Virus oncogène

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UE : Microbiologie Médicale (M1,S2)
Interactions moléculaires et cellulaires hôte-pathogène
Effet des virus sur la biologie de la cellule
Dr Catherine Schuster, CR1 INSERM
U748 :Interactions virus-hôte et maladies hépatiques
Institut de virologie, Strasbourg
Quelques définitions...
Virus : Un virus est une « particule » contenant du
matériel génétique.
• Très petite taille (20 à 300 nm) visibles qu’en
microscopie électronique
• Contient un seul type d’acide nucléique (ARN ou
ADN)
• Parasite intracellulaire strict, il ne possède ni
système de traduction, ni système de production
d’énergie
Classification des virus
Capside
Des virus nus
Acide nucléique
Des virus enveloppés
Glycoprotéines
d’enveloppe
Enveloppe
lipidique
On appellera virion : la particule infectieuse
20-300 nm
Classification des virus : Virus à ADN
Poxvirus
Papovavirus
Herpesvirus
Hépatite B
Parvovirus
Adénovirus
Classification des virus : Virus à ARN
Filovirus
Orthomyxovirus
(grippe)
Picornavirus
(poliomyélite)
Paramyxovirus
(RSV, rougeole oreillons)
Réovirus Arénavirus
Rhabdovirus
Bunyavirus
(Rage)
Retrovirus Coronavirus
Calicivirus
(HIV)
(SARS) Togavirus
Quelques définitions ...
Il existe
• des virus animaux
• des virus végétaux
• des virus bactériens
Ce sont des parasites intracellulaires stricts, ne
peuvent se multiplier sans leur hôte approprié et à
partir duquel ils se propagent
Quelques définitions ...
Hôte :
organisme (humain, aviaire, plante, bactérie),
organe (foie, rein ...)
cellule cible (hépatocytes, cellules nerveuses,
cellules immunitaires)
Quelques définitions ...
Pathogène : Ayant des conséquences néfastes sur
l’hôte qui définissent la maladie (organisme)
Interaction virus-hôte : Effet du virus sur la biologie de la cellule
Devenir de l’infection virale
Virus
INFECTION
Cellule
abortive
lytique
oncogénique
Transformation
persistante
latente
Schéma simplifié du cycle viral
1. Fixation
5. Synthèse des protéines virales
2. Entrée
ARN
6. Néosynthèse
de génomes
3. Décapsidation
ADN
4. transcription
7. Encapsidation
8. Sortie
Effets des virus sur la cellule
1. Perturbation de la surface cellulaire
4. Détournement de la traduction
2. Perturbation
du trafic intracellulaire
3.Transformation
cellulaire
5. Induction des mécanismes
de défense
6. Perturbation
des mécanismes de défense
Plan du cours
Généralités
1. Effets applicables à la majorité des virus
1.1. Entrée du virus
1.2. La réponse innée
1.3. Altérations du cytosquelette
1.4. Modification du trafic intracellulaire
1.5. Effets sur la traduction
1.6. Effets sur l’apoptose
1.7. Les viroporines
2. Effets spécifiques à certaines virus
2.1. Oncogénèse virale : Papilloma virus
2.2. Latence virale : Herpes virus
2.3. Persistance virale : HCV et HIV
Effet des virus sur la biologie de la cellule
Deux types de cellules sont à considérer
1. La cellule hôte, cellule cible, siège de la multiplication virale
(Différentes voies, différents effets,…)
2. La cellule du système immunitaire, siège de la lutte anti-virale
1.1. Entrée des virus dans la cellule
L’entrée du virus dans la cellule peut se faire
- par endocytose suivie de fusion au niveau de
l’endosome c’est le cas des orthomyxovirus comme le
virus influenza responsable de la grippe mais également
des virus non enveloppé comme les picornavirus
responsable de la polio.
ou
- par fusion à la membrane plasmique cas du HIV mais
également des paramyxovirus comme le virus de la
rougeole ou des oreillons
Entrée du virus par endocytose : virus influenza
Acide
neuraminidique
Trimère
d’hémagglutinine
1.
2.
3.
4.
5.
1.
2.
3.
4.
Liaison
Endocytose
Changement de conformation pH-dépendant : insertion
Rapprochement des membranes : fusion
Libération du virus
5.
