AMBASSADE DE FRANCE EN AFRIQUE DU SUD
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL POUR L’AFRIQUE AUSTRALE
Afrique du Sud : situation économique et financière
(avril 2017)
Avec un PIB de 294 Mds USD comptant pour 62 % de celui de l’Afrique australe, l’Afrique du Sud présente le
3ème PIB du continent. Pour autant, si d’importants progrès ont été enregistrés depuis la fin de l’Apartheid, en
particulier au plan de la réduction de l’extrême pauvreté, de l’accès à l’électricité ou du logement, le pays souffre
encore d’importantes distorsions sociales. Au très haut niveau de chômage (26,5 % de la population active au T4
2016) s’ajoute un taux d’inégalités très élevé.
Malgré l’émergence rapide d'un puissant secteur des services, notamment financiers (22 % du PIB), l’économie
reste très dépendante du secteur minier (8 % du PIB ; or, platine, diamant, ferrochrome, charbon…) qui assure
encore la moitié des recettes d’exportations.
Au plus faible depuis la récession de 2009, la croissance du PIB n’a été que de 0,3 % seulement l’an passé après
1,3 % en 2015. Pour 2017, si l’activité devrait rebondir dans le sillage de la reprise de la demande externe et de
l’augmentation des prix des matières premières, l’amplitude de la reprise reste néanmoins encore très incertaine
(prévision de la Banque centrale à 1,2 % et du FMI à 0,8 %) dans un contexte de dégradation de la notation
souveraine en catégorie spéculative. En tout état de cause, la croissance serait toujours en-deçà du potentiel de
croissance (1,9 % et 2,3 % suivant les modèles utilisés par la Banque centrale), de la croissance démographique
(1,6 %) et de l’objectif de 5 % à 5,5 % du National Development Plan nécessaire pour améliorer la situation
sociale.
Le 22 février, le Ministre des finances Pravin Gordhan a présenté le Budget 2017/18. Le déficit budgétaire est
attendu à -3,1 % en 2017/18 et -2,8 % du PIB en 2018/19 après -3,4 % en 2016/17. Cette réduction serait permise
grâce notamment à une activité économique meilleure et des hausses d’impôt (ciblées notamment sur les plus
riches et sans hausses de TVA) et des dépenses relativement maîtrisées pour stabiliser la dette à moyen terme,
mais sans coupes radicales afin de préserver l’activité, permettre la redistribution et conduire les dépenses
Evolution du taux de croissance du PIB (%)
Répartition du PIB de l’Afrique australe
en % du total de la richesse régionale