitude 5 dans la constella-
tion de Persée. Sa distance est évaluée à environ 79 années-
lumière. Sous un ciel noir, on la voit bien à l’oeil nu et on peut
s’en servir pour trouver M34 qui est situé à 2.5° directement au
nord. On peut aussi s’en servir pour trouver la belle galaxie
NGC 1023 qui est à 1° 10’ au sud-sud-ouest. C’est d’ailleurs en
m’en servant comme point de départ dans le saute-étoile que
j’ai découvert ce petit bijou d’étoile.
12 Persei brille d’une belle teinte jaune et elle est accompagnée
à 5’ au nord-est d’une étoile double dont les composantes bleues
sont séparées de 23”. Et elles sont orientées de façon à pointer
directement vers 12 Persei. Le tableau est très accrocheur et
pourrait même vous faire oublier d’aller voir M34 et NGC 1023...
Mais ça vaut la peine de continuer son chemin. Vous connaissez
bien M34 et peut-être moins bien NGC 1023. Alors, sachez que
c’est la plus brillante galaxie dans Persée et son côté sud laisse
deviner une bande de poussière. Un must !
Jean Paul Pelletier
Pan-Starrs
Le Messager Céleste, décembre 2013page 4
ISON N’EST PLUS QUE L’OMBRE
DE CE QU’ELLE PROMETTAIT...
Tout semble indiquer que ISON n’a pas
survécu à son passage trop près du
Soleil. Selon Z. Sekanina, du Jet Pro-
pulsion Laboratory, la production de
poussière a pris fin 3 heures avant le
périhélie. Selon Dan Green, du Central
Bureau for Astronomical Telegrams, le
noyau de la comète se serait disloqué et
ISON, quelques
heures avant son pas-
sage au périhélie
ISON,alors qu’elle était encore à son
meilleur le 15 novembre dernier.
Photo de Damian Peach. Le champ
fait 2.5° de large.
la tête se serait alors mise à pâlir de façon
progressive. Alan McRobert, de Sky and
Telescope, affirme que seulement un
faible “fantôme de ISON” a survécu et
que, selon toute probabilité, à peu près
rien ne sera visible de la Terre.
Jean Paul Pelletier
LA COMÈTE ISON EST
MORTE !
VIVE LA COMÈTE
LOVEJOY !!!
Cette photo de la comète
Lovejoy a été prise parRolando
Ligustri alors qu’elle passait tout
près de l’amas de la Ruche, M44,
le 7 novembre dernier.
QUELQUES
DÉFINITIONS

Un météoroïde est un petit corps
rocheux du système solaire qui se trouve
sur une orbite proche de celle de la Terre,
et avec laquelle il pourrait entrer en col-
lision.
Un météore, aussi appelé étoile filante,
est la trainée lumineuse laissé par le
météoroïde quand il pénètre dans
l’atmosphère terrestre. Le phénomène
est causé par l’échauffement des
particules d’air bousculées par le caillou;
celles-ci s’ionisent et relâchent
éventuellement de la lumière. Il est im-
portant de noter que ce que l’on voit
n’est pas le caillou lui-même.
Une météorite est la partie du caillou
qui arrive au sol. Elle n’existe pas
toujours, car le météoroïde peut se
volatiliser complètement dans
l’atmosphère (selon sa taille et sa com-
position); de même, il existe parfois
plusieurs météorites pour un seul et
même météoroïde, car celui-ci peut se
fragmenter.
Un astéroïde est un corps rocheux de
taille plus importante que celle d’un
météoroïde. Son orbite peut l’amener
proche de la Terre ou pas; la plupart
d’entre eux gravitent entre les orbites de
Mars et de Jupiter.
Enfin, une comète est un corps de taille
comparable à celle d’un astéroïde, mais
contenant davantage de composés
volatiles comme de la glace d’eau ou
d’ammoniaque. À l’approche du Soleil,
la comète s’échauffe et une partie de sa
surface se sublime (passe directement
de l’état solide à l’état gazeux), créant
une sorte de long nuage de gaz et de
particules autour de la comète, ce qui
s’appelle une coma. Sous l’influence du
vent solaire (un flot de particules
chargées relâchées par le Soleil), la coma
est soufflée au loin et devient la queue
de la comète, qui peut parfois mesurer
plusieurs centaines de milliers de
kilomètres, voire plus, contre une taille
de quelques kilomètres à peine pour la
plupart des comètes.