Entrée par endocytose clathrine-dépendante : VHC
Entrée par fusion à la membrane : HIV
1.2. La réponse innée : la réponse interféron
Infection
virale
Virus produits
Infection abortive
IRP : Interferon regulated
proteins
IRF3, IRF7
β,α
α:: leucocytes
β : fibroblasts
β,α 2,4,5,6,8
IFN
IFN
β,α
Jak/STAT
IRF
Cellule infectée
Cellule traitée
Production d’interféron
Action de l’interféron
Actions antivirales de l’interféron
IFN
IFN
dsRNA
ssRNA
Proteine kinase PKR
Active
(associée au ribosome)
Facteur
d’initiation
eIFeIF-2α
IFN
Oligoadénylate
Adénosine
Autres protéines
synthase OAS Désaminase ADAR1
GTPase Mx
Proteine kinase PKR
inactive
IFN
Facteur
d’initiation
eIFeIF-2α P
inactive
Oligoadénylate
synthase OAS
active
ATP
AMP
2’,5’2’,5’-Oligo
Acide adénylic
RNase L
inactive
Inhibition de la traduction
des messagers
Editing
RNase L
active
Dégradation de l’ARN
GTP
GDP
R.I. : Activation de la voie des récepteurs Toll-like
1.3. Transport dans la cellule
Le virus une fois libéré dans le cytoplasme devra rejoindre
son compartiment de réplication :
- Cytoplasme pour les virus à ARN simple brin
- Noyau pour les virus à ADN et les rétrovirus
Utilisation des voies de déplacements dynamiques formés
par le cytosquelette d’actine
Transport par le réseau microtubulaire
HSV-1
Virus rabique
ASFV
HSV-1
MuLV, HIV, SIV (Gag)
Vaccine
Altérations viro-induites de la polymérisation de l’actine
Décompactage des fibres d'actine par la nucléocapside
rabique dans des neuroblastomes murins infectés
Altération de la polymérisation de l'actine après infection
par le cytomégalovirus
Altérations viro-induites du cytosquelette par la vaccine
Image en microscopie à fluorescence (Ploubidou & Way,2001)
a- Microtubule de cellules non infectées
b- Actine de cellules non infectées
c- Microtubule de cellules infectées par le virus de la Vaccine
d- Actine de cellules infectées par le virus de la vaccine
1.4. Perturbation du trafic intracellulaire
Les virus à ARNs se répliquent dans le cytoplasme
ce qui requière certaines protéines cellulaires (La,
RNP,…) impliquées dans le métabolisme des ARN
cellulaires (stabilité, conformation,…)
Pour forcer la distribution cellulaire de ces
protéines et les confiner dans le cytoplasme ces
virus inhibent leur retour dans le noyau.
Structure du pore nucléaire
Effet du poliovirus sur le trafic cytoplasme-noyau
Inhibition de la voie
d’import classique
D’après Gustin et Sarnow 2001
Dégradation de nup 153 et p62 du pore nucléaire
D’après Gustin et Sarnow 2001
1.5. Effet sur la traduction cellulaire
Lors de l’infection de la cellule le virus va détourner la
synthèse protéique à son profit on observe un phénomène
de « translational shut down ». Afin de préserver leur
traduction propre les virus ont mis au point différents
stratagèmes
L’inhibition de la traduction cellulaire sera plus ou moins
efficace selon la forme de l’infection virale
Pour les virus lytiques le détournement sera brutal et très
efficace, c’est le cas des virus de la grippe humaine, le virus
de la vaccine, de la rougeole, de la polyomyélite. Ce sont
souvent des virus non enveloppés.
Initiation de la traduction chez les eucaryotes
AAAAAAAAA
PABP
4E
4G
AUG
4A
eIF2
1
3
1A
5
La régulation de la traduction chez les eucaryotes fait intervenir de
nombreux facteurs cellulaires. La circularisation de l’ARNm et une
interaction directe entre la PABP et le facteur de traduction 4G
sont indispensables à un recyclage efficace du ribosome.
Inhibition de l’initiation de la traduction par…
AAAAAAAAA
PABP
4E
4G
4A
1
3
eIF2
1A
5
AUG
Hypophosphorylation des eIF4E-BP, ce qui induit la
séquestration des facteurs eIF-4E et empêche la formation du
complexe eIF-4E/4G ( EMCV et VSV)
Clivage des facteurs de traduction par des protéases virales :
PABP par la protéase 3C du poliovirus empêche la liaison
avec le eIF-4B
eIF4A1 par la protéase 3C du FMDV
eIF4G par la protéase 2C du poliovirus
Dans le cas des virus de plantes
Spécificité de la traduction virale
Certains virus ont élaboré un système de traduction qui leur est
spécifique et qui leur permet de s’affranchir de la plupart des
facteurs de traduction cellulaire.
