sur les relations entre les insectes et les fleurs: Là sont résu

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W. UOXM1CU.
sur les relations entre les insectes et les fleurs: Là sont résumées les nombreuses et patientes observations de l'auteur:
plus de 600 plantes sont examinées en détail ; le texte est suivi
de près de 1000 figures qui représentent les dispositions des
parties florales en relation avec la visite des insectes. Conrad
Sprengel a l'ait voir quel rôle important les insectes peuvent
remplir pour la fécondation des fleurs en t r a n s p o r t a n t le pollen
sur le stigmate (1). P o u r lui, toutes les dispositions des organes floraux sont prises u n i q u e m e n t en vue de cette action
des insectes. 11 distingue dans u n e fleur q u a t r e organes qui
concourent au m ê m e but : attirer les insectes vers la fleur :
1" la glande à sécrétion sucrée {Saftdrüse) ; 2° le récipient de
la sécrétion (Safthalter) ; 3° le protecteur d e l à sécrétion (Saß*
gedecke) ; 4° l'indicateur de la sécrétion, les taches ou lignes
colorées montrant aux insectes le chemin qui conduit au nectar
(Saftmaal).
Pénétré de l'idée des causes finales, Conrad Sprengel, avec
une grande ingéniosité, souvent même avec une richesse d'imagination vraiment peu c o m m u n e , a cherché à prouver l'existence de ces quatre organes dans toutes les espèces qu'il a
examinées. Aussi a-t-il du faire intervenir les hypothèses les
moins vérifiables pour interpréter dans le sens de sa théorie
les faits qu'il pouvait observer et toutes les dispositions diverses
des parties florales. Quelques exemples montrent à quel point
cet esprit observateur a pu arriver aux interprétations les plus
fausses pour soutenir ses idées préconçues. Ainsi, les cinq
écailles, ou mieux éperons internes qu'on observe sur la corolle du Borrago ofpcinalis, sont décrits par Conrad Sprengel
comme des Saftgedecke destinés à protéger le nectar contre la
pluie. Or, on sait que les fleurs de la Bourrache sont dans une
position renversée ; ces appendices de la corolle se trouvent
donc placés au-dessous des nectaires, et ne sauraient en rien
(1) Un botaniste du nom de Müller remarqua, l'un des premiers, le transport
du pollen par les insectes. Avant Conrad Sprengel, c'est Kölreuter surtout qui
avait déjà signalé la nécessité de l'action des insectes en 1761.
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