Tiré de Astronomie-Québec
Le Messager Céleste, décembre 2013 page 5
LES GÉMINIDES MALLES GÉMINIDES MAL
LES GÉMINIDES MALLES GÉMINIDES MAL
LES GÉMINIDES MALGRÉ LGRÉ L
GRÉ LGRÉ L
GRÉ LA LUNEA LUNE
A LUNEA LUNE
A LUNE
C’EST TOUJOURSC’EST TOUJOURS
C’EST TOUJOURSC’EST TOUJOURS
C’EST TOUJOURS
UN BON SHOW!UN BON SHOW!
UN BON SHOW!UN BON SHOW!
UN BON SHOW!
Cette année, la pluie des Géminides
atteindra son maximum d’intensité
vers 1 heure du matin le 14 décembre.
C’est donc la soirée du 13 décembre
qui constituera le meilleur moment
pour observer ce que plusieurs
considèrent comme la plus riche de
toutes les pluies d’étoiles filantes
annuelles. Mais la Lune gibbeuse sera
à seulement 3 jours d’être pleine ce
soir-là. Certains se diront que ça ne
vaut même pas la peine de sortir ce
soir-là. Mais pensez-y à deux fois
avant d’en arriver à cette conclusion.
Les Géminides sont la plus généreuse
de toutes les pluies d’étoiles filantes
annuelles, avec plus de 110 météores
à l’heure. Il y en a de très brillantes et
de moins brillantes. Les moins
brillantes passeront inaperçues sous la
pleine Lune. Mais les plus brillantes
s’imposeront quand même en grand
nombre. Même sous la pleine Lune,
les Géminides offrent toujours un bon
show.
Bon, c’est bien sûr qu’en ce début
décembre, nous sommes
particulièrement frileux. Nous
n’avons pas encore eu le temps de
nous adapter au froid. Mais les
Géminides offrent quand même
d’autres avantages. Contrairement aux
autres pluies d’étoiles filantes, on n’a
pas à attendre après minuit pour que
le radiant se lève. Vers 20 heures ou
21 heures, il est déjà pas mal haut dans
le ciel. La pluie est donc très active
dès le milieu de la soirée.
De plus, les Géminides nous laissent
le temps de les admirer. Les particules
qui les composent entrent
“mollement” dans l’atmosphère à la
vitesse de seulement 36 km/sec,
comparativement à environ 72 km/sec
pour les Perséïdes, les Orionides et les
Léonides. Elles filent longuement en
produisant une belle teinte jaune.
Mais les Géminides ont d’autres
particularités qui les rendent uniques.
Nous savons tous que les étoiles filantes
sont produites par des grains laissés dans
le sillage des comètes. Jusqu’en 1983,
personne n’était en mesure d’identifier
quelle est la comète mère des
Géminides. La découverte de 3200 Pha-
eton, un petit astéroïde faisant seulement
5 km de diamètre, allait changer tout
cela. 3200 Phaeton a un orbite très
allongé, semblable à celui d’une comète.
On en a déduit qu’il s’agit en fait du
noyau complètement désséché d’une
comête qui a épuisé tous ses éléments
volatiles. Il ne reste que du roc.
Mais cela n’expliquait pas certaines
caractéristiques des Géminides. Le cou-
rant de débris des Géminides est très
concentré, ce qui est normalement signe
de jeunesse. Or, un noyau rocheux de
comète devrait depuis longtemps avoir
cessé de produire des débris.
Mais grâce à la mission STEREO
consacrée à l’observation du Soleil, on
peut aussi observer 3200 Phaeton quand
il passe très près du Soleil. Et on a
observé que lorsqu’il est soumis à la
chaleur intense (1300° F), il devient
plus brillant et développe une petite
queue. Une queue qui n’est pas
produite par des substances volatiles
comme pour les jeunes comètes mais
plutôt par le roc qui s’effrite sous
l’effet de la chaleur intense ! Ce pro-
cessus dure depuis maintenant environ
2000 ans et explique la jeunesse des
débris rocheux que nous recevons sur
la tête à la mi-décembre.
Les Géminides sont un phénomène
fascinant et ce serait un véritable
péché de les négliger sous prétexte
qu’il fait trop froid. Alors, habillez-
vous comme pour une expédition en
Antartique. Mettez-en plus que pour
les pires mois d’hiver car il faut
compenser notre plus grande frilosité
en décembre. Et contemplez.
Vous allez adorer ça !
Jean Paul Pelletier
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