Traduction coiffe-indépendante
Présence dans l’ARN viral d’un site d’initiation interne de la
traduction ou IRES. L’ARN viral est structuré de manière à être
reconnue par le ribosome et à le placer en face l’AUG initiateur.
VHC
Ce type de traduction est souvent plus efficace
que la traduction coiffe-dépendante
Exemple d’adaptation : la traduction du poliovirus
AAAAAAAAA
PABP
4E
Protéase 2C
4G
4A
1
3
5
eIF2
1A
AUG
AAAAAAAAA
PABP
4G 4E
tronqué
IRES
AUG
4A
1
3
5
eIF2
1A
AUG
L’élongation de la traduction chez les eucaryotes
Inhibition de l’élongation par phosphorylation de eEF2
INFECTION
dsRNA
PKR latente
Dimérisation de PKR
= Activation
Cellule cible
noyau
eIF2α phosphorylée
Apoptose
Inhibition de la synthèse protéique cellulaire
1.6. Inhibition de l’apoptose par des facteurs viraux
Baculovirus : p35 est un inhibiteur de la famille des caspases
Cowpox virus : CrmA (caspase) bloque l’apoptose induite par TNF ou Fas
Herpes virus : Flice inhibitory proteins ont une action anti-apoptotique
Adénovirus humain : la protéine E3-14x7 K inhibe la voie TNF-α et Fas et
protège de la réponse antivirale
Poliovirus : la protéine 3C clive la PKR
HIV : la protéine Tat baisse les taux de PKR
Epstein-Barr virus et Hepatitis delta virus séquestrent la PKR ou empêchent
sa dimérisation
HTLV-1 interfère avec le programme de suicide des cellules T pour
prolonger la vie de l’hôte
1.7. Les viroporines
-Petites protéines virales membranaires (60-120 aa) contenant un ou
deux passages transmembranaires (TM).
-Oligomérise (4-6 unités) pour former un pore hydophile à la surface
des cellules infectées.
-Ces canaux (ioniques) favorisent la perméabilisation de la
membrane, importante dans la maturation ou la production des virus.
-C’est une classe de protéines en pleine expansion. Elles offrent une
cible thérapeutique attractive pour le développement d’inhibiteurs.
- Les plus étudiées jusqu’à présent sont :
-M2 de influenza A
- Vpu de HIV1
- poliovirus 2B
- alphavirus 6K.
- p7 de HCV
Devenir de l’infection virale
INFECTION
Virus
Cellule
abortive
lytique
oncogénique
Transformation
persistante
latente
2.1. Oncogenèse virale
Virus oncogène
Virus induisant la formation de tumeurs chez l'homme ou
l'animal.
Virus transformant
Virus induisant une transformation des cellules infectées
in vitro. Perte de caractéristiques comme l’inhibition de
contact, immortalité, …
Chez l’homme, 15% des tumeurs sont le fait d'étiologies
virales, dont 80% sont dues aux seuls virus HPV et HBV.
Exemples de virus oncogènes
Groupe
taxonimique
Exemple
Mode d'infection, quand celle-ci
est tranformante
Pouvoir oncogène naturel
Virus à ARN
Rétrovirus
ALV
RSV
HTLV-I
chronique
chronique
chronique
leucémie aviaire
sarcome aviaire
leucémie T de l'adulte
Flavivirus
VHC
chronique
hépatocarcinome
Deltavirus
VHD
chronique
discutable- en association avec VHB
papillomavirus
HPV
16/18
restrictive ou abortive
papillomes - carcinomes
-polyomavirus
SV40
abortive
non
Adénovirus
Ad12 humain
abortive
non
Herpesvirus
EBV
HHV8
CMV
latente
latente
hit and run ?
lymphome / carcinome
Kaposi / lymphome
non prouvé
Hepdnavirus
VHB
chronique
hépatocarcinomes
Virus
Fibrome
Shope
Chronique ?
fibromes
Virus à ADN
Papovavirus
Poxvirus
Les rétrovirus oncogènes rapides (RSV)
Caractéristiques des rétrovirus oncogènes rapides
-Virus oncogène et transformant
-Courte période d'incubation avant apparition de la tumeur
-Taux élevé de tumorigénèse chez l'animal et de transformation
in-vitro
-Tumeurs polyclonales
-Site d'insertion aléatoire du provirus dans l'ADN cellulaire
-Les fonctions de transformation sont portées par le virus et
indépendantes des fonctions de réplication
-Les virus portent un oncogène d'origine cellulaire
-La capture d'un proto-oncogène cellulaire se fait le plus
souvent au détriment des fonctions de réplication.
Caractéristique des rétrovirus oncogènes lents (ALV)
-Virus oncogène, mais peu transformant
-Faible taux de tumorigénèse chez l'animal
-Les Tumeurs sont clonales
-Le site d'insertion du provirus est spécifique dans l'ADN cellulaire
- Oncogénèse par mutation insertionnelle
-L' Oncogénèse est compatible avec la réplication virale
Cas du « human papilloma virus (HPV) »
Les papilloma virus humains sont responsable de tumeurs
épithéliales et de verrues. Ils sont la cause principale du
cancer de l’utérus qui est le second cancer féminin le plus
répandu dans le monde.
Contrôle
immunitaire
faible
Persistence
du DNA viral
HPV « high risk »
Type 16, 18
Néoplasie intraépithéliale
de l’utérus
Infection HPV
de l’utérus
Contrôle
Intracellulaire et
réponse immunitaire
HPV « low risk »
Type 6,11
Verrues bénignes
Co-facteurs
environnementaux
et cellulaires
Régression
Carcinome utérin
invasif
La protéine E6 de HPV et ses interactants cellulaires
- La protéine E6 est la principale protéine oncogène de HPV.
- Elle immortalise des cellules in vitro et en association avec E7 conduit
à la transformation cellulaire in vivo.
- Elle contient deux structures en doigt à zinc
Interactants cellulaires répertoriées et effets sur la biologie
cellulaire
- p53, BAK, E6AP
- p300/CBP, PKN
- Paxilline
- IRF3
- Tyk2
- hTERT
- VEGF
- c-myc, TGF- b
Destruction de p53 par liaison avec E6AP
Baisse de la transcription cellulaire
Inhibition de la synthèse de cytokines
Perturbe le cytosquelette d’actine et
l’adhésion des cellules
Répression de la synthèse des cytokines
Inhibition de la voie INF-a Jak-STAT
Immortalisation
Angiogénèse
Prolifération
La protéine E7 de HPV et ses interactants cellulaires
- petite protéine de 98 aminoacides
- contient une structure en doigt à Zinc
Interactants cellulaires répertoriées et effets sur la biologie
cellulaire
- pRb, p107, p130
- TATA binding protein (TBP)
- HDAC TAF110Mi2b
- AP1, IRF1
- actine
- p21, p27Kip1
- M2PK
- a-glucosidase
Destruction du complexe EF2
Baisse de la transcription cellulaire
Dérégulation de la transcription
Activation de gènes
Cytosquelette
Dérégulation du cycle cellulaire
Inhibe l’apoptose
Perturbation du métabolisme du
Effet « prolifératif » des protéines E6 et E7
Les protéines virales E6 et E7 sont responsable du déclenchement de
l'oncogénèse par interaction
- pour E6 avec le produit de gène(cellulaire)supresseur de
tumeurs P53
- pour E7 interagit avec le produit de gène (cellulaire)
supresseur de tumeurs pRb.
+++
Dérégulation de la transition G1/S : prolifération
Devenir de l’infection virale
INFECTION
Virus
Cellule
abortive
lytique
oncogénique
Transformation
persistante
latente
2.2. Latence virale
•
Le virus persiste à vie dans l’organisme
•
Aucune production de virions
•
Synthèse de quelques protéines ou ARNs
viraux permettant le verrouillage
•
Aucun symptôme même à très long terme
•
Le cycle réplicatif peut être réactivé
(immuno-déprimés, stress…)
La famille des herpès virus
Les herpès virus sont des virus à ADN possédant
de très grands génomes. Chez l’homme, les plus
connus sont :
- les virus herpès simplex (HSV) 1 et 2
responsables des herpès labiaux et génitaux
(100% à 40 ans)
- le virus de la varicelle-zona (VZV) qui est
responsable de la varicelle et du zona (80%)
- le virus d’Epstein-Barr (EBV) (ubiquitaire)
responsable de la mononucléose infectieuse mais
aussi de lymphomes et de cancers
- le cytomégalovirus (CMV) (ubiquitaire)
Exemple : herpès simplex (HSV)
152.000 paires de bases
100 transcripts et 70 ORFs
Deux types d’infection HSV co-existent
Infection latente
Ganglions
Infection productive
Neurones sensitifs
Voies de réplication et de
latence du HSV
Infection aigüe, latence ou transformation :
le virus d’Epstein-Barr
Le virus d’Epstein Barr, souvent asymptomatique est responsable lors
de l’infection aigüe de la mononucléose infectieuse, et sous forme
maligne de lymphome de Burkitt et de cancer du nasopharynx. Ce virus
est ubiquitaire et persiste à vie dans l’individu infecté.
Son récepteur est le récepteur de. la molécule C3d du complément
présent sur les cellules lymphocytaires B et les cellules épithéliales de
la bouche et du nasopharynx
Virus à ADN double brin circulaire (170.000 paires de bases). A l’état
latent le génome est maintenu sous forme d’épisome, fixé à la
membrane nucléaire,
Etablissement de la latence
Esters de phorbol
Production de virus
Lignée non productrice de virus
Le virus immortalise les cellules sans s’exprimer
Profils d’expression latence/lyse
Protéines assurant
la persistance du génome virale
au cours de la latence
Protéines oncogènes
Petits ARNs
Latence non maligne
- Transformation des cellules B: immortalisation
- Expression des 9 protéines virales et des EBER
- Présents chez tous les sujets séropositifs
- Ne conduit pas à une tumeur
Mécanisme
-Le virus provoque chez les LB infectés une différenciation vers les
LB mémoires: ces cellules sont en arrêt de réplication, ce qui
permet au virus d'exprimer sa persistance tout en ne se multipliant
pas.
-Environ 5 à 10 cellules LB mémoires sur 1 million sont infectées
par le virus EBV
Latence maligne
- EBV est le co-facteur de l’oncogénèse
- Modification du génome cellulaire
- Prolifération cellulaire incontrôlée
- Expression de EBNA1
Lymphome de Burkitt
Tumeur maxillaire chez le jeune enfant
Restreinte à l’Afrique équatoriale
Région endémique pour le paludisme
Cancer du nasopharynx
Régions de Chine du sud–est
Facteurs génétiques et alimentaires
Devenir de l’infection virale
INFECTION
Virus
Cellule
abortive
lytique
oncogénique
Transformation
persistante
latente
2.3. Persistance virale
Une infection persistante est une infection qui persiste à bas
bruit dans l’organisme infecté, il y a production de virus en
continu mais en moindre quantité.
Durant des temps très longs (plusieurs années) le virus ne
provoquera aucun symptôme (phase asymptomatique). Le
virus se transmet en continu.
Ces virus ont développé des mécanismes leur permettant
d’échapper au système immunitaire de l’hôte et de détourner
la cellule à leur avantage.
Deux virus à ARN sont actuellement très étudiés dans le
monde car ils posent des problèmes cruciaux en santé
publique :
Le virus de l’Hépatite C responsable d’affections hépatiques
et de cancer du foie et le virus VIH responsable du SIDA
Evolution de l’infection persistante
Aspects
viro-immunologiques
Aspects
diagnostics
Mécanismes de la persistance virale :
Echappement au système immunitaire
Inhibition de la réponse humorale
- Infidélité de l’ARN polymérase apparition de quasi espèces
- non reconnu par les anticorps neutralisants ou non liaison au CMH
- Inhibition des composés solubles du complément par la gp120-gp41
Interférence avec la voie interféron
- blocage de la PKR
- Inhibition de la voie de dégradation des ARNs par la RNAse L
Sécrétion de cytokines virales
Tat de HIV
Mécanismes spécifiques de la persistance virale : VIH
Interférence avec les fonctions du CMH
MHC de classe I : les protéines Nef et Vpu provoquent la
dérégulation du CD4 et sa dégradation par le
protéasome
MHC de classe II : la protéine Nef interfère avec la maturation
du CMH de classe II
Empêche la maturation des cellules présentatrices
d’antigènes
Mécanismes spécifiques de la persistance virale : VHC
Inhibition des voies de défenses cellulaires
La protéine NS5A et la protéine E2 séquestrent la PKR :
inhibition de l’apoptose
La protéase N3/4
- protéolyse de la protéine cellulaire TRIF impliquée dans la
voie de réponse des interférons
- Interagit avec CARDIF une nouvelle protéine impliquée
dans la voie antivirale RIG-1
Conclusion
1. Perturbation de la surface cellulaire
4. Détournement de la traduction
2. Perturbation
du trafic intracellulaire
3.Transformation
cellulaire
5. Induction des mécanismes
de défense
6. Perturbation
des mécanismes de défense
Conclusion
INFECTION
Virus
Cellule
abortive
lytique
oncogénique
Transformation
persistante
latente